COMMENT VOULEZ-VOUS QUE JE ME TAISE ?
Amadou Ahidjo, premier président camerounais de 1960 à 1982, était originaire du Nord-Cameroun, musulman, moins diplômé que son successeur Paul Biya, originaire du Sud-Cameroun et bardé de diplômes académiques. Mais le président Amadou Ahidjo avait des qualités particulières : très intelligent, travailleur rigoureux, pragmatique, honnête, patriote et visionnaire, selon les dires de ceux qui l’ont bien connus. Après avoir écrasé ses opposants, avec l’aide de la France, le président Amadou Ahidjo s’est mis au travail, son objectif directeur était de rassembler les Camerounais, de valoriser les compétences, tout en permettant l’accès à l’éducation et à la formation pour tous.
Amadou Ahidjo a appliqué l’adage populaire, la meilleure charité commence par soi-même, il a encouragé et financé l’éducation des Camerounais en général et en particulier les nordistes comme lui, parce que ces derniers étaient à l’époque illettrés par rapport aux Camerounais du Sud, du littoral ou de l’Ouest du pays. Pour la première fois dans l’histoire du Cameroun, les nordistes se trouvent au premier plan, leur frère étant chef d’Etat, mais mieux, les membres de cette communauté discrète voire sournoise sont nommés ministres de la République et occupent dans tous les secteurs les postes importants y compris dans la haute administration. C’est ainsi qu’en moins d’une génération la communauté nordiste du Cameroun a fait sa place au sein d’une société diablement complexe. Ses atouts pour y parvenir, puis exister en bonne place dans un Cameroun éclaté par des micro-communautés semble être le travail, la discrétion, le maintien de leur culture traditionnelle, la culture du chef, l’obéissance aux aînés et à toute autorité traditionnelle ou administrative, la solidarité, le respect à la parole donnée et l’esprit d’ouverture tout en demeurant méfiante face aux autres communautés du pays.
Ces atouts à quelques nuances près sont en général partagés et bien vivants dans d’autres communautés du pays, notamment les communautés Bamilékés et les Haoussas, par exemple. Quand le sudiste Paul Biya succède en 1982 au président Amadou Ahidjo, la communauté Béti, Fang et Bulu, dont il est issu, a aussi un bagage culturel et des atouts au même titre que les autres communautés. Mais, contre toute attente, ces atouts sont aujourd’hui détruits sadiquement par la génération d’ignorance des nouveaux Béti, Fang et Bulu. Cette importante communauté dont est issu Paul Biya, l’actuel président du pays, on est particulièrement complexé, on se réclame de celle-ci quand c’est arrangeant, autrement dit, ces nouveaux Béti, Fang et Bulu n’assument pas leurs responsabilités, comme leurs nobles ancêtres. Les nouveaux Béti, Fang et Bulu, tristement noirs et blancs sont meilleurs en politique et extrêmement médiocres à la gestion des affaires, en sciences, et en diplomatie, par exemple. Cette communauté par ignorance, joue au caméléon trompeur et entretient depuis des années en son sein, de fortes divisions, des haines cachées, des règlements de compte et des passe-droits.
Elle désoriente culturellement et de manière effrayante sa jeunesse
qui est montrée du doigt comme appartenant à une communauté de voleurs,
de corrupteurs, d’égoïstes, de jaloux, de destructeurs de leur propre
communauté, un comportement suicidaire sans précédent. Cette communauté
fait pitié, dans le Cameroun d’aujourd’hui, elle tente de s’épanouir
auprès d’autres communautés, lesquelles la repoussent, en disant : tu
n’es pas vraiment des nôtres. Cette génération d’ignorance des nouveaux
Béti, Fang et Bulu actuelle a déjà perdu les valeurs culturelles
historiques de ses ancêtres qui étaient celles du travail bien fait, la
loyauté, la compétence, l’ambition, l’intérêt commun, la confiance, la
solidarité, le respect des valeurs morales et des lois traditionnelles
voire républicaines, des intérêts de la communauté, de la parole donnée,
l’ouverture aux autres communautés tout en gardant ses propres valeurs,
l’objectif étant de croiser les expériences afin de demeurer une
communauté bien vivante. Mais, hélas, signe des temps, la génération
d’ignorance des nouveaux Béti, Fang et Bulu, après avoir montré son
incompétence dans la production de richesses du pays et aux affaires,
contrairement à la communauté Bamiléké, par exemple, cette génération
poursuit inlassablement sa politique destructrice, elle combat et
détruit par jalousie et méchanceté si possible « ses frères et sœurs »
surtout s’ils sont brillants. Elle préfère venir en aide aux autres
Camerounais, contrairement aux autres communautés du pays, plus
organisées, plus travailleuses, plus solidaires et plus soucieuses de
développer les régions dont elles sont originaires.
