C’était au cours d’une conférence de presse donnée par son président Ndema Same Alexis et le secrétaire général Moutoudou Albert Lundi 17 Décembre à Douala. Très vite, à l’ouverture, Le ton à été donné par le président Same en des mots simples qui sonnent comme un avertissement « Les Upecistes nous ont envoyés vous transmettre ce message. Vous savez quand L’Upc parle c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
Désormais nous ne croiseront pas les bras » Depuis sa rencontre du 30juin au 1er juillet à Douala, le comité directeur du parti a décidé de lancer une campagne dans le pays en vue d’obtenir la déchéance d’Elecam, organe charge de gérer le processus électoral au Cameroun. Pour le parti, « Elecam est au centre du dispositif de Biya et du Rdpc pour donner l’illusion d’un corps indépendant et en charge des élections alors qu’il sert de paravent au gouvernement pour frauder, permettre au pouvoir Rdpc de se reconduire indéfiniment » Pour mettre un terme à cette mascarade annoncée, L’UPC va se déployer dans le pays pour faire signer la pétition exigeant la déchéance d’Elecam. Une pétition qui selon le président Ndema est ouverte à « toutes les forces du progrès avec lesquelles notre parti souhaite mener la campagne contre Elecam ». Il s’agit aussi d’interpeller les journalistes, les mouvements associatifs, les dignitaires religieux et culturels, afin qu’ils fassent un large écho de cette mobilisation populaire.
La CENI comme alternative
A remplacement d’Elecam, l’Upc propose une commission électorale nationale indépendante (CENI). Une mouture des ses textes de base à été présenté. Elle est composée de 10 articles. Elle comprend 25 membres désignés par consensus parmi les forces vives de la nation : la classe politique, les syndicats, les milieux religieux, les forces patriotiques et combattantes, les ONG etc. Cet organe est chargé de l’ensemble des opérations électorales et référendaires, à organiser et à conduire avec efficacité et impartialité. Il est chargé de la préparation, du déroulement des élections et des referendums, de la proclamation des résultats et de la gestion du contentieux. Pour y parvenir, une pétition « Appel. Non a Elecam dans l’organisation des élections au Kameroun » est en circulation. On peut y lire en substance « Nous signataires du présent appel, demandons la déchéance d’Elecam ! Exigeons une commission électorale nationale indépendante (CENI) dont les membres seraient désignés de manière consensuelle » On annonce 3200 signatures déjà enregistrées.