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bastion jusqu’ici imprenable du Social democratic front a encore résisté à la machine Rdpc. Si on note une nette avancée du Rdpc dans la région, il reste que le fief du directeur de campagne de Paul Biya n’a pas basculé en faveur du Rdpc.Ceci signifierait-il que le Premier ministre actuel perdra son poste au profit d’une autre région anglophone, le Sud-Ouest notamment, où Paul Biya a remporté haut la main, le scrutin du 9 octobre ? Rien n’est sûr car, à l’aube du retour aux élections multipartistes, Simon Achidi Achu a été promu au poste de Premier ministre au moment où le Rdpc faisait ses plus mauvais résultats dans la région. Et pourtant, Paul Biya avait confié les rênes du gouvernement à un fils du Nord-Ouest qui lui était hostile. Des analystes affirment que la stratégie de Paul Biya consistait à fragiliser le Sdf dans son fief. Mais à l’époque il était encore trop tôt pour prétendre déstabiliser le Sdf dans le Nord-Ouest. Ni la présidentielle, ni les législatives et municipales de 1997 n’ont laissé de chance au Rdpc qui est resté à l’ombre du Sdf. Paul Biya confie alors la Primature à un fils du Sud-Ouest, Peter Mafany Musonge qui y trônera jusqu’en 2004. A l’occasion du remaniement ministériel du 8 décembre 2004, il quitte la Primature, mais le Sud-Ouest, acquis à Paul Biya, garde le poste. Ephraïm Inoni occupera l’immeuble étoile pendant plus de 4 ans. A la faveur du réaménagement du gouvernement du 30 juin 2009, le Nord-Ouest revient à la Primature après une douzaine d’années d’éclipse. Après deux ans seulement, Paul Biya pourra-t-il à nouveau retirer la primature au Nord-Ouest pour le Sud-Ouest, alors même que le Rdpc, malgré la défaite dans cette région, a enregistré ses meilleurs scores dans le Nord-Ouest depuis le retour au multipartisme ?