Le BRIC dresse le bilan de 30 ans d'échec de règne de BIYA

Ernest Pekeuho:Camer.beBiya n’est qu’à quelques jours de ses 30 ans de magistère mais au BRIC nous avons fait ce week end un bilan en profondeur pour montrer au Camerounais qu’il est à 30 ans d’échec et nous lui donnons 30 jours pour partir. Comment comprendre qu’après trois décennies au pouvoir, le(son) parti refuse toujours de faire un bilan quantifiable de sa gestion du pays. Quel grand projet réel Biya peut-il en réclamer la paternité ? Tous les Camerounais savent que le Cameroun a considérablement régressé.

Cette reculade vérifiable est caractérisée surtout par la faillite des Entreprises d’Etat et le détournement des actifs de ces Entreprises. Le président Biya traîne un passé qui nous a tant nuit et qui nous suivra toujours tant qu’il sera le candidat du RDPC. Car que ce soit la Caisse d’Epargne Postale, le FOGAPE, la Camair, la Cameroon Bank, la BICIC, l’ONCPB, le CENEMA, la CNR, tous ont fait faillite ou disparus sous l’ère Biya.
 
On est en droit de penser que, les privatisations qui ont vu des bizarreries telles que le transfert de propriété sans appel d’offre des Minoteries à Baba Danpoulo Amadou, de la Sodecoton à la Smic, la reprise de la SOCAR – Société Camerounais d’Assurance - sans appel d’offre… par un agent général de son ancien réseau!, telles que la privatisation de la Sonel entre les mains de ENRON qui a fait faillite et n’existe plus aux USA, ce qui est présenté au Cameroun comme un partenaire technique étant en réalité une coquille vide qui recrute les cadres envoyés au Cameroun par les petites annonces et n’a aucune expertise à transmettre, son domaine ayant été d’être un ‘’broker’’ d’énergie et non un ‘’producer’’, la Camship et la Camair dont les flottes se sont évaporées du jour au lendemain, de la Regifercam offerte aux forceps à Bolloré qui n’avait aucune expérience dans le ferroviaire au détriment de COMAZAR, un professionnel Sud Africain, du CENEMA, (Centre National d’Expérimentation du Matériel Agricole), organisme public désormais établi comme fournisseur de matériel agricole aux plantations de qui vous savez, sans oublier de la CNR, Caisse Nationale de Réassurance et l’ONCPB, Office National des Produits de Base qui ont du jour au lendemain disparu avec des actifs financiers chiffrées à des milliers de milliards, de l’attribution des concessions forestières, l’or vert du Cameroun.… à la nébuleuse contrôlée par le… ‘’Fils et Conseiller de l’ombre de son Père’’… Et la liste peut être allongée à l’infini. »
 
Voilà sans doute pourquoi Biya ne peut pas faire de Bilan, car il aurait été plus censé, voire plus approprié pour la cellule de communication du RDPC, dirigée par .Jacques Fame Ndongo, de commettre un livre dans lequel on pourrait aisément chiffrer et apprécier les réalisations du RDPC en 30 ans de pouvoir ou écrire sur « la problématique de l’alternance par les élections en Afrique  : le cas du Cameroun ». Les camerounais se seraient attendus à des conférences, à des séances de présentation des réalisations, loin de là, les adeptes du «Biya ou rien » tentent de rejeter le renouveau qui n’a cessé de se renouveler en 30 ans.
 
Jacques FAME NDONGO après 5 tomes de soutien à Biya, qu’il nous offre juste 5 pages Bilan aux 30 ans de Biya.
Quant à nous au BRIC on peut bien  aider le fameux Professeur défendeur de l’indéfendable « créature du Prince », en lui donnant en 5 grandes lignes le bilan de son Président National.

En 30 ans Monsieur Biya Président National du RDPC a créé :
1- 25.000 emplois chez les jeunes, même comme 80 % des jeunes recrutés jugent le salaire très bas et ont preferé aller voir ailleurs ;
2- 200.000 emplois chez les Bend Skineurs avec un pavillon Bend Skin à l’Hôpital Laquintinie
3- 200.000 emplois  comme parieur avec pour coordonateur le PMUC ;
4- 150.000 emplois pour les jeunes femmes comme Call boxeuses
5- 200.000 emplois chez les les jeunes filles qui ont decidé de faire dans le secteur du metier le plus vieux du monde, sans oublier que pour la majorité,elles sont étudiantes sans bourse, et bien, voilà donc une vraie bourse au sens le plus large.

