A l’occasion de la célébration du 30ème anniversaire de l’accession de Paul Biya au pouvoir, plusieurs journalistes ont été séquestrés alors qu’ils couvraient la marche de protestation organisée par le Sdf, principal parti de l’opposition au Cameroun.
Joseph Olinga, journaliste au quotidien privé Le messager et membre du conseil syndical national du syndicat national des journalistes du Cameroun(Snjc) est dans tous ses états. Debout devant une douzaine d’éléments des forces de l’ordre, venus disperser les militants du sdf au carrefour Bonakouamouang, il est tout vert de colère. Il vient d’être violenté par un des responsables de la police mobilisé en ce lieu alors qu’il tentait d’entrer en possession de son téléphone portable confisqué. Il faisait une photo de l’altercation entre la police et les militants su Sdf quand son outil de travail lui a été enlevé par un officier de police.
Pendant qu’il demandait tout gentiment à l’officier en question de lui remettre son téléphone, il sera menacé d’abord verbalement avant d’être giflé par celui qui se croit tout permis. «J’étais là tous près et je voyais comment les forces de l’ordre arrachaient les drapeau et les pagnes du sdf au militants de ce parti quand cet officier a arraché mon téléphone. Quand je lui ai demandé de me remettre mon téléphone, il m’a menacé et a dit qu’il allait m’enfermer si je continuais.» raconte-t-il.
Après avoir commis cet acte ignoble, les flics vont prendre la direction de la salle de fête d’Akwa avec ces outils de travail. Habillés en tenue de combat et ne portant pas de nom sur leur tenue, il était difficile de les d’identifier.
Après moult négociations engagées par Solomon Amabo, assisté par d’autres confrères, ces appareils ont finalement été rendus.
Cette action des forces de l’ordre s’inscrit en marge de la liberté de
la presse au Cameroun mérite qu’on le condamne avec la dernière énergie.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que de telles actions
sont posées. Au quotidien, dans la pratique de leur activité, les
journalistes sont séquestrés torturés et sans que le moindre doigt ne
soit levé. On se souvient de Bibi Ngota décédé de suite de torture à la
prison centrale de Kondengui, il y a quelques mois.