La ministre de Paul Biya a menti aux députés : Bakang Mbock la menteuse de la république
La COMICODI porte un démenti cinglant, catégorique, et sans appel, sur les allégations de madame Catherine Bakang Mbock, Ministre des affaires sociales, devant les membres de votre institution parlementaire réunis en session le 28 mars 2012.
Monsieur le Président
Assemblée Nationale du Cameroun
Objet: Dénonciation des déclarations mensongères
de madame la Ministre des affaires sociales relativement à l'assistance
que ses services auraient apporté à la jeune Vanessa Tchatchou
dont le nouveau né a été volé à l'hôpital Gynéco obstétrique de Yaoundé
quelques heures après la naissance le 20 Août 2012
Monsieur le Président,
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et vous porte un démenti cinglant, catégorique, et sans appel, sur les allégations de madame Catherine Bakang Mbock, Ministre des affaires sociales, devant les membres de votre institution parlementaire réunis en session le 28 mars 2012.
"Nous accompagnons Vanessa au quotidien. Nous lui avons apporté un accompagnement psychosocial à travers notre délégation régionale".
Monsieur le Président, notre pays est dorénavant habité par la méchanceté, le mensonge, la haine gratuite et la roublardise. Comment un ministre peut mentir aussi ouvertement, aussi publiquement et aussi brutalement?
La vérité c'est qu’aucune autorité publique n'a daigné apporter la moindre assistance à cette jeune fille pauvre, mère précoce, orpheline. Tous les contacts avec les officiels ont été des scènes de violence, d'injures, de menaces, de tortures. Ni le ministère des affaires sociales ni aucun autre, et ni aucun démembrement quelconque de l'Etat et de la république directement ou indirectement, n'a pris l'attache de la famille, et encore moins porté secours à la jeune fille.
Elle continue de faire des cauchemars et n'arrive pas à dormir, résultat de trois scènes insoutenables:
La première scène est représentée par les images du jour où elle a été prélevée de force, avec des gaillards lui déchirant pratiquement la bouche, y versant un liquide pour ensuite effectuer le prélèvement. Elle fut alors jetée dans une pièce sombre du laboratoire jusqu'au petit matin, abandonnée sur un sol cimenté et glacial, entendant sa mère frapper en pleurant derrière la porte, et des éléments de la force publique l'insulter. Par la suite, elle a passé une semaine sans pouvoir manger, car sa bouche avait des blessures partout.
La deuxième scène est représentée par le jour de son expulsion brutale de l'hôpital. Elle était seule, sans défense, sans personne de sa famille. Elle fut traînée au sol, tirée comme une bête morte par des policiers qui lui déversaient des tonnes d'invectives. Elle était emportée vers une destination inconnue, avant plus tard, d'être balancée comme un sac encombrant, devant le domicile familial.
La troisième scène est représentée par les images du ministre de la communication à la télévision, parlant avec une arrogance qui lui a laissé le dégoût de la vie, des hommes et des politiciens. Elle ne comprend toujours pas comment cet homme qui a aussi des enfants, pouvait parler avec tant de facilité et de désinvolture de son problème, la traitant de manipulée et d'enfant presque sans cerveau (selon son interprétation).
Monsieur le Président,
Il n'est pas bon qu'un ministre aille mentir plusieurs fois à l'assemblée nationale, sur un sujet aussi sensible, aussi humain, aussi passionnel.
La vérité est celle-là, celle d'une inaction et d'une insouciance totale. Il est clair que la famille se serait attendue, à voir arriver, même furtivement, des officiels, des gens de l'Etat, dans un geste simplement humain de compassion et de solidarité. Rien de tout cela, avant, pendant et après les moments durs de ce drame insoutenable.
Les déclarations mensongères de madame la ministre, aggravent la douleur et renforcent la conviction d'une mafia diabolique sans cœur ni foi, juste vouée à des agapes et des faux semblants publics.
Il faut craindre le jugement de Dieu, et la sanction des semblables humains chaque jour. Non, monsieur le président, Vanessa n'est pas assistée au quotidien, ni psychologiquement ni matériellement. Cette jeune fille et sa famille ne doivent le peu d'espoir, de courage et de vie, que grâce à la mobilisation jamais égalée des citoyens et citoyennes de tout le pays, et de ceux de l'étranger particulièrement qui ont montré comment de loin, on pouvait rester attaché à son pays, à son image, au règne de la justice, au besoin de solidarité et à la démonstration d'affection face à un drame.
Monsieur le Président, madame la ministre Catherine Bakang Mbock a menti plus d'une fois dans ce dossier, et elle a maintenant menti publiquement et ouvertement aux députés.
La Commission indépendante contre la corruption et la
discrimination vous renouvèle les assurances de sa très haute
considération.
Le président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel
PS : Titre de la Rédaction de www.icicemac.com