Dans les régions où vit cette génération d’ignorance des nouveaux Béti,
Fang et Bulu du Cameroun, c’est la honte humaine et le développement
local en panne. Les richesses, en l’occurrence l’agriculture et la
solidarité qui faisaient la gloire de cette communauté, sont un vieux
souvenir, c’était hier. Aujourd’hui c’est une bataille rangée et tous
les moyens sont utilisés y compris la sorcellerie, « les frères et sœurs
» s’entretuent au quotidien à cause de toutes sortes de conflits dus à
la jalousie, au partage ou à la tentative de vol des terres, les filles
et fils prennent le relais et la liste des victimes s’allonge sans fin.
Après avoir été une communauté digne et respectable du Cameroun, elle
est à ce jour la dernière de la classe, parce qu’elle n’est pas fière de
son important héritage culturel. Un exemple parmi tant d’autres. Quand
un nouveau Béti comme Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement
auprès de la commune urbaine de Yaoundé, capitale politique du Cameroun,
voue une haine maladive et honteuse contre, les nobles Mvog Atangana
Mballa de Mfoundi-Assi à Yaoundé « ses frères », c’est tout simplement
de la sorcellerie, parce que ce dernier encourage la division au sein
de sa communauté, un comportement diabolique qui était fortement
interdit, chez les authentiques nobles Béti, Fang et Bulu, canal
historique. C’était hier, mais, aujourd’hui, la génération d’ignorance
des nouveaux Béti, Fang et Bulu, pratique une solidarité inversée,
l’autodestruction. Charles Etoundi, un noble Béti, Fang et Bulu, dénonce
ce comportement diabolique, dans sa lettre rendue publique, « La
véritable séance de sorcellerie de Tsimi Evouna 1*». « Monsieur Le chef
de la délégation, cher camarade et cher frère, je vais ainsi évoquer
avec toi la situation de tes frères Mvog Atangana Mballa de
Mfoundi-Assi, Mvog-Ada d’Ekorozok à la Briqueterie et de Dzoungolo à
Mvog-Ada. Les Mvog Atangana Mballa :
1°, par un numéro d’un journal de la place, je découvre que tu as invité ces derniers à une rencontre à la CUY, un grand repas bien arrosé avait été apprêté. Pour éviter tout accident, l’argent de transport avait été distribué pour le retour. Tu leur as annoncé qu’ils allaient être détruits et recaser à Ngounou, Bikok, Nkonzock etc…Bref en territoire Etenga, Mvog-Fouda, Yanda etc. Tout serait déjà bouclé, des entreprises identifiées seraient prêtes à commencer la construction des logements destinés à les accueillir, car laisser à eux-mêmes, ils risqueraient de « boire tout leur argent » comme d’habitude, si on le leur remettait. Ils n’ont eu rien à dire sauf à te remercier pour « tes bienfaits », Une véritable déportation digne de la période nazie.
2° Le journal officiel vient de publier une
délibération créant un cimetière municipal au bord de la route, le long
du canal du Mfoundi à Mvog Atangana Mballa. Un cimetière au bord d’une
rivière ?
Cela ne pose aucun problème. Mais qui va-t-on y enterrer, puisque les habitants auront déjà été déportés à Ngoumou et Bikok ?
3° Un long bras de fer l’oppose déjà avec les Mvog
Atangana Mballa sur l’autre rive du Mfoundi dans le même site. Tu as
profané des tombes en exhumant des corps enterrés depuis des
générations, corps que tu as enterrés en face, dans des tombes
anonymes. Et ces gens sont aujourd’hui dans l’incapacité de dire qui
est enterré là.
4° Ceux des jeunes ayant essayé de s’opposer aux
exhumations (une bonne quinzaine !), ont été embarqués par la
gendarmerie. Informé après une semaine d’embastillement, j’ai dû
m’interposer et m’engager personnellement pour qu’ils soient en liberté
et admis à comparaitre libres, puisqu’ils étaient accusés de rébellion.
