la Présidence met le prisonnier Marafa H. Yaya sous haute surveillance au Chu


Cameroun,Cameroon : la Présidence met le prisonnier Marafa H. Yaya sous haute surveillance au ChuCe n’est pas courant que les pièces d’identité sont exigées aux personnes qui arrivent au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yaoundé. C’est pourtant le cas depuis deux semaines. L’hôpital est sous haute surveillance du Groupement polyvalent d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gpign). Le dispositif s’est mis en place depuis l’admission ici du prisonnier Marafa Hamidou Yaya, ex-secrétaire général de la présidence de la République et ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Le patient est interné en soins intensifs pour un accès palustre, des brulures d’estomac et la fatigue généralisé. Marafa Hamidou Yaya avait dû quitter les geôles du Secrétariat d’Etat à la Gendarmerie nationale.

L’entrée arrière du Chu est gardée tous les jours et 24h/24. Il y a toujours des gendarmes en faction, chacun portant une arme, un casque de sécurité et un gilet pare-balles sur son uniforme. Personne ne peut entrer sans présenter une pièce d’identité. Une étudiante raconte comment elle a été refoulée : « Ils ne m’ont pas permis de passer. J’ai été contrainte de retourner à la maison récupérer ma carte nationale d’identité que j’avais oubliée. »

Des sources au sein du Gpign affirment que l’ordre de garder Marafa Hamidou Yaya est venu directement de la présidence de la République. Des gendarmes ont même été affectés dans les couloirs du service des urgences où il y a toujours du monde : des patients, leurs proches, des visiteurs et le personnel hospitalier.

L’ex-ministre Marafa est certainement le prisonnier le plus célèbre de l’opération Epervier visant à lutter contre la corruption et les détournements des fonds publics au Cameroun. Depuis le 6 septembre 2012, il est condamné à 25 ans de prison pour le détournement en coaction de 24 milliards F.Cfa destinés à l’achat d’un avion présidentiel. Le prisonnier s’est illustré par plusieurs lettres publiées via les médias, dans lesquelles ils critiquent le président Paul Biya et dénonce son système de gouvernance.

© mboaconnect.com : Y. NECDEM


05/08/2014
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