La candidature venue de l'au-delà. La camerounaiserie de plus.
Désigné, il y a quelques jours de cela par la société dite civile, comme son candidat à l'élection présidentielle de 2011, M. NGUINI OWONA Mathias est aujourd'hui présenté par un pseudo-voyant comme le messie, c'est-à-dire l'homme providentiel par qui le salut viendra. Pour bien faire passer cette désignation quasi-messianique, ce pseudo-voyant affirme que Monsieur NGUINI OWONA Mathias a été choisi par les oracles pour gérer la transition politique qui s'annonce au Cameroun. Ses oracles n'ont vu que M. NGUINI OWONA Mathias comme le seul homme capable de porter sur ses épaules, les espoirs des millions de Camerounais. A aucun moment, ni dans cette société dite civile ni chez ce pseudo-voyant, il n'est question du projet de société (ou programme politique) que cet élu de l'au-delà doit mettre en œuvre. M. NGUINI OWONA Mathias doit certainement s'interroger sur cette soudaine attention que lui portent tous ces gens (qui ne lui veulent que du bien, et tout naturellement sur le fondement de la démarche du pseudo-voyant).
Cette société dite civile dont on ignore la composition, les objectifs et surtout le mode de fonctionnement est-elle légitime pour désigner un candidat à l'élection présidentielle ? Comme tous les enfants camerounais, M. NGUINI OWONA Mathias a le droit de se porter candidat. Personne ne lui fera ce reproche. Compte tenu des conditions de sa désignation et de cette mise en scène, cet universitaire aurait souhaité un peu plus de sérénité, de calme et peut-être de discrétion. Il est aujourd'hui propulsé devant d'éventuels concurrents sans avoir de marge de manœuvre lui permettant de négocier, le moment venu, avec les chefs des partis politiques de l'opposition. Avec ces habitués du jeu politique, M. NGUINI OWONA Mathias est un homme seul et sa désignation venue de l'au-delà témoigne de cette solitude dans un espace politique occupé par l'opposition et le R.D.P.C. Tant la société dite civile que les oracles de ce pseudo-voyant fragilisent cet intellectuel que l'on dit atypique.
M. NGUINI OWONA Mathias est certainement un bon professeur, un excellent analyste des pratiques et comportements politiques au Cameroun, il a un accès facile aux médias locaux et jouit d'une bonne réputation parmi ses pairs. Cela suffit-il pour faire de cet universitaire un candidat à l'élection présidentielle ? On le sait trop, au Cameroun, les hommes brillants et expérimentés ne manquent pas (dire cela ce n'est pas faire injure aux qualités intellectuelles de M. NGUINI OWONA Mathias, ni à sa probité morale, c'est tout simplement dire la vérité). Pourtant, le choix de la société dite civile est appuyé par les déclarations d'un pseudo-voyant, dont on ne connait pas le mode opératoire. On n'a aucun élément permettant d'apprécier la justesse de cette proposition de candidature, tout comme on ignore la consistance politique et idéologique qui habite cet universitaire. Autrement dit, on ne sait rien de lui. Malgré ces lacunes, il est présenté par la société dite civile comme l'unique recours possible et par ce pseudo-voyant comme le messie sur terre. Sur ce sujet messianique, les populations du département de la Lékié en savent bien quelque chose. Il y a un peu plus de trois ans, elles avaient attribué à M. Paul BIYA ce même qualificatif. Aujourd'hui, on connait la suite….
Sur quels critères le choix de M. NGUINI OWONA Mathias a-t-il été fait ? A cette question, ni la société dite civile ni le pseudo-voyant n'apportent de réponses. Peut-il même, politiquement se justifier eu égard à la sociologie du Cameroun ? Force est de constater que pour l'instant, cette éventuelle candidature de M. NGUINI OWONA Mathias n'obéit à aucune logique politique et ne repose sur aucun critère préalablement défini permettant de comprendre les motivations de cette candidature. A moins qu'il ne s'agisse d'une manœuvre visant à détourner l'attention des Camerounais sur la question des biens mal acquis de Paul BIYA. On peut aussi voir, dans ce choix une tactique visant à favoriser la réélection de l'actuel chef de l'Etat en 2011. Compromis dans l'affaire des biens mal acquis et irrespectueux de la loi concernant la déclaration de ses biens immobiliers, le chef de l'Etat n'a qu'une seule issue : la fuite en avant. D'ailleurs la motivation principale de la réforme constitutionnelle de 2008 s'explique par son refus de rendre compte. Pour s'entourer de toutes les garanties légales contre d'éventuelles poursuites judiciaires, M. Paul BIYA s'est octroyé une immunité constitutionnelle. A ce petit jeu, les bénéficiaires de la politique de l'actuel chef de l'Etat pourraient bien être à l'origine de la désignation de M. NGUINI OWONA Mathias. En juin 2009, les pseudo-élites du centre et du sud, réunies à Yaoundé ont demandé à Paul BIYA de se représenter à cette élection de 2011.