Pourrais-je aussi faire l ‘éloge des nombreuses Universités créées au hasard, sans projet réel, des Universités quadrillées du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest par des centaines de debits de boissons dénommés : CLUB UV, AMPHI 2000, FACEBOOK, ETE, RATTRAPAGE, VALIDATION, BOURSE..et bien d’autres appellations saugrenues.
 On voit dans tous les pays du monde les intellectuels s’assoir pour trouver les équations chimiques des médicaments introuvables, envoyer les fusées dans l’espace, résoudre les problèmes les plus délicats pour le bien de la société et de l’humanité,  Mais au Cameroun, les intellectuels sous la conduite de Fame Ndongo s’assèyent pour écrire les tomes de motion de soutien à un homme qui avait  bouclé à l’époque avec succès 29 ans d’échec et de faillite économiques.

Quelle image ?

A cette faillite économique s’ajoute une autre faillite bien plus pernicieuse, difficile à quantifier : la faillite morale. Même après son départ à la tête du Cameroun, ce pays risque de continuer à souffrir de ce déficit flagrant dont le point de l’iceberg visible se situe au niveau des  détournements des fonds publics.
 
Le président Biya n’aura jamais plus de temps. Car il n’a jamais rien fait du temps que Dieu lui a donné. Et quel futur pouvons-nous encore bâtir avec un président plus que souvent absent, et qui a mis 30 ans pour comprendre que ses plus proches collaborateurs sont des prévaricateurs d’un autre ordre et pour enfin lancer les « grandes realisations » qui s’assimilesnt aux « grandes réhabilitations » en attendant les « grandes receptions » puis des « grandes innaugurations » et.....
En tout cas ne soyons pas dupes. On peut croire que comme un monarque, le seul intérêt de Biya après 30 ans c’est le pouvoir à tout prix. Mais M. Biya semble oublier que lorsque le peuple français en a eu assez de se faire voler et exploiter par le monarque Louis XVI et sa cour, il a pris la Bastille et a fait la révolution. Notre gouvernement se comporterait aujourd'hui comme une famille royale, avec pour roi Paul Biya, croyant détenir un pouvoir divin.

2013 devra être l’occasion pour dire assez c’est assez ! à moins que notre président, à l'instar du dernier roi de France le 14 juillet 1789, n'inscrive aujourd'hui dans son journal personnel: «Rien»! ou «Je vous ai compris. Il est temps que je n’en aille»! Exactement comme le fît son prédécesseur El Adj. Ahmadou Ahidjo à 65 ans.

Bien sûr tout le monde le sait et le dit aujourd’hui très haut au Cameroun. Et cela semblerait vrai que le jour qu’on aura un président qui travaillera 40% de son temps pour le Cameroun, notre pays va décoller. À titre d’exemple, seulement les déplacements privés annuels et répétés du président construiraient des milliers d’écoles au Cameroun. L’avenir du Cameroun ne doit et ne peut plus se faire seulement avec Paul Biya comme le propose le RDPC. Ce parti regorge des hommes très compétents. Continuer avec M. Biya, ce serait comme se noyer et refuser la main tendue pour sortir de l’eau. Ne ratons pas le véritable changement en 2013.

Biya un président du passé ...

Le RDPC et Paul Biya se vantent d’avoir développé le Cameroun. Quand on parle de développement économique, il ne s’agit pas de créer des emplois par le biais des motos taxis. Il s’agit de la capacité qu’à un Etat d’attirer des investisseurs, de grandes Entreprises, des Multinationales, des Entreprises capables de créer de véritables emplois durables dans les domaines de l’innovation, scientifiques, de la recherche et du développement. Les seules Entreprises que le Cameroun réussit à attirer exercent dans le domaine de l’exploitation minière. Or bon nombre de ces Entreprises excelleraient dans la corruption. Véritable source d’appauvrissement des pays sous développés. Quand dans un pays comme le nôtre avec une mains d’oeuvre jeune au chômage, on nous fait venir les Chinois  qui se deploient dans tous les chantiers  avec une main d’oeuvre constituée en majorité des prisonniers de corvée, il est temps de se questionner sur l’amour et le patriotisme  de ceux qui gouvernent ce pays.

