Le Bus :Arrêt temporaire de travail?
Écrit par Irène Sidonie Ndjabun |
Jeudi, 23 Décembre 2010 07:53 |
Après explications, elle interroge la mentalité des patrons de cette agence qui font passer leurs intérêts avant ceux de la population qui fondent leur existence. Jusque dans les taxis de ville empruntés, il y a toujours un ou des clients qui déplorent cette situation. Idem au sein de l’entreprise sis à Nlongkak, où les voitures ont été entreposées. Avec à l’intérieur, les chauffeurs, les receveurs et les agents de sécurité qui se chahutent, ou somnolent en attendant le signal pour reprendre du service selon des informations de Joseph Fossi Tagne, commandant de brigade à TIC-Le Bus. Cette alerte qui serait pour eux synonyme de déblocage et de leurs salaires et de l’approvisionnement en carburant pour prendre la route. Rendu au début de l’après-midi, c’est sous un soleil ardent que monsieur Marc Youmbissi, le superviseur et représentant de la société sur le terrain fait le compte des éléments en place. Sous le porche de la station d’essence, monsieur Joseph Fubis, le directeur de la production n’en finit plus de se lamenter de l’évolution de la crise. «Le transport est un bien public, l’Etat doit intervenir. Les pouvoirs publics doivent faire ce qu’il faut pour cette structure», note t-il. Avant de s’inquiéter de la situation des 500 personnels qui n’ont rien à la veille des fêtes. A son avis, c’est l’efficacité administrative qui est en jeu, c’est la conséquence des lenteurs administratives. a l’origine de la cessation de travail imposé à cette société, les divisions à la tête de l’équipe dirigeante (entre le Pca et le Dg) d’une part, et «les lenteurs administratives des pouvoirs publics» d’autres parts, à en croire le conseil juridique de Le Bus, Mathieu Etaba Tina. Selon qui l’Etat doit à l’entreprise les 3è et 4è trimestres de subvention non versées qui auraient permit de résoudre un certain nombre de problèmes. Il ajoute que le paiement du 3è trimestre aurait déjà été signé par le ministre des Finances (Minfi). Mais la difficulté à présent est de pouvoir percevoir ces fonds eu égard aux obstacles mercantilistes qui parsèment le chemin, martèle t-il. Quant à la levée d’interdiction de signature dans les comptes bancaires, Mathieu Etaba réitère que tous les éléments, dont les avis des administrateurs ont été produits à la banque, mais qui elle aussi traîne le pas. A Ecobank le chef d’agence, approché, fait savoir qu’«ils ne divulguent pas ce genre d’informations». Au premier ministère qui a été saisi de la question, il faut envoyer une demande d’informations formelles et attendre la réponse, apprend-on. Et demain que se passera t-il ? On le saura assez tôt. |