L’Union Démocratique Du Cameroun dénonce le traitement infligé aux Camerounais dans les Ambassades et Consulats
Après quelques jours du démarrage du processus électoral impliquant les
camerounais de la diaspora, les responsables des Comités de l’Union
Démocratique du Cameroun (UDC) à l’extérieur qui ont fait le tour des
représentations diplomatiques camerounaise pour observer le déroulement
des premières opérations se sont réunis le 15 aout 2011 au siège de la
permanence UDC de Paris pour faire le point.
Les premiers constats faits ont été résumés en une seule phrase philosophique que politique :
« Le son de cloche, ensemble avec ceux des clochettes, à cause de leur
différence de notes, de fréquences et de décibels, produisent une
insupportable cacophonie». Le régime RDPC, l’Administration camerounaise
et Elécam ne sont pas au même diapason
Ainsi a été décrite la situation d’improvisations, d’atermoiements et de manquements observée dans le processus électoral en cours.
Les Camerounais, longtemps habitués à l’ostentation qui anime leur président dans la gestion de son autorité, n’ont été qu’à moitié surpris que M. Biya n’ait signé le décret n°2011/237 portant sur les modalités d’application de la loi n°2011/013 du 13 juillet 2011 relative au vote des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger que le 09 août 2011 ; à quelques jours de la date de clôture des inscriptions sur les listes électorales.
Pourtant, sans rechigner, et déjà contents de pouvoir exercer pour la première fois leur droit de citoyen, ils se sont précipités dans les représentations diplomatiques pour renouveler ou se faire établir des cartes d’identité consulaires, document requis pour leur inscription sur les listes électorales.
Contre toute attente, rien n’est fait pour leur faciliter la tâche.
En dehors du fait habituel que tout document officiel camerounais présenté à nos autorité diplomatique est à priori suspecté d’être un faux, les usagers y sont traités avec extrême mépris par ceux qui y travaillent ; des comportements que l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) a toujours dénoncés avec véhémence.
N’en déplaise à nos compatriotes de nos missions diplomatiques qui vraisemblablement se satisfont de la situation de mi- monarchie mi république que le président Biya entretient au Cameroun en jouant de l’équilibrisme entre la dictature et la démocratie, les choses finiront par changer. Et l’UDC y veillera.
Or, nous croyons savoir que Monsieur Biya, dans le souci de légitimer quelque peu son prochain septennat, avait, il y a quelques mois décrété la gratuité de l’établissement de la carte nationale d’identité pour permettre à ses compatriotes de s’inscrire plus nombreux sur les listes électorales. Cette inscription massive, il doit surement l’espérer du côté des Camerounais de l’extérieur.
Malheureusement, dans les services administratifs camerounais, certaines mentalités longtemps ancrées sont têtues.
Exception faite de l’ambassade de Washington qui, à travers le
communiqué signé par l’Ambassadeur Joseph Bienvenu Charles Foé Atangana,
a facilité sensiblement les conditions d’inscription des Camerounais
électeurs, rares sont ceux des diplomates en poste qui donnent
l’impression de se soucier des préoccupations électoralistes du
Président de la République.
- leur ancienne carte d'électeur (éventuellement)
- leur carte nationale d'identité ou
- leur passeport camerounais en cours de validité.
À l’Ambassade du Cameroun à Paris par exemple, l’atmosphère n’est pas à
l’urgence des préparatifs de l’élection présidentielle d’octobre 2011.
Le personnel ne semble pas conscient que le succès du processus
électoral et des opérations électorales est un défi que Monsieur Biya,
seul responsable du retard enregistré, doit relever.
On observe le même état sclérosé, le même laxisme, les mêmes
tracasseries administratives, la même maltraitance, les mêmes airs
hautains, bref, tout ce qui exaspère bon nombres de Camerounais qui
préfèrent renoncer au vote pour aller vaquer à leurs occupations.
À l’issue de la réunion du 15 aout 2011, les représentants de l’UDC se
sont promis d’être plus vigilants dans la conduite de la transition au
Cameroun qui doit commencer par un profond changement de mentalités.
Fait à Paris le 15 août 2011
Pour la cellule de communication du Comité France de l’UDC
Jean Zepa
Chef de Cellule