La longue liste de magouilles de Mbarga Nguellé sur la table de Paul Biya
La sérénité a fui la Délégation Générale de la Sureté Nationale (DGSN). Essengue Patrick Flavien, officier de Police et ancien Coordonnateur adjoint des Esir de Douala a dans une lettre adressée à Paul Biya relevé les magouilles de Martin Mbargua Nguele. Il accuse le DGSN de déstabiliser la police nationale en la mettant au service des intérêts personnels au lieu de servir la population. Le policier en colère fait de graves révélations.
« Excellence monsieur le président de la République, je ne suis qu'un cas parmi de nombreux autres. De nombreuses et brillantes carrières sont ains brisées par des adeptes du mal mus par le dessin machiavélique de détruire tout ce que la République a construit et tout ce qu'ils ont trouvé de positif. Et de fait, depuis que monsieur Martin Mbarga Nguele a été nommé Délégué Général de la Sureté nationale, il a progressivement et méthodiquement détruit la police camerounaise :
-Ignorance du statut de la police. Le décret N°2012/539 du 11 novembre 2021 portant Statut spécial du corps des fonctionnaires de la sureté nationale est le document de référence de l'activité policière. Et pourtant, ce décret présidentiel est transformé en essuie-pieds par monsieur Martin Mbargua Nguele, délégué général à la sureté nationale. Lequel l'applique au gré de ses humeurs. A titre d'exemple, lorsque le DGSN actuel se prévaut de l'article 133(1) du statut de la Police pour suspendre certains de ses collaborateurs, il refuse d'appliquer l'alinéa 3 de même article conditionnant la reprise du service par la délivrance par ses soins d'une attestation de reprise de service qui n'est pas statutaire. Pire, bon nombre de policiers, après leur période de suspension, attendent bien souvent plusieurs mois voire des années avant d'être repris en solde.
C'est malheureusement la pire chose qu'un DGSN puisse faire : refuser d'appliquer le Statut et rien que le Statut; car s'il ne le fait pas, qui le fera? C'est aussi la source de nombreux errements qui émaillent son règne à la Sureté nationale :
-Mise sur pied d'un plan de sécurisation d'intérêts aux détriments du plan de sécurisation d’ensemble : La sécurité des citoyens camerounais n'est plus la priorité du chef de corps actuel. Les effectifs des unités comme les GMI et les ESIR ou le GSO sont orientés vers la sauvegarde d'intérêts privés à hauteur d'environ 70%.
-Fragilisation et clochardisation du policier camerounais : il a fallu la nomination de monsieur Marin Mbargua Nguele comme Délégué général à la sureté nationale pour en arriver à de telles extrémités: retrait du pouvoir de verbalisation aux policiers, gestion des fruits issus des postes fixes au mépris du texte y relatif, institution du port de tenue N°4 en polyester qui expose les policier au cancer de la peau en cas d'exposition prolongée au soleil, payement des frais de mission et dotation à tête chercheuse, non suivi des dossiers d 'avancement des policiers...
-Construction anarchique des Hotels de police : de nombreux immeubles devant abriter certains services de la Police sur l'ensemble du territoire national sont érigés sur des sites inappropriés ne sont occupés et son en proie à la destruction du fait des intempéries.
- Division de la police en clans: Deux clans sont observables dans la police camerounaise de nos jours : ceux qui sont avec le DGSN, qui font ce qu'ils veulent, accèdent aux meilleurs postes de responsabilité au mépris du respect des promotions ont tous les droits et une carrière bien suivie, et les autres qui tirent le diable par la queue, à qui, la hiérarchie ne reconnait que des devoirs, sont persécuté et marginalisés. »