Malgré le déploiement des forces de l’ordre, la situation demeure sulfureuse dans la capitale économique. Dans sa livraison du mercredi 4 janvier 2012, le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, au sujet des événements de Deïdo, titre à sa une « Le calme revient à Deïdo ». Pourtant, selon une consœur que nous avons jointe à Douala, la capitale économique demeure sous tension.
La consœur signale par exemple que ce matin, un conducteur de moto aurait allumé un feu devant un snack bar au quartier Deïdo. Elle indique aussi que les forces de l’ordre sont toujours visibles sur le théâtre de l’affrontement entre les habitants du quartier Deïdo et les conducteurs de motos taxis.
Des morts
Depuis le 31 décembre dernier, le quartier Deïdo est à feu et à sang. La bataille, qui a toutes les allures d’une guérilla, a repris du poil de la bête hier. Bilan : un ou deux mort(s) selon des sources. A ces décès s’ajoutent deux précédents et de nombreux blessés. Des boutiques et des maisons ont également été incendiées.
Il a suffit qu’Eric Mony, 34 ans, habitant le quartier Deïdo, soit agressé et tué par des individus à moto dans la nuit du 31 décembre 2011, pour mettre le feu aux poudres.