Le candidat du Mp a entrepris un sit-in à la salle de fêtes d’Akwa.
Dès les premières heures de la matinée d’hier jeudi, la salle des fêtes d’Akwa à Douala et quelques quartiers environnants sont quadrillés par les forces du maintien de l’ordre. Les éléments de la gendarmerie nationale et de la police, précisément ceux du Groupement d’intervention mobile (gmi) N°2, armés jusqu’aux dents, sont aux aguets. Certains dirigent la circulation. D’autres par contre chassent les conducteurs de mototaxis stationnés au point de chargement du rond point de la salle de fêtes d’Akwa.
Les hommes de média ne sont pas épargnés. «Vous n’avez pas le droit de rester là. S’il y a une information, nous allons vous tenir informer», lance un élément du Gmi. C’est sous des arbres et dans des commerces que les journalistes vont attendre impatiemment l’arrivée de Jean Jacques Ekindi, candidat du Mouvement progressiste (Mp) à l’élection présidentielle du 9 octobre dernier et député à l’Assemblée nationale.
Il est exactement 10h45mn lorsque le candidat malheureux du Mp à l’élection du 09 octobre se pointe à l’horizon. Au moment où tous les regards sont figés sur les écrans de télévision pour la cérémonie de prestation de serment du président de la République réélu, Paul Biya. Contrairement à ce qui était annoncé, Jean Jacques Ekindi, dans une tenue sobre se dirige plutôt vers le rond point de la salle des fêtes d’Akwa, et non à la salle des fêtes. Il est facilement identifiable par son échappe aux couleurs du drapeau national (vert rouge jaune).
L’autre surprise est la durée de la «protestation muette et pacifique» du député Mp. Elle n’aura duré que 10 minutes. Le temps de s’entretenir avec les journalistes. «C’est une protestation républicaine. C’est la conscience de chacun qui doit la solliciter. Ce n’est pas un mot d’ordre du parti ou d’un leader. La preuve, vous m’avez vu. Il n’y a même pas les militants de mon parti», argue ce dernier.
Le manifestant est juste accompagné de quelques badauds. Le but est «qu’une fois qu’on a protesté, que ce soit Biya ou tous les autres, ils sauront qu’il y a des Camerounais qui ne sont pas d’accord avec ce qui s’est passé», précise Jean Jacques Ekindi. Après les entretiens avec la presse, le malheureux candidat aux dernières élections présidentielles (9e sur les 23 candidats en lice) v’a s’engouffrer dans son véhicule. La police, elle, a continuée à veiller aux grains toute la journée.