Les Camerounais n'ont pas oublié certains faits tendant à manipuler l'opinion. Ils ne connaissent pas toujours les noms de ceux qui sont à l'origine de la diffusion de la fausse mort de Paul BIYA. Ce fait n'a jamais été éludé par la justice. Cela dit, à la lumière de l'expérience et de la pratique camerounaise, les conditions relatives à la désignation de M. NGUINI OWONA Mathias ne peuvent qu'interpeler les observateurs les plus avertis. Ce choix nous questionne au sujet des comportements politiques. Est-ce pour faire de l'ombre à la candidature éventuelle de Paul BIYA que cette société « dite » civile et ce pseudo-voyant ont propulsé M. NGUINI OWONA Mathias devant la scène ? Il est fort à parier qu'il s'agit là, d'un jeu de dupe. La question est maintenant de savoir qui sera le dindon de ces différentes opérations de promotion des candidatures.
En marge de ce choix politique, il s'agit de s'interroger sur la nature du Cameroun que nous voulons construire. Compte tenu du contexte actuel (crise et pauvreté galopante) et de la situation politique, le Cameroun a plus besoin d'un homme expérimenté et qui n'a jamais participé aux différents gouvernements de Paul BIYA. Au sein du S.D.F des hommes intègres et compétents existent, on en trouve aussi dans le parti que dirige M. Adamou NDAM NJOYA capables de gérer cette transition politique annoncée.
Compte tenu de sa stature politique et de son expérience, M. Adamou NDAM NJOYA, professeur de droit international, ancien directeur de l'IRIC et ancien ministre sous la présidence de M. Ahmadou AHIDJO apporterait une réponse appropriée à la situation camerounaise.
Homme intègre, le professeur Adamou NDAM NJOYA a toutes les qualités requises pour prétendre, si les Camerounais le choisissent, assumer avec la dignité qui convient, les fonctions de chef de l'Etat. Doit-on se priver d'une telle compétence et d'une telle expérience dans la gestion de la chose publique ? Il importe donc ne pas faire passer en pure perte, le savoir faire de cet universitaire. Il connaît tous les rouages de l'administration camerounaise pour y avoir exercé toutes les responsabilités. Par son tempérament, il mettra rapidement fin à l'inertie instituée par l'actuel chef de l'Etat et qui caractérise l'administration. A la différence de M. NGUINI OWONA, le professeur Adamou NDAM NJOYA a un projet de société, il a une vision pour le Cameroun. Pour s'en apercevoir, il suffit de lire la contre proposition faite par son parti (UDC) lors du débat concernant la réforme constitutionnelle initiée par Paul BIYA. Mais les médias, trop préoccupés par la politique spectacle, n'ont pas vu la contribution de ce parti lors de ce débat.
Aujourd'hui, le Cameroun a besoin d'un homme intègre, incorruptible et capable de rassembler tous ses composants. Depuis 1983, tous ceux qui ont côtoyé Paul BIYA ne peuvent se prévaloir de ces qualités là.
Source:Nya MULIMBA Rudolph 06 08 2009
Camerounlink
Cette société dite civile dont on ignore la composition, les objectifs et surtout le mode de fonctionnement est-elle légitime pour désigner un candidat à l'élection présidentielle ? Comme tous les enfants camerounais, M. NGUINI OWONA Mathias a le droit de se porter candidat. Personne ne lui fera ce reproche. Compte tenu des conditions de sa désignation et de cette mise en scène, cet universitaire aurait souhaité un peu plus de sérénité, de calme et peut-être de discrétion. Il est aujourd'hui propulsé devant d'éventuels concurrents sans avoir de marge de manœuvre lui permettant de négocier, le moment venu, avec les chefs des partis politiques de l'opposition. Avec ces habitués du jeu politique, M. NGUINI OWONA Mathias est un homme seul et sa désignation venue de l'au-delà témoigne de cette solitude dans un espace politique occupé par l'opposition et le R.D.P.C. Tant la société dite civile que les oracles de ce pseudo-voyant fragilisent cet intellectuel que l'on dit atypique.
M. NGUINI OWONA Mathias est certainement un bon professeur, un excellent analyste des pratiques et comportements politiques au Cameroun, il a un accès facile aux médias locaux et jouit d'une bonne réputation parmi ses pairs. Cela suffit-il pour faire de cet universitaire un candidat à l'élection présidentielle ? On le sait trop, au Cameroun, les hommes brillants et expérimentés ne manquent pas (dire cela ce n'est pas faire injure aux qualités intellectuelles de M. NGUINI OWONA Mathias, ni à sa probité morale, c'est tout simplement dire la vérité). Pourtant, le choix de la société dite civile est appuyé par les déclarations d'un pseudo-voyant, dont on ne connait pas le mode opératoire. On n'a aucun élément permettant d'apprécier la justesse de cette proposition de candidature, tout comme on ignore la consistance politique et idéologique qui habite cet universitaire. Autrement dit, on ne sait rien de lui. Malgré ces lacunes, il est présenté par la société dite civile comme l'unique recours possible et par ce pseudo-voyant comme le messie sur terre. Sur ce sujet messianique, les populations du département de la Lékié en savent bien quelque chose. Il y a un peu plus de trois ans, elles avaient attribué à M. Paul BIYA ce même qualificatif. Aujourd'hui, on connait la suite….
