La Turquie veut beaucoup d’ananas camerounais

Cameroun  : La Turquie veut beaucoup d’ananas camerounaisLa visite de Paul Biya dans ce pays va permettre de finaliser et d’aseptiser plusieurs accords dans le domaine agricole, au grand bonheur des producteurs camerounais.

évoqué par Ômer Faruk Dogan le 10 octobre 2012, à Douala, au cours d’une réunion avec les hommes d’affaires. «La Turquie a énormément besoin d’ananas camerounais», a avoué l’ambassadeur de la Turquie au Cameroun. Seulement, le diplomate a beaucoup insisté sur l’aspect quantité. «C’est un produit dont nous avons besoin, mais en très grande quantité », at- il indiqué. «Si je demande trois conteneurs d’ananas, qui va me les trouver ? », a taquiné Ômer Faruk Dogan, en interpellant les opérateurs économiques présents à la salle de conférences de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima).

«C’est vous opérateurs économiques qui devez sensibiliser les producteurs dans ce sens. Il faut leur apprendre à intensifier la production pour le commerce international. Car, toute la production actuelle du Cameroun ne suffit pas pour satisfaire le marché turc », a souligné le diplomate. L’autre produit que convoitent massivement les Turcs c’est la banane camerounaise. Ici aussi, ils la veulent en très grande quantité. La rencontre du 10 octobre 2012 visait donc à sensibiliser les hommes d’affaires sur cette opportunité de conquérir le marché turc, s’il y a seulement une intensification de la production agricole. Ômer Faruk Dogan, en dehors de cette exhortation, a présenté les indicateurs macroéconomiques de son pays, dans les domaines du commerce international, du tourisme, de la logistique, de l’énergie et de la construction.

Concernant ce dernier aspect, on apprend que la Turquie a 683 barrages hydroélectriques, construits majoritairement par le secteur privé, pour une population d’un peu plus de 74 millions d’habitants. Le pays compte, bien plus, 31 constructeurs dans la liste des 225 premiers constructeurs mondiaux. Donc, c’est un pays qui peut beaucoup apprendre au Cameroun. Pendant les travaux, Ömer Faruk Dogan a beaucoup insisté sur l’intensification de la production. «Si nous ne pouvons pas augmenter la production et le volume du commerce extérieur, on ne peut pas atteindre l’émergence», a tranché le diplomate.

Echanges commerciaux

mmerciaux, la Turquie importe encore du Cameroun pour 10 milliards Fcfa, et Ömer Faruk Dogan a annoncé que le volume sera triplé sous peu, avec l’implantation de la compagnie aérienne turque. Les besoins turcs concernent principalement le bois, le pétrole brut et l’aluminium. A ce jour le Cameroun importe généralement de la Turquie le ciment, le fer, les pneus, les engrais, les équipements de boulangerie et le mobilier de maison à l’exemple des tapis, des articles textiles, des véhicules, des appareils électroniques. Il y a deux ans lors de la visite officielle du président turc au Cameroun, une délégation de 120 hommes d’affaires turcs avait rencontré des hommes d’affaires de la chambre de Commerce du Cameroun. De même en mai 2007, l’ambassadeur du Cameroun au Caire, en mission à Ankara, avait eu des entretiens avec quelques responsables turcs parmi lesquels le soussecrétaire d’Etat pour le Commerce et le coordinateur pour les Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères. De ces entretiens, il ressortait que la Turquie manifestait un grand intérêt pour le Cameroun, pays qui occupe selon les autorités turques, une place de choix en Afrique centrale.

Avant la visite officielle de Paul Biya dans ce pays, le cadre juridique de la coopération entre le Cameroun et la Turquie portait sur la signature le 2 mars 2004 à Ankara, de deux accords. Il s’agit d’un accord de coopération économique, technique et commercial et d’un autre accord de coopération scientifique et culturelle. Un accord bilatéral de transport aérien entre le Cameroun et la Turquie a également été paraphé le 27 avril 2007 à Ankara. Depuis ce 26 mars 2013, la coopération entre les deux pays s’est enrichie de sept nouveaux accords. Ceuxci couvrent des domaines variés. Tourisme, défense, audiovisuel, académiques diplomatiques, énergie, exploitations minières et hydrocarbures. Ce voyage du Chef d’Etat camerounais va surtout permettre de gérer définitivement le dossier d’exportation d’ananas vers ce pays.

© La Nouvelle Expression : Hervé B.Endong


29/03/2013
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