Le bluff de Ni John Fru Ndi: Qui demande quoi à qui?

Yaoundé, 04 Mars 2013
© L'Anecdote

En appelant les camerounais à une guerre civile, le leader du Sdf vient de noyer toutes ses cartes politiques.

De Paris comme de Londres, Washington DC, les observateurs de la scène politique africaine sont «encore éberlués» selon les déclarations d'un commentateur américain pour qui, «C'est dommage qu'il y ait des tsisékédistes au Cameroun». En réalité le leader du Sdf voulait reprendre du poil de la bête dans un combat politique qui fait de lui un perdant depuis longtemps. On le comprend, il s'agit d'un libraire. Et toute la documentation politique qu'il aura: parcourue était celle d'une époque révolue où les révolutions s'opéraient par des batailles aux coudes à coudes avec toutes sortes d'armes possible. C'est vrai et on le sait au Cameroun, quand certains opposants ont faim, ils ont une manière particulière de frapper à la porte du pouvoir pour des prébendes. Fru Ndi, c'est une lapalissade, on le sait, en a toutes sortes de manies. Au Cameroun, sa versatilité est d'actualité. Dès la création d'Elecam, il fallait descendre dans la rue, il fallait piller boutiques et magasins. On se souvient alors que le libraire de Bamenda avait adressé une lettre au Secrétaire Général du Commonwealth dans laquelle il demandait de prendre des mesures urgentes pour sauver le Cameroun d'une descente aux enfers et autre pareille. Une fin de non recevoir avait accompagné ses jérémiades à l'institution anglaise. Puis on a vu un Fru Ndi qui criait dans tous les sens de ne pas aller voter, plonger dans le train des campagnes présidentielles 2011. Si bien qu'à ce jour, on connaît bien la méthode: Quand ça tarit à Ntarikon, il faut trouver des moyens pour être dépanné. Mais pour le cas des sénatoriales, c'est un étrange «moi» qui apparaît. «Si dans un entretien il (Paul Biya) me persuade, me convainc sur la nécessité d'aller aux sénatoriales, à mon tour, je vais aussi convaincre les camerounais à aller voter. Mais comme il ne l'a pas fait, il a plutôt dribblé les camerounais en convoquant le corps électoral pour les sénatoriales, j'indique déjà aux camerounais que ces élections n'auront pas lieu». La personnalisation ici devient un fait psychanalysable. Qui donc est Fru Ndi pour être consulté en priorité avant tout décret? Il ne peut s'agir-là que d'un cas de sénilité des plus avancées. Surtout qu'au cours de l'interview qu'il accorde à des collègues, le même Fru Ndi déclare encore: «Nous avons dit que si je ne m'assois pas avec Paul Biya pour qu'il me convainque, et convaincre d'autres personnes, parce que moi me convaincre c'est une chose, et moi convaincre les camerounais d'aller aux élections c'est une autre chose... donc, je ne peux rien dire pour l’instant».

Et de terminer, « je demande à tous de s'apprêter pour le grand combat». Dieu seul sait si le gars a encore entre les oreilles, quelque chose en place. A dire vrai les réminiscences des volets de bois verts, des pseudos empoisonnements...et autres matraquages du pouvoir qu'il aurait vécu par le passé ne sont que des signes annonciateurs d'un déséquilibre psychologique qui tire ses sources de très loin. Il faut bien que dans les rangs du Sdf ont comprenne qu'il faut vite au chairman un psychiatre. A défaut de se trouver devant «grand malade» comme on en a connu dans l'histoire. On ne défi pas les camerounais et la vérité.


06/03/2013
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