La
conférence de presse de lancement des activités du collectif « rendez
nous notre bébé » a été empêchée par une dizaine de policiers,
accompagnés par le sous préfet de Yaoundé II. La librairie des Peuples
Noirs, lieu choisi pour cet échange avec des journalistes a vite été
prise d'assaut par ces policiers venus en appui à Kildadi Taguieke
Boukar, sous-préfet de Yaoundé 2 et deux commissaires principaux, tous
venus interdire la conférence de presse portant sur l'affaire Vanessa.
Une rencontre conjointement organisée l’ Addec (Association pour la
Défense des Droits des Etudiants du Cameroun), la Fcj (Fondation Conseil
Jeune), la Comicodi (Commission Indépendante contre la Corruption et la
Discrimination), l’Offre Orange, Sos Jeunesse libre, Cpp (Cameroon
People’s Party), Alternatives Citoyennes et Cameroon Ô’Bosso. Tous
membres d’une coalition cordonnée par Herve Nzouabet, les organisateurs
de cette rencontre souhaitaient donner vie au collectif « Rendez nous
notre bébé », qui ambitionne d’œuvrer à la restitution du bébé de
Vanessa Tchatchou et d’obtenir que les responsables de l’enlèvement de
cet enfant soient punis.
« Cette rencontre n’a pas été autorisée par le sous-préfet de
l’arrondissement de Yaoundé IIème que je suis. Mon unité administrative
n’est pas devenue la cours du roi Petaud où chacun peut faire ce qu’il
veut. Aller là où les faits ont eu lieu tenir votre réunion », a
clairement indiqué ce chef de terre qui est personnellement resté à bord
de son véhicule devant la salle de réunion de la librairie des Peuples
noirs jusqu’au départ des organisateurs. Pourtant, un des responsables
de ce collectif dit avoir approché les services du sous préfet, où sa
demande n’a pas été acceptée. « Je me suis rendu à la sous préfecture
avec la demande. Mais lorsqu’ils ont vu que cela avait trait à l’affaire
Vanessa, ils ont refusé de transmettre ma demande à qui de droit »,
dénonce ce militant de l’Association de défense des droits des étudiants
du Cameroun (Addec). Finalement, les policiers mobilisés pour empêcher
la tenue de cette conférence de presse ont rebroussé chemin après le
départ des organisateurs, qui disent vouloir reprendre la procédure
d’obtention d’une autorisation, tout en comptant sur la bonne foi du
sous préfet qui a promis de les recevoir.
NB: Image simplement illustrative