La RCA malade de son instabilité
YAOUNDE - 25 MARS 2013
© NDZINGA AMOUGOU | Cameroon Tribune
Arrivé au pouvoir par la force le 15 mars 2003, Francois Bozizé en est reparti avant-hier toujours par la force, chassé par les rebelles de la coalition Séléka. Ceux-ci se sont emparés le 24 mars de la capitale Bangui, presque sans coup férir.
De toutes les façons, dès vendredi, il était clair que le pouvoir était déjà à portée de fusil des assaillants. Avec ce nouveau déferlement de violence, le pays renoue avec les troubles et l’instabilité qui ont jalonné son parcours depuis que l’ancien Oubangui-Chari est devenu République centrafricaine le 1er décembre 1958 et indépendant le 13 août 1960. Pas moins de huit coups d’Etat et tentatives de coup d’Etat ont été dénombrés.
C’est pourtant un authentique patriote qui prend les rênes du pays. Hélas, Barthélemy Boganda, considéré comme le père de la nation, meurt le 29 mars 1959, peu après son élection comme chef du gouvernement, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées. Son cousin, David Dacko, instituteur, lui succède mais est renversé fin 1965 par un coup d'État mené par un autre cousin, le capitaine Jean-Bedel Bokassa. Celui-ci se fait couronner empereur en 1977 avant d'être renversé à son tour en 1979. David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera à nouveau chassé du pouvoir le 1er septembre 1981 par le général André Kolingba.
André Kolingba restera au pouvoir jusqu'en 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu et Ange-Félix Patassé est élu président de la République. En 2001, une tentative de coup d'État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui. Le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit un nouveau coup d'État et renverse le président Patassé. Il est resté aux affaires exactement dix ans avant d’être renversé avant-hier 24 mars par la rébellion Séléka.
© NDZINGA AMOUGOU | Cameroon Tribune
Arrivé au pouvoir par la force le 15 mars 2003, Francois Bozizé en est reparti avant-hier toujours par la force, chassé par les rebelles de la coalition Séléka. Ceux-ci se sont emparés le 24 mars de la capitale Bangui, presque sans coup férir.
De toutes les façons, dès vendredi, il était clair que le pouvoir était déjà à portée de fusil des assaillants. Avec ce nouveau déferlement de violence, le pays renoue avec les troubles et l’instabilité qui ont jalonné son parcours depuis que l’ancien Oubangui-Chari est devenu République centrafricaine le 1er décembre 1958 et indépendant le 13 août 1960. Pas moins de huit coups d’Etat et tentatives de coup d’Etat ont été dénombrés.
C’est pourtant un authentique patriote qui prend les rênes du pays. Hélas, Barthélemy Boganda, considéré comme le père de la nation, meurt le 29 mars 1959, peu après son élection comme chef du gouvernement, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées. Son cousin, David Dacko, instituteur, lui succède mais est renversé fin 1965 par un coup d'État mené par un autre cousin, le capitaine Jean-Bedel Bokassa. Celui-ci se fait couronner empereur en 1977 avant d'être renversé à son tour en 1979. David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera à nouveau chassé du pouvoir le 1er septembre 1981 par le général André Kolingba.
André Kolingba restera au pouvoir jusqu'en 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu et Ange-Félix Patassé est élu président de la République. En 2001, une tentative de coup d'État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui. Le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit un nouveau coup d'État et renverse le président Patassé. Il est resté aux affaires exactement dix ans avant d’être renversé avant-hier 24 mars par la rébellion Séléka.