Sur quels critères le choix de M. NGUINI OWONA Mathias a-t-il été fait ? A cette question, ni la société dite civile ni le pseudo-voyant n'apportent de réponses. Peut-il même, politiquement se justifier eu égard à la sociologie du Cameroun ? Force est de constater que pour l'instant, cette éventuelle candidature de M. NGUINI OWONA Mathias n'obéit à aucune logique politique et ne repose sur aucun critère préalablement défini permettant de comprendre les motivations de cette candidature. A moins qu'il ne s'agisse d'une manœuvre visant à détourner l'attention des Camerounais sur la question des biens mal acquis de Paul BIYA. On peut aussi voir, dans ce choix une tactique visant à favoriser la réélection de l'actuel chef de l'Etat en 2011. Compromis dans l'affaire des biens mal acquis et irrespectueux de la loi concernant la déclaration de ses biens immobiliers, le chef de l'Etat n'a qu'une seule issue : la fuite en avant. D'ailleurs la motivation principale de la réforme constitutionnelle de 2008 s'explique par son refus de rendre compte. Pour s'entourer de toutes les garanties légales contre d'éventuelles poursuites judiciaires, M. Paul BIYA s'est octroyé une immunité constitutionnelle. A ce petit jeu, les bénéficiaires de la politique de l'actuel chef de l'Etat pourraient bien être à l'origine de la désignation de M. NGUINI OWONA Mathias. En juin 2009, les pseudo-élites du centre et du sud, réunies à Yaoundé ont demandé à Paul BIYA de se représenter à cette élection de 2011.
Les Camerounais n'ont pas oublié certains faits tendant à manipuler l'opinion. Ils ne connaissent pas toujours les noms de ceux qui sont à l'origine de la diffusion de la fausse mort de Paul BIYA. Ce fait n'a jamais été éludé par la justice. Cela dit, à la lumière de l'expérience et de la pratique camerounaise, les conditions relatives à la désignation de M. NGUINI OWONA Mathias ne peuvent qu'interpeler les observateurs les plus avertis. Ce choix nous questionne au sujet des comportements politiques. Est-ce pour faire de l'ombre à la candidature éventuelle de Paul BIYA que cette société « dite » civile et ce pseudo-voyant ont propulsé M. NGUINI OWONA Mathias devant la scène ? Il est fort à parier qu'il s'agit là, d'un jeu de dupe. La question est maintenant de savoir qui sera le dindon de ces différentes opérations de promotion des candidatures.
En marge de ce choix politique, il s'agit de s'interroger sur la nature du Cameroun que nous voulons construire. Compte tenu du contexte actuel (crise et pauvreté galopante) et de la situation politique, le Cameroun a plus besoin d'un homme expérimenté et qui n'a jamais participé aux différents gouvernements de Paul BIYA. Au sein du S.D.F des hommes intègres et compétents existent, on en trouve aussi dans le parti que dirige M. Adamou NDAM NJOYA capables de gérer cette transition politique annoncée.
Compte tenu de sa stature politique et de son expérience, M. Adamou NDAM NJOYA, professeur de droit international, ancien directeur de l'IRIC et ancien ministre sous la présidence de M. Ahmadou AHIDJO apporterait une réponse appropriée à la situation camerounaise.
Homme intègre, le professeur Adamou NDAM NJOYA a toutes les qualités requises pour prétendre, si les Camerounais le choisissent, assumer avec la dignité qui convient, les fonctions de chef de l'Etat. Doit-on se priver d'une telle compétence et d'une telle expérience dans la gestion de la chose publique ? Il importe donc ne pas faire passer en pure perte, le savoir faire de cet universitaire. Il connaît tous les rouages de l'administration camerounaise pour y avoir exercé toutes les responsabilités. Par son tempérament, il mettra rapidement fin à l'inertie instituée par l'actuel chef de l'Etat et qui caractérise l'administration. A la différence de M. NGUINI OWONA, le professeur Adamou NDAM NJOYA a un projet de société, il a une vision pour le Cameroun. Pour s'en apercevoir, il suffit de lire la contre proposition faite par son parti (UDC) lors du débat concernant la réforme constitutionnelle initiée par Paul BIYA. Mais les médias, trop préoccupés par la politique spectacle, n'ont pas vu la contribution de ce parti lors de ce débat.
Aujourd'hui, le Cameroun a besoin d'un homme intègre, incorruptible et capable de rassembler tous ses composants. Depuis 1983, tous ceux qui ont côtoyé Paul BIYA ne peuvent se prévaloir de ces qualités là.
Source:Nya MULIMBA Rudolph 06 08 2009
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