L'opposant congolais qui conteste le résultat de la présidentielle controversée de novembre, s'est autoproclamé "président élu" de République démocratique du Congo. Pour son entourage, il est en "résidence surveillée de fait".
La police a bouclé, ce jeudi, les abords de la résidence à Kinshasa de l'opposant Etienne Tshisekedi, autoproclamé "président élu" de République démocratique du Congo (RDC), et dispersait ses partisans qu'il avait appelé à "l'accompagner" au palais présidentiel.
Depuis le début de la matinée les policiers filtraient l'accès à plusieurs rues menant au domicile de l'opposant, dans le quartier Limete, et dispersaient avec des gaz lacrymogènes des petits groupes de partisans peu nombreux de l'opposant. La police a procédé à quelques interpellations.
L'accès est également interdit aux journalistes, dont certains, notamment ceux de l'Agence France-Presse, ont été contraints, sous escorte policière, de quitter la zone, avant d'être laissés libres quelques instants plus tard. Une source policière a expliqué à l'AFP qu'il s'agisssait de "protéger" les journalistes des gaz lacrymogènes. Le parti d'Etienne Tshisekedi, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait appelé les Congolais à se "mobiliser massivement" jeudi "pour accompagner" leur leader "à son bureau de travail au Palais de la nation".
En "résidence surveillée de fait"
Différentes missions d'observations nationales et internationales de même que l'église catholique congolaise ont également constatées ces irrgularités. Etienne Tshisekedi avait annoncé le 20 janvier qu'il prenait "sa fonction active" le jour-même. Dimanche il a été empêché par la police de quitter son domicile où ses proches sont aussi privés d'accès depuis plusieurs jours. Son entourage estime que l'opposant est en "résidence surveillée de fait".