Au cours de la campagne électorale liée à l’élection présidentielle de 2011, le candidat-Président Paul Biya promit à ses compatriotes de transformer le Cameroun en un vaste chantier dès le début du septennat des Grandes réalisations coïncidant avec le début du calendrier civil de l’année 2012. Certains contempteurs du Renouveau crurent à un simple discours de campagne, une sorte de slogan sans lendemains… Et pourtant ! Constant dans le pari pris d’engager son pays dans des sillons économiques clairs susceptibles d’accroître la croissance, le chef de l’Etat avait réitéré, le 31 décembre 2011, lors du traditionnel discours à la Nation, l’engagement pris devant le peuple qui l’a massivement élu avec plus de 78,18 % des suffrages exprimés, à faire du Cameroun un vaste chantier à ciel ouvert.
C’est grâce à ce programme réaliste que le peuple lui a massivement préféré ses suffrages, au détriment des autres candidats en lice. Passé les élections, aujourd’hui, le peuple peut faire une évaluation des propos tenus par le Président élu, un an après. Décembre 2011-décembre 2012, la problématique de notre exposé factuel consiste à savoir si les chantiers promis par Paul Biya sont palpables sur le terrain, depuis un an, et leur niveau d’avancement, autrement dit, leur taux de réalisation… La base de notre recherche part évidemment de la déclaration faite par le Président Paul Biya, annonçant au cours du discours d’ouverture et de politique générale à l’occasion du 3ème Congrès ordinaire du RDPC, le 15 septembre 2011, que « Les Grandes Ambitions d’hier vont devenir les Grandes Réalisations. Et à partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier ! » Voyons, étape par étape ce qu’il en est sur le terrain.
Le barrage hydroélectrique de Lom-Pangar
Le futur barrage hydroélectrique de Lom-Pangar est
effectivement en chantier au cœur d’une immense clairière où le
vrombissement des engins lourds rivalise de vacarme avec les grues
géantes qui hissent progressivement les premières murailles de béton qui
permettront la rétention des eaux en vue de faire tourner les turbines.
Depuis la signature de la convention de partenariat, le 12 août 2011,
entre la Chine et le Cameroun, et la pose de la première pierre par le
chef de l’Etat, la construction du barrage de Lom-Pangar est très
avancée. Le coût total du barrage de Lom Pangar est estimé à 247
milliards FCFA et la mise à eau dudit barrage hydroélectrique est prévue
pour Juillet 2014. cette infrastructure en chantier sera constituée
d’un ouvrage central en béton en fond de vallée, d'un évacuateur de
surface, des digues, de remblais et d’une prise d’eaux d’usine devant
faire tourner les turbines.
Le barrage hydroélectrique de Memve’ele
Depuis le 12 avril 2012, le projet de barrage de Memve’ele est rentré
dans sa phase décisive. Le chantier avance. Rendu au mois de décembre
2012, un pont flottant est d’ores et déjà érigé sur le fleuve Ntem.
L'entreprise adjudicataire des travaux de construction dudit barrage est
la réputée Sinohydro, structure chinoise de l'ingénierie de
construction civile qui présentel ’exceptionnel CV d'avoir construit la
plus grande centrale hydroélectrique au monde : le barrage des Trois
Gorges en Chine. Comme Lom-Pangar, le barrage de Memve’ele a connu la
pause de la première pierre par le Président de la République en
personne. Le coût du barrage de Memve’ele est estimé à 365 milliards de
francs CFA. Il faut également y additionner des milliers d’emplois et un
Programme d’accompagnement socio-économique ayant pour but de faire
bénéficier aux populations les retombées dudit projet par
l’électrification rurale et l’hydraulique villageoise. Le barrage de
Memve’ele est réalisé à plus de 20%.
