Il y a un quart de siècle, une explosion de gaz carbonique survenue dans le lac consternait le Cameroun.
21 août 1986. La date s’est inscrite dans la mémoire collective avec la force des événements d’envergure, heureux ou non. Impossible d’oublier ce jour sinistre au cours duquel du gaz carbonique s’échappant violemment du lac Nyos, lac de cratère situé dans le département de la Menchum (Nord-Ouest), provoqua l’hécatombe. 1 746 personnes perdent la vie en tout, sur le territoire de Nyos et dans les villages ou hameaux voisins. Le bétail est également décimé. La catastrophe entraînera aussi des déplacements de populations.
Les pouvoirs publics, soutenus par la communauté internationale, ont pris le problème à bras le corps depuis lors, au bénéfice des habitants sinistrés, mais aussi et surtout pour empêcher qu’un tel drame se reproduise. Ainsi, depuis une dizaine d’années, une opération de dégazage du CO2 piégé au fond du lac est menée. L’opération, dénommée « Les orgues de Nyos », utilise un tuyau vertical en polyéthylène reliant les eaux profondes du lac saturées en CO2 à la surface.
Cette opération entre dans le cadre d’une autre, plus vaste, le Programme national de sécurisation et de réhabilitation du lac Nyos, articulé autour de quatre composantes que sont : la sécurisation du lac ; la réinsertion des populations déplacées et l’appui au secteur productif ; la gestion durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement ; l’amélioration et le développement des infrastructures structurantes.