Le service œcuménique pour la Paix (Sep), point focal d'autres organisations, soutient à la lumière des chiffres rendus publics par Elecam, que l'organe ne pourra pas atteindre son objectif de 6 millions d'inscrits en février prochain.
Dans 41 jours exactement, selon le décompte engagé par Jade (journalistes pour le développement) dans le cadre de la sensibilisation des potentiels électeurs, seront closes les inscriptions sur les listes électorales sous un format biométrique.
Mais pour le Service œcuménique pour la Paix (Sep), si les inscriptions sont closes en février prochain comme initialement arrêté par Elections Cameroon et son partenaire allemand, l'organe en charge des élections au Cameroun ne pourra atteindre son objectif. Richard Ndi Tanto, directeur du Sep, l'a fait savoir au cours de la cérémonie de lancement des activités pour l'année 2013 du Consortium Mining best practices du Cameroun (Consortium Mbp-Cam), mercredi 16 janvier 2013 à Yaoundé. Le Sep, par ailleurs point focal dudit Consortium se fonde sur des constats sur le terrain pendant ses campagnes de sensibilisation des populations à aller s'inscrire sur les listes électorales depuis le début de ce processus d'inscription biométrique au Cameroun.
D'après ces observations, peu de Camerounais s'inscrivent sur les listes électorales. Toutes choses imputables au manque d'informations. Il note également, « une mauvaise organisation de la part de la structure qui est appelée à conduire cette opération. On a eu des échos des régions où, les conditions climatiques ont un impact sur les bits et ne permettent pas d'inscrire de façon rapide les Camerounais; les élites ont fait déplacer les kits prévus pour une région dans une autre pour des raisons politiques et égoïstes, des pratiques qui ne sont pas à promouvoir la transparence dans l'inscription biométrique ». Un autre constat, « on a vu des cas où des kits ont été volés, ce qui remet en cause la sécurisation de ces outils dans les régions (le cas de l'Est).
Paul Biya appelé à user de sagesse
Par conséquent, «cela ne sert à rien d'arrêter les inscriptions en février pour avoir une élection avec 3 millions de Camerounais sur 20 millions. Ce qui à notre avis ne sera pas démocratique ». Vu que: « le leader élu à la fin de ce type d'élection ne sera pas légitime ». Aussi compte-t-il sur la sagesse d'Elecam pour renégocier son contrat avec son partenaire allemand pour l'extension des inscriptions ou celle du chef de l'Etat pour prolonger la période desdites inscriptions, question de se conformer à la Constitution.
Au cours de cette rencontre également, le consortium par la voix de son secrétaire permanent, Silvanus Binla a édifié le public sur les leçons apprises du 2e forum minier tenu du 29 au 31 mai 2012, la position de la société civile sur le prix actuel des carburants. A ce sujet, dira-t- il, «nous voulons la suppression des subventions mais aussi la baisse des prix des carburants à la pompe ». Une déclaration sur la situation des industries extractives au Cameroun vis-à-vis du développement durable et la réduction de la pauvreté sera à cet effet présentée par Marcel Félix Nkoum, coordonnateur général de l'ONG Pessaf, membre du Consortium.