Le 28 février décrété « Journée Nationale des Droits et des Libertés au Cameroun »
Le 28 février décrété « Journée Nationale des Droits et des Libertés au Cameroun »
L’histoire du Cameroun moderne est parsemée de massacres et de drames collectifs et individuels liés à la lutte pour les droits élémentaires et les libertés fondamentales, à savoir entre autres, la liberté de disposer de son territoire et de ses richesses en toute souveraineté, la liberté d’association, d’expression, d’opinion, de presse, les droits du justiciable, du contribuable, du citoyen à désigner librement et démocratiquement ses représentants, bref les droits élémentaires de l’Etre humain.
Depuis Rudolf Duala Manga Bell, le Roi Njoya, Martin Paul Samba,
Ruben Um Nyobé, Félix Roland Moumié, Osendé Afana, Ernest Ouandié,
jusqu’aux massacres de février 2008 dont l’assassinat de notre camarade
Jacques Tiwa et de centaines de jeunes à l’instar du jeune Junior Mbeng,
en passant par les massacres de mai 1995 à Douala, les assassinats
politiques des centaines de milliers d’opposants – en majorité des
militants de l’UPC – par les régimes UNC-RDPC, les massacres et les
épurations politico-ethniques dans les départements du Moungo, de la
Sanaga maritime et de la province de l’Ouest, les assassinats du père
Engelbert Mveng, de l’Abbé Louis Mbassi, de Mgr Yves Plumey, des sœurs
Germaine Marie Husband et Marie Léonne Bordy, etc.,
des millions de Camerounais ont perdu leur vie pour défendre leur pays,
leurs droits élémentaires et leurs libertés fondamentales, pour défendre
leur vision d’un pays souverain, prospère, digne et respectueux de
l’Etre humain.
En ce 28 février 2013, nous commémorons le cinquième anniversaire des massacres de plusieurs centaines de jeunes Camerounais par la soldatesque aux ordres du dictateur Paul Barthélemy Biya.
• Révoltés par la récurrence de ce type de massacres dans l’Histoire de notre pays,
• Révoltés par la violation permanente des droits élémentaires et des libertés fondamentales tant individuelles et collectives du peuple camerounais par le régime pro-néocolonial RDPC, fils du régime UNC et petit-fils du système colonial liberticide,
• Déterminés à imprimer ces événements dans la mémoire populaire du peuple camerounais afin que ce dernier n’oublie jamais et maintienne vivante la flamme de la lutte pour ses droits élémentaires et ses libertés fondamentales, loin d’être aujourd’hui acquis,
Nous, organisations signataires du présent appel,
Décrétons que pour nous et pour ceux qui adhéreront par la suite à cet appel, en diaspora comme au Cameroun,
Quel que soit le jour de la semaine où elle tombera, et jusqu’à ce que le respect des droits élémentaires et des libertés fondamentales du peuple camerounais soit une réalité satisfaisante,
La date du 28 février sera désormais La Journée Nationale des droits et des libertés au Cameroun.
Nous appelons toutes les organisations, personnalités et citoyens adhérant au présent appel à organiser à cette date ou autour de cette date selon leurs disponibilités, mais dans ce cadre, toute activité possible qui ira dans le sens de la défense des droits élémentaires et des libertés fondamentales du peuple camerounais, et de la mémoire de ceux qui sont tombés pour ces nobles causes.
SIGNATAIRES :
Pour le CODE :
Dr Moïse ESSOH ; Brice NITCHEU
Corantin TALLA
Pour Demokratisches Netzwerk für Kamerun (DNK) :
Jean Robert WANKO
Pour le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD) :
Robert WAFFO WANTO