Paul Biya est déjà un vieillard, qui a besoin de conseillers et recourt systématiquement aux conseils pour résoudre le moindre problème. Malheureusement, au moment où le Cameroun est menacé de sombrer dans le chaos, il est entouré d’individus plus qu’incompétents, des individus mus par des intérêts personnels et très peu soucieux du sort du Cameroun, des antipatriotes essentiellement rapaces.
En mars dernier à Yaoundé lors de la réunion de la Commission du bassin du Lac Tchad, le secrétaire exécutif de cette commission, le nigérian Sanusi Imran Abdulahi souligna la nécessité de mettre rapidement sur pied une force multilatérale pour faire face aux menaces de déstabilisation des pays membres. Une déstabilisation en cours d’exécution par le groupe terroriste Boko Haram.
L’argument de l’inviolabilité de la souveraineté nationale
Le conseil du ministre de la défense Alain Mebe Ngo’o à Paul Biya, à ce sujet, fut qu’il ne faut pas que le Cameroun participe à cette force multinationale, mais que chaque pays s’occupe individuellement de contenir et combattre Boko Haram au sein de ses frontières, afin de conserver sa souveraineté, et échanger seulement des renseignements avec d’autres pays. Donc, argument fort fragile d’inviolabilité de la souveraineté nationale.
Avant cela en janvier 2014, le président nigérian Goodluck Jonathan Ebele avait eu à annuler à la dernière minute une visite où il entendait discuter avec Paul Biya des modalités de signature d’un accord accordant à chaque Etat, le Cameroun et le Nigeria, le droit de poursuivre les terroristes de Boko Haram sur le territoire du pays voisin, le temps que les forces de sécurité de ce pays voisin prennent le relai de la poursuite. Mebe Ngo’o avait plutôt conseillé à Paul Biya de ne jamais accepter une telle proposition, à cause de la souveraineté nationale qu’il faut préserver inviolable.
La solution de la lutte individuelle contre Boko Haram
Le 17 mai 2014, c’est François Hollande, sur plainte et insistance de Goodluck Jonathan Ebele, qui faisait pression sur Paul Biya, lui demandant de coopérer avec le Nigeria dans la lutte antiterroriste. Le président camerounais est resté fidèle aux conseils de Mebe Ngo’o, en s’engageant à combattre individuellement Boko Haram au Cameroun, et que le Nigeria combatte le groupe terroriste de son coté, mais pas de droit de poursuite.
Paul Biya a envoyé en fin mai 3000 éléments de la brigade antigangs appelée Brigade d’intervention rapide (Bir) et un groupement de la gendarmerie pour combattre Boko Haram à l’extrême nord. Alain Mebe Ngo’o s’y est démené de toutes ses énergies, s’établissant pratiquement sur les lieux pour diriger lui-même les opérations, afin de pouvoir démontrer que ses conseils sont les meilleurs.
Après les annonces fracassantes de combats épiques des “unités de combats” de Paul Biya contre Boko Haram en début juin, se soldant par l’éliminations de 188 terroristes, puis de 40 autres combattants de Boko Haram, le front du combat antiterroriste de l’extrême nord est devenu subitement avare en exploits nouveaux célébrant la bravoure des “unités de combat”.
Tout au contraire, les nouvelles de l’extrême nord son celles des attaques répétées de Boko Haram, de leur élimination des éléments des forces armées camerounaises, de leurs prises des armes dans les gendarmeries et commissariats, de leurs prises d’otages de Camerounais, des cas de vandalisme des soldats de la Bir sur le chantier chinois où Boko Haram avait enlevé et détient toujours 10 chinois, des cas de terrorisation des populations et d’exécutions sommaires par les Bir et la gendarmerie des personnes qu’ils soupçonnent d’être des terroristes, des cas d’indiscipline dans les rangs des “unités de combat”, etc
L’accord de participer à la force armée multinationale
C’est devant ce qui n’est rien d’autre qu’un échec des “unités de combat” sur le terrain, qu’Alain Mebe Ngo’o se rend à Niamey au Niger la semaine dernière, pour participer à la réunion de la Commission du bassin du Lac Tchad. Et, surprise, Mebe Ngo’o appose sa signature sur le document qui porte décision de formation d’une force armée multinationale, dans laquelle chaque Etat (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad) devra fournir 700 soldats formés dans la lutte antiterroriste, afin de combattre Boko Haram efficacement. Une solution que Alain Mebe Ngo’o conseillait à Paul Biya de rejeter catégoriquement depuis au moins 2013!
Il faut rappeler ici que les hésitations de Paul Biya, à cause des conseils toxiques de Mebe Ngo’o, ont coûté énormément cher au Nigeria et au Cameroun en terme de vies humaines, depuis 2013 que le régime de Yaoundé tergiverse sur cette question d’une importance vitale. Pendant ce temps, Boko Haram s’est renforcé, y compris grâce aux lourdes rançons, à raison d’un million de dollars américains par tête d’otage occidental, payés aux terroristes sur conseil d’un autre incompétent, le secrétaire général de la président Ferdinand Ngoh Ngoh, un autre parent d’Alain Mebe Ngo’o.