Pendant que les motos taxis deviennent donc le secteur qui créé le plus d’emplois au Cameroun en ce moment, la Côte d’Ivoire, pays comparable au Cameroun, bien qu’en situation de  guerre, a su à travers sa Société Ivoirienne de Bus, Sotra, créer une véritable Entreprise qui aujourd’hui est une fierté pour les ivoiriens et qui renvois les bus usés à la SOCATU pour aider les populations de Douala. Elle est côtée à la bourse d’Abidjan, participe à la campagne de levée de fonds par le biais d’offres de bons du trésor ivoirien.
 
Cette société fabrique des Bus sur place à Abidjan et les exporte désormais au delà des frontières Ivoiriennes. Le Gabon a déjà reçu dix de ces autocars pour son transport urbain en plus des ingénieurs et conseillers ivoiriens pour la maintenance et la formation des Gabonais. Le Nigeria et d’autre pays africains auraient passé des commandes dans le cadre d’une coopération sud-sud.

C’est cela l’option pour le développement, pas des motos taxis. Nous avons besoins d’une Entreprise qui ferra de nous un leader africain dans un domaine bien précis. Le renouveau de Paul Biya a échoué lamentablement sur ce plan là même si c’est après 30 ans que les chinois vole à sa rescousse pour un projet de montage des véhicules chinois qui mettra 10 ans pour sortir de terre.

Soyons sérieux, il a eu 30 ans pour façonner l’avenir. Et cet avenir des jeunes se réalise aujourd’hui dans le ben skin. L’avenir dont parle Paul Biya sera occupée par la gestion de la mafia autour de lui. En 30 ans, il y a eu plus de 30 remaniements ministériels, plusieurs ministres et directeurs sont en prison pour détournement de deniers publics. L’opération épervier que dis-je ? , l’opération margouillard nous montre aujourd’hui que Biya était entouré d’une mafia plus enclin à piller toutes les richesses de notre pays qu’à le gérer pour le bien- être de tous les camerounais.
En effet, en cette période pré-électorale que le RDPC prépare activement , tout le monde sait que la seule unanimité qui, aujourd’hui, récolterait 99% et des poussières auprès des Camerounais serait bien celle du constat d'un bateau à la dérive à Yaoundé, assiégé par des pirates, et dont le commandant serait un homme absent. Le véritable problème réside incontestablement dans le fait que M. Biya tout puissant, concentrant et contrôlant tous les pouvoirs, jusqu'à la nomination des responsables de son parti à la tête d'ELECAM, pour se maintenir au pouvoir.
 
Après avoir neutralisé la nébuleuse G11, une folle rumeur annonce la neutralisation grandissante de  l’axe CAA composé de Cavaye Djibri, Ahmidou Marafat et Ahmadou Ali, une lettre est tombée !!! à quand la seconde ? Comment va-t-il s’en prendre? En tout cas, peut -être Paul Biya prépare sa succession à la tête du Cameroun: « Certains se disent même qu’un mécanisme au profil plus qu’inquiétant est déjà mis en place. »

Une perspective d’une telle importance en ce qu’elle porte comme germe de tensions politiques ne peuvent échapper a celui qui en est le maitre d’œuvre, Monsieur Biya. Dans cette configuration, l’acharnement mis à écarter de la scène certains, en même temps que d’autres en revanche sont chargées en attributs et symboles, et de prestige, et de pouvoir, donne tous le sens aux deux questions que je pose ci-dessus.

Raison de plus pour que les camerounais bien  informés se demandent pourquoi veut-on à tout prix maintenir Yves Michel Fotso  en prison? M. Biya, n'oubliez pas les leçons de l'histoire!, le 6 avril ah oui ce fameux 6 avril 2004, certains ont pardonné mais personne n’a oublié.
Wait and see

Fait à Douala le 28 octobre 2012
Ernest PEKEUHO,Président national de la BRIC (Bloc pour la Reconstruction et l’Independance-Economique du Cameroun
bricparty@yahoo.fr    //  www.bricparty.com  
Tel +237  99101307/ 76109267 / 22128400

© Correspondance : Le BRIC


05/11/2012
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