La dette publique du Cameroun se chiffre à 1510 milliards
La dette publique du Cameroun se chiffre à 1510 milliards
(Cameroon-Tribune 13/01/2011)
C’est ce qui ressort de la note de conjoncture trimestrielle de décembre 2010 éditée par la Caisse autonome d’amortissement.
La dette publique du Cameroun au 31 décembre 2010 est estimée à 1510 milliards de F. Par rapport à l’année 2009, elle est en hausse de 6,7%. La répartition de cette dette publique consacre 70,4 %, soit 1064 milliards de F à la dette extérieure contre 29,6 % à la dette intérieure, soit 446 milliards de F. Par rapport à la même période en 2009, ces deux encours sont en augmentation. 7,4% pour la dette extérieure et 5% pour la dette intérieure. L’avant-propos de la note de conjoncture trimestrielle de la dette publique du Cameroun, signé par Dieudonné Evou Mekou, directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), fait le point sur la dette publique. « Le niveau d’endettement du Cameroun demeure bas et offre, par conséquent, des marges de manœuvre non négligeables pour la mobilisation des emprunts aussi bien concessionnels que non concessionnels », relève-t-il. Le DG de la CAA fait ainsi allusion à l’emprunt obligataire de 200 milliards de F lancé par l’Etat en décembre dernier et qui a connu un succès éclatant.
En effet, comme plusieurs autres pays africains faisant face à la rareté des financements extérieurs dus à la crise financière de 2008, le Cameroun a choisi de développer son marché financier en faisant recours à l’épargne publique pour financer ses projets. Ce nouveau mécanisme de financement qu’est l’emprunt obligataire permet aux pays de se mettre à l’abri des fluctuations des devises extérieures observées, ces derniers temps et présentées par de nombreux économistes comme étant la nouvelle « crise des devises ». Côté de l’emprunt obligataire, l’utilisation des allocations Droits de tirages spéciaux (DTS). Le Cameroun en a contracté au cours du troisième trimestre 2010. En effet, un décret de juillet 2010 autorisait le ministre en charge de l’Economie, Louis Paul Motaze à signer un accord de financement avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour un montant de 12,65 millions de DTS, correspondant à 9,6 milliards de F. Et le mois d’après, avec l’Association internationale de développement (IDA) pour un montant de 19,9 millions de DTS, soit environ 15 milliards de F. Ces deux financements visent à développer le secteur agricole.
Le ratio de la dette sur le Produit intérieur brut (PIB) en 2010 s’établit à 16,4%. Selon les perspectives établies par la note de conjoncture, ce ratio connaîtra une légère hausse cette année et se stabilisera autour de 10% en 2019 avant de remonter à 12,7% en 2020. Ce qui démontre que le Cameroun dispose de marges importantes d’emprunts à hauteur de 53,3% de son PIB en 2011 pour soutenir son programme de développement et sa vision à l’horizon 2035.
Josiane TCHAKOUNTE
(Cameroon-Tribune 13/01/2011)
C’est ce qui ressort de la note de conjoncture trimestrielle de décembre 2010 éditée par la Caisse autonome d’amortissement.
La dette publique du Cameroun au 31 décembre 2010 est estimée à 1510 milliards de F. Par rapport à l’année 2009, elle est en hausse de 6,7%. La répartition de cette dette publique consacre 70,4 %, soit 1064 milliards de F à la dette extérieure contre 29,6 % à la dette intérieure, soit 446 milliards de F. Par rapport à la même période en 2009, ces deux encours sont en augmentation. 7,4% pour la dette extérieure et 5% pour la dette intérieure. L’avant-propos de la note de conjoncture trimestrielle de la dette publique du Cameroun, signé par Dieudonné Evou Mekou, directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), fait le point sur la dette publique. « Le niveau d’endettement du Cameroun demeure bas et offre, par conséquent, des marges de manœuvre non négligeables pour la mobilisation des emprunts aussi bien concessionnels que non concessionnels », relève-t-il. Le DG de la CAA fait ainsi allusion à l’emprunt obligataire de 200 milliards de F lancé par l’Etat en décembre dernier et qui a connu un succès éclatant.
En effet, comme plusieurs autres pays africains faisant face à la rareté des financements extérieurs dus à la crise financière de 2008, le Cameroun a choisi de développer son marché financier en faisant recours à l’épargne publique pour financer ses projets. Ce nouveau mécanisme de financement qu’est l’emprunt obligataire permet aux pays de se mettre à l’abri des fluctuations des devises extérieures observées, ces derniers temps et présentées par de nombreux économistes comme étant la nouvelle « crise des devises ». Côté de l’emprunt obligataire, l’utilisation des allocations Droits de tirages spéciaux (DTS). Le Cameroun en a contracté au cours du troisième trimestre 2010. En effet, un décret de juillet 2010 autorisait le ministre en charge de l’Economie, Louis Paul Motaze à signer un accord de financement avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour un montant de 12,65 millions de DTS, correspondant à 9,6 milliards de F. Et le mois d’après, avec l’Association internationale de développement (IDA) pour un montant de 19,9 millions de DTS, soit environ 15 milliards de F. Ces deux financements visent à développer le secteur agricole.
Le ratio de la dette sur le Produit intérieur brut (PIB) en 2010 s’établit à 16,4%. Selon les perspectives établies par la note de conjoncture, ce ratio connaîtra une légère hausse cette année et se stabilisera autour de 10% en 2019 avant de remonter à 12,7% en 2020. Ce qui démontre que le Cameroun dispose de marges importantes d’emprunts à hauteur de 53,3% de son PIB en 2011 pour soutenir son programme de développement et sa vision à l’horizon 2035.
Josiane TCHAKOUNTE
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