Le Cameroun en tête de la piraterie de logiciels en Afrique
30 NOV. 2011
© Agence Ecofin | Correspondance
Le Cameroun apparaît comme l’une des principales victimes de piraterie de logiciels avec un taux évalué à 82%. Pour combattre ce fléau, la société Sage, troisième éditeur mondial de logiciels informatiques, a organisé, le 25 novembre dernier à Douala, un séminaire sur la protection juridique des logiciels dans l’espace de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
© Agence Ecofin | Correspondance
Le Cameroun apparaît comme l’une des principales victimes de piraterie de logiciels avec un taux évalué à 82%. Pour combattre ce fléau, la société Sage, troisième éditeur mondial de logiciels informatiques, a organisé, le 25 novembre dernier à Douala, un séminaire sur la protection juridique des logiciels dans l’espace de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Magistrats, avocats, opérateurs
économiques et vendeurs de logiciels se sont réunis à Douala dans le
cadre des actions de sensibilisation menées par Sage afin de lutter
contre ce fléau qui touche l’ensemble de l’Afrique, et tout
particulièrement le Cameroun. Selon l’entreprise, les fabricants de
programmes informatiques, les entreprises utilisatrices et les économies
des pays en sont directement victimes.
Une étude réalisée en 2010 par le Business Software Alliance et divulguée en mai 2011, révélait déjà une valeur marchande des logiciels piratés en Afrique francophone de 27 millions de dollars. La même étude fournit des estimations indiquant que le Cameroun arrive, après l’Algérie, avec un taux de 82% de logiciels piratés. L’Algérie atteint un taux de 83%, le Sénégal 78% et la Côte d’Ivoire 79%.
Le responsable de la formation et des stages des magistrats, Philippe-René Nsoa a confirmé ces chiffres tout en reconnaissant qu’ils « ne sont pas précis ». D’après le droit camerounais, la contrefaçon de logiciels consiste en la reproduction du logiciel, son adaptation, sa traduction, sa distribution, sa représentation ou sa divulgation.
Signataire des accords de Bangui, le Cameroun punit la piraterie de logiciels, respectivement pour les délits et les crimes, de 5 à 10 ans de prison et de 500 000 à 10 millions FCFA d’amende. La confiscation de matériel et la fermeture d’établissement font également partie des sanctions prévues. Les services publics seraient les premiers consommateurs de logiciels piratés influant largement sur ces taux particulièrement élevés.
Selon Christian Dudieu Djomga, avocat au barreau du Cameroun, mandataire agréé de l’OAPI, l’enjeu de telles réunions est le renforcement des législations afin de protéger au mieux la propriété intellectuelle.
Une étude réalisée en 2010 par le Business Software Alliance et divulguée en mai 2011, révélait déjà une valeur marchande des logiciels piratés en Afrique francophone de 27 millions de dollars. La même étude fournit des estimations indiquant que le Cameroun arrive, après l’Algérie, avec un taux de 82% de logiciels piratés. L’Algérie atteint un taux de 83%, le Sénégal 78% et la Côte d’Ivoire 79%.
Le responsable de la formation et des stages des magistrats, Philippe-René Nsoa a confirmé ces chiffres tout en reconnaissant qu’ils « ne sont pas précis ». D’après le droit camerounais, la contrefaçon de logiciels consiste en la reproduction du logiciel, son adaptation, sa traduction, sa distribution, sa représentation ou sa divulgation.
Signataire des accords de Bangui, le Cameroun punit la piraterie de logiciels, respectivement pour les délits et les crimes, de 5 à 10 ans de prison et de 500 000 à 10 millions FCFA d’amende. La confiscation de matériel et la fermeture d’établissement font également partie des sanctions prévues. Les services publics seraient les premiers consommateurs de logiciels piratés influant largement sur ces taux particulièrement élevés.
Selon Christian Dudieu Djomga, avocat au barreau du Cameroun, mandataire agréé de l’OAPI, l’enjeu de telles réunions est le renforcement des législations afin de protéger au mieux la propriété intellectuelle.