La solution du programme de développement du nord Cameroun
Le désarroi dans lequel Paul Biya se trouve maintenant plongé sur cette question casse-tête de Boko Haram n’en a pour preuve que sa quête actuelle des propositions des solutions pour développer la région du nord Cameroun, que Boko Haram réclame comme partie de son futur Etat islamique. Le vieux président penche maintenant vers le conseil des “élites” du nord Cameroun, qui lui disent – et il y croit – que pour couper l’herbe aux pieds de Boko Haram en asséchant ses recrutement au sein d’une jeunesse nordiste extrêmement pauvre, il faut développer le nord Cameroun. Paul Biya se retrouve ainsi dans le cafouillage des conseils de toute part…
Ce matin, je répondais encore ceci à un intervenant sur l’un de mes posts sur Facebook intitulé “EN 32 ANS DE POUVOIR, TOUT CE QU’IL A SU DONNER AU CAMEROUN C’EST LES DETTES”:
“Ainsi donc, Francis Kenmegne écrit “quand on parle de certaines choses il faut etre serieux.je cameroun est engage dans de grands travaux qui rien que dans le sud sont estimes a 6000 milliards sur 6 a 10 ans”. En ce moment même, Paul Biya demande qu’on lui propose un plan de développement du nord Cameroun, une région extrêmement pauvre et abandonnée pendant 32 ans, qui ne brille que par son actualité des catastrophes et désastres, ses épidémies de cholera, ses inondations qui détruisent les biens, sa sécheresse qui détruit les récoltes annuelles, son manque d’écoles, et son absence des routes. Et c’est au moment où il est dans ses 82 ans, que Paul Biya vient de se réveiller, Boko Haram sévissant déjà au nord Cameroun et menaçant de lui arracher cette partie du pays qu’il a abandonnée, pour lancer un appel à contribution des idées pour développer le nord. Pendant ce temps, il endette les Camerounais, y compris les nordistes, auprès du Fmi, la Banque mondiale, des prêteurs internationaux et des obligataires, pour développer son sud natal, dans le cadre d’un grand projet de 6.000 milliards de Fcfa!!! Oui mon cher, il hypothèque le Cameroun, notamment les revenus des Camerounais de demain, pour le remboursement des dettes qu’il contracte pour développer son sud natal, et bien d’autres projets où il trouve un intérêt individuel.”
Un pion des forces étrangères et/ou ennemies ?
Je rappelle encore ici que Alain Mebe Ngo’o est l’un, parmi la multitude au sein du régime Biya, de ceux qui n’ont aucun souci pour le Cameroun. Il est l’un de ces rapaces qui poursuivent un but unique dans leur vie: le confort individuel. Il s’agit d’un individu qui n’hésiterait pas à vendre le Cameroun entier pour son intérêt personnel.
Alain Mebe Ngo’o n’ignorait pas le danger de Boko Haram au Cameroun. Ferdinand Ngoh Ngoh, qui est un parent de Mebe Ngo’o (de source d’un de ses frères fong), est justement celui qui coordonnait avec les “élites” du nord, dont Amadou Ali, Cavaye Yeguié Djibril, les lamibé et d’autres, les paiements des rançons aux terroristes de Boko Haram. Il n’ignorait pas que le groupe terroriste entretient des bases arrières dans cette région, qui sert de résidence aux combattants et de lieu des caches d’armes. Les deux individus traitent avec Boko Haram et ne tiennent visiblement pas à ce que ce groupe terroriste soit éradiqué.
Depuis 2008, je rappelle toujours cette pièce de renseignement que j’avais reçue sur le fait que, quand il était encore DGSN, Alain Mebe Ngo’o était apprécié par les services de renseignements américains et français comme un bon successeur de Paul Biya. D’autres informations que j’ai reçues indiquent que Alain Mebe Ngo’o fut approché par les services de renseignements américains lors d’un voyage d’études arrangé par l’ambassadrice Janet E Garvey, qui l’introduisit dans le milieu.
De plus, Alain Mene Ngo’o est un associé de Michel Tomi, créateur de PMUC, une entreprise spécialisée en Afrique dans le blanchissement des fonds détournées par les dirigeants et les “élites” au pouvoir. Car, depuis le 11 septembre 2001 que les Etats-Unis surveillent les mouvements mondiaux des capitaux dans les banques centrales et commerciales dans le cadre de sa lutte antiterroriste, le blanchissement d’argent s’est délocalisé en Afrique, où les mouvements des fonds se fond cash. Rien de mieux donc que les PMUC de Michel Toni, qui peuvent justifier tous fonds comme venant de l’achat des billets des jeux de hasard!
L’Afrique est devenue la plaque tournante du trafic de drogue, des armes, mais surtout du blanchissement d’argent sale, transféré légalement en Europe sous forme de bénéfices par des entreprises mafieuses comme PMUC.
Alain Mebe Ngo’o avait été plusieurs fois reçu en Corse par Michel Toni. C’est Michel Toni qui s’occupait de tous ses services en Europe, y compris ses costumes. Mebe Ngo’o passait les commandes, Toni faisait prendre les mesures qu’il connait, et allait payer les boutiques en espèces, pour les expédier à son ami Mebe. Ceci est une illustration des services de Michel Toni, exactement les mêmes que ce dernier rendait au Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, dont nous apprenons aujourd’hui que c’est le PMU du Cameroun qui paie les factures d’une société française qui assure sa sécurité présidentielle.
Alain Mebe Ngo’o est membre des réseaux internationaux corses, français, européens et américains qui sont loin de défendre les intérêts du Cameroun. Il n’y a pas pire qu’une telle personne comme conseiller d’un président qui tiendrait encore à son pays. Si Boko Haram est une création de l’Occident, Alain Mebe Ngo’o est certainement celui qui ne souhaiterait pas voir le groupe terroriste disparaitre. Ses décisions tendront toujours a permettre au groupe terroriste de continuer de se renforcer, terroriser, massacrer et détruire, jusqu’à l’aboutissement de ses objectifs.