Le tribunal vient de rendre son verdict. Ils ont été déclarés non
coupables.
5° Avant cette période, une entreprise américaine ayant gagné un marché pour la construction de logements sociaux et à laquelle la Cuy, avait concédé ce site s’est vu condamné à déguerpir, les propriétaires ayant produit leurs titres fonciers. Je me demande ce qui t’arrive avec « tes frères » Mvog Atangana Mballa ? On dirait qu’à tes yeux ceux-ci ont réuni « tous les péchés d’Israël », je te dis quant à moi qu’il faut laisser ces gens-là tranquilles, ou alors, au cas où tes projets seraient d’intérêts public, engager les procédures prévues par la loi », conclu, le noble Charles Etoundi.
Seul, le président Paul Biya, doit mettre un terme à la sorcellerie de Gilbert Stimi Evouna
En effet, le comportement de Gilbert Stimi Enouna, est, on ne peut
plus destructrice et seul le président Paul Biya, doit mette un terme à
la sorcellerie de ce dernier qui à l’évidence est un mauvais Béti.
Comme on le constate, la génération d’ignorance des nouveaux Béti, Fang
et Bulu, d’aujourd’hui, refuse de regarder son présent avec les yeux de
son riche histoire et c’est dramatique pour cette communauté.
Contrairement à d’autres élites du Cameroun, l’élite Béti, Fang et Bulu,
réfugiée en ville, ne parvient même pas à construire dans son village
d’origine une maison, un commerce, une école, une route, un dispensaire,
une église, un terrain de football pour sa jeunesse locale, une maison
de la culture traditionnelle, un musée, d’ailleurs aucun reportage de
télévision n’est réalisé dans les villages dont cette élite est
originaire. L’élite de la génération d’ignorance des nouveaux Beti,
Fang et Bulu, une fois installée en ville et à son poste de travail qui
lui procure à manger, se vante d’être la meilleure devant l’Eternel,
elle ne met que très rarement les pieds dans son village natal, qu’elle
considère désormais comme un nid de sauvages.
Pendant ce temps, les autres communautés plus organisées et plus solidaires se frottent les mains : certains nantis Béti, Fang et Bulu, l’ethnie de l’actuel président Camerounais, occupent un nombre impressionnant de postes de responsabilité et bénéficient largement des avantages qu’offrent leurs fonctions, mais contre toute attente, ils trahissent honteusement « leurs frères et sœurs de sang », les Bamilékés, compétents, non seulement s’installent partout au Cameroun là où les terres sont fertiles, mais également réalisent de juteuses affaires commerciales entre eux, en lorgnant la moindre occasion pour ravir le pouvoir aux Béti, Fang et Bulu, les Haoussas, devenus maîtres des postes importants dans la haute administration, sont satisfaits en disant que rien peut se faire dans les instances du pays sans leur participation, les Bassas et les Doualas se contentent de la place que leur offre l’administration camerounaise, les anglophones compétents et pragmatiques occupent leurs postes en regrettant, la mauvaise gouvernance de leurs compatriotes francophones. Ils espèrent que ceux-ci deviendront « plus réalistes et pragmatiques », autrement dit, qu’ils parlent en 2013, plus du développement économique du pays et moins de politique.
Après avoir perdu son âme culturelle en termes de valeurs et son pouvoir économique qui n’a jamais réellement existé chez elle, la génération d’ignorance des nouveaux Béti, Fang et Bulu, est également en train de perdre le pouvoir politique, qu’elle tient de mains de fer, depuis plus trente ans, à cause de la mauvaise gouvernance du pays. Pour notre part, la balle est définitivement dans le camp de cette génération qui marche sur la tête. Pourtant elle doit impérativement comprendre que, ce n’est pas avec les divisions en son sein, preuve d’un déficit d’intelligence pratique, qu’elle va avoir une place confortable dans un Cameroun où les communautés jouent désormais la carte de la compétence et de la solidarité pour être fortes, à la fois pour elles mêmes et pour l’intérêt du Cameroun. Autrement dit, il faut à la génération d’ignorance des nouveaux Béti, Fang et Bulu, de 2013, plus de réalisme et un peu plus de créativité.
1* Sources : Date : 28/08/ 2013. Objet : RDPC-Péril en demeure : Charles Etoundi, dénonce « la véritable séance de sorcellerie de Tsimi Evouna. A : Albert Tchoumbia, associanacerba