Le port en eau profonde de Kribi
la matérialisation le port en eau profonde de Kribi est
suffisamment avancée. Ce port est en déjà en chantier, et les travaux
avancent à un rythme satisfaisant. Graduellement, le quai de pierres
prend le pas sur l’océan Atlantique. Les appareils et le matériel lourd
venu de Chine. Plus d’une centaine de Chinois est déjà présente sur le
site balnéaire. D’un coût total estimé à 282 milliards de FCFA, l’on
constate sur le terrain, une activité accrue. Les ouvriers sont à
l’œuvre pour la pose de la plate-forme, mais aussi ; et pour calibrer
les installations portuaires, les quais et la digue de protection,
agencer le chenal d’accès, Quatre entreprises sont à l’œuvre et occupent
l’espace du site. Il s’agit de Royal Haskoning, Sogrea, Geofor et
Fugro. Ce projet portuaire couvre une superficie de 26.000 hectares et
comprendra : un port général avec un terminal à conteneurs, un terminal
polyvalent, un terminal aluminium et une usine d’élaboration de cette
matière, un terminal hydrocarbures associé à une aire de stockage et un
terminal céréalier, en plus du terminal méthanier, et d’une usine de
liquéfaction de gaz naturel, un port de plaisance, un port de pêche
industrielle et une base navale et diverses zones industrialisation. Le
dit complexe devrait générer 20.000 emplois directs et 20.000 autres
indirects. Les travaux du Port en eau profonde sont conduits par la
China Harbour Engineering Compagny (CHEC).
La centrale à gaz de Kribi
C’est l’un des chantiers les plus impressionnants dans le gotha
des grandes réalisations. La centrale à gaz de Kribi est réalisée à
plus de 60 %, et les travaux ont avancé en passant à la vitesse
supérieure avec les arrivées des gigantesques générateurs permettant de
connecter ladite centrale au réseau national. La disponibilité
énergétique du Cameroun sera sécurisée autant que notre pays pourra
exporter son énergie dans la sous-région CEMAC.
Les 10 000 logements sociaux
Entre le 9 décembre 2011 et le mois de décembre 2012, les
logements sociaux dont les travaux trainaient quelque peu à Olembe et
Mbanga-Bakoko ont connu un véritable coup d’accélérateur. Pour tout
visiteur qui se rend sur les sites en ce mois de décembre 2012, la
satisfaction est grande. Des immeubles flambant neufs exhibent fièrement
leur beauté architecturale. Le Crédit foncier du Cameroun, la Société
immobilière du Cameroun (SIC), la MAETUR et les prestataires privés se
pressent à offrir aux camerounais des logements décents à faible coûts.
En 2012, les choses ont galopé sur le terrain. Toutes les structures
impliquées dans le projet de construction de 10 000 logements sociaux
seront prêtes à l'horizon 2013.
100 milliards pour la réhabilitation du réseau routier
La politique des Grandes réalisations s’est véritablement mise en route au cours de l’année 2012 avec un coup d’accélérateur du chef de l’Etat, auteur du déblocage sine die d’un financement spécial de 100 milliards FCFA alloué au ministère des Travaux publics pour le réaménagement urgent des artères principales et secondaires sur l’ensemble du territoire national. L’argent débloqué en toute transparence par le Président Paul Biya pour la réhabilitation des infrastructures routières provient du guichet « Entretien » du Fonds routier. Les routes ainsi réhabilitées permettront une exploitation efficiente de l’activité économique tant à l’intérieur du pays qu’au niveau des frontières avec les pays voisins afin de croitre les échanges dans la zone CEMAC, notamment le Tchad, la Centrafrique et le Congo. Au plan de la rentabilité des sociétés nationales, l’expertise locale a été sollicitée. Tout le programme de réhabilitation des routes en terre est assuré par les PME et entreprises locales pour un montant d’environ 14 milliards de FCFA. Ce qui n’est pas négligeable en termes de retombées financières et de lutte contre le chômage. Ce programme spécial d’urgence de réhabilitation du réseau routier au Cameroun s’exécute entre 14 et 24 mois, selon l’importance des projets.
La Ring road en construction
La Ring road est réalisée à plus de 45 % sur le premier tronçon
Ndop-Kumbo via Babessi. C’est depuis décembre 2011 que pelleteuses et
autres engins ont entamés l’une des promesses électorales du chef de
l’Etat, SEM Paul Biya, les travaux de la construction de la Ring Road,
au grand soulagement des populations qui y voient ainsi, la fin d’un
véritable parcours du combattant. En effet, cette grande boucle longue
de 355 km qui relie la capitale régionale du Nord-Ouest Bamenda le
département du Ngokentunjia à celui de la Menchum (la Ring road, une
boucle routière reliant Bamenda, Wum, Nkambe, Kumbo et Bamenda) connaît
une réalisation de l’ordre de 70% entre Ndop et Nkambé. Dès l’entame des
travaux, en 2011, le gouvernement avait réuni 20 milliards F CFA, dont 8
milliards issus du Budget d’investissement public (Bip) 2011 et les 12
autres milliards proviennent de l’emprunt obligataire. Les travaux sur
la Ring-road doivent durer 25 mois.
Le fer de Mballam et le diamant de Mobilong
Les projets extractifs ne sont pas à la traine. Les gisements
de fer de Mballam sont patiemment en train de générer 10 000 emplois. Le
projet d’investissement est de l’ordre de 7 milliards de dollars. Sur
place,le projet de Mbalam avance. L’argent pour le paiement des
compensations relatives au projet du chemin de fer a déjà été versé. La
construction de la voie ferrée, évaluée entre 150 et 200 milliards FCFA,
sera achevée avant le démarrage effectif de l’exploitation du gisement
de fer de Mbalam. Le chantier prend forme, autant que le site
d’extraction du diamant localisé dans la Région de l’Est. Plus
précisément àMobilong oùla C&K Mining y a fait installer une
vingtaine de containers servant de bureaux et de résidences, en plus du
gigantesque hangar que jouxtent des engins lourds aux vrombissements
assourdissants. A Nonpenda, l’entreprise coréenne a longtemps achevé la
centrale de traitement alluvionnaire et la mise en place des gros engins
chargés d’extraire le diamant…
Le projet du second pont de Douala s’élève à environ 119 milliards F CFA HT, soit 93 milliards pour les travaux, un milliard pour l’expropriation et les mesures compensatoires, 6 milliards pour l’assistance technique et géotechnique à la maitrise d’ouvrage. Dans le détail du financement, l’Agence Française de Développement apporte 65,6 milliards, le deuxième C2D 21,6 milliards et 32 milliards de ressources propres à l’Etat du Cameroun. L’entreprise française Satom SA est désignée pour sa réalisation devant débuter en 2013.
La seconde autoroute Yaoundé-Douala
Le second axe lourd Yaoundé-Douala, à double sens et long de 215 km. A
ce jour, le gouvernement camerounais a reçu de nombreuses offres de
partenariat venant des pays tels que : la Chine, Israël, mais aussi des
institutions multilatérales telles que La Banque Mondiale, la Banque
Africaine de Développement et l’Union Européenne. Toutes ces offres sont
en études. Il convient toutefois de souligner la mise à disposition
d’un montant de 245 milliards annoncés par la partie chinoise. Le
montant global du projet est estimé entre 400 et 500 milliards FCFA.
Un constat se dégage du bilan provisoire dressé sur la matérialisation effective des Grandes réalisations que l’on peut estimer à 60% du taux de réalisation quantitatif et global des projets, et à plus de 30%, le niveau d’avancement des projets majeurs pris individuellement. L’usine des tracteurs d’Akak est rentrée dans sa phase opérationnelle et les travaux de construction des hangars sont réalisés à 75 % pour le bonheur du monde rural qui emploiera les tracteurs devant tracer les sillons de l’agriculture de deuxième génération. L’œuvre se poursuit. Sûrement ! Nonobstant les abysses d’une crise économique internationale qui strangule les investissements dans la plupart des pays, y compris les grandes puissances occidentales, et la frénésie d’un climat social débridé par la croisade que mène Paul Biya contre la corruption au Cameroun, ainsi que la kyrielle de procès corrélatifs impliquant des hauts commis de l’Etat, le président de la République, massivement plébiscité par son Peuple au terme de la Présidentielle 2011, est en train de réussir le pari de tenir ses promesses de campagne… Point de parjure ! le chef de l’Etat s’est trouvé le courage persévérant et les moyens de lancer tous les projets structurants au même moment. Depuis le début de l’année 2012, le Cameroun s’est effectivement transformé en un vaste chantier. Aux quatre coins des dix Régions, les grues tutoient le ciel, les pelleteuses bêchent le sol, les niveleuses compactent le bitume, les tracteurs tracent les sillons de l’agriculture de seconde génération, le béton érige des barrages hydroélectriques et dresse des édifices sociaux : Lom-Pangar, Memve’ele, Mobilong, Mbalam, Kribi, Limbe, Mekin, Douala, Bamenda… Et Paul Biya de préciser : « ce n’est qu’un début… ».