Les partis politiques séduiront les électeurs pendant deux semaines.
En conformité avec l’article 87 du Code électoral, la campagne électorale pour les élections sénatoriales du 14 avril prochain s’ouvre ce samedi. Cette campagne prendra fin à la veille du scrutin à minuit, soit le 13 avril 2013. Dans l’article 87 (2), il est dit que «les candidats peuvent se faire établir à leurs frais ou à ceux du parti qui présente leur candidature, des circulaires, des professions de foi ou des affiches». Il va de soi qu’après la publication des candidatures aux sénatoriales par la Cour suprême ce jour, le Rdpc, et probablement les autres partis politiques en lice, rendront publiques leurs professions de foi, avant d’envisager des meetings.
Ils veilleront, je suis sûr, à ce que cette nouvelle institution qu’est le Sénat représente valablement les collectivités. Bien plus, les choix tactiques des uns et des autres seront déterminants pour l’issue du scrutin D’abord, le Rdpc, bien qu’étant favori, se doit d’investir des listes crédibles et populaires. Ce parti devra en plus prendre des mesures pour éviter, sinon limiter, les fractures qui pourraient naître en son sein du fait de mécontents. Ces mesures sont d’autant plus importantes qu’on semble voir dans toutes les régions une multitude de listes conduites chacune par un baron du parti dont on ne saurait prévoir l’attitude en cas de rejet de sa liste.
L’opposition pour sa part devrait non seulement choisir des candidats crédibles, arrêter son attitude de victimisation permanente et réfléchir aux stratégies pour séduire l’électorat. Le législateur a aménagé une période de 15 jours pour la campagne électorale. Cela suppose que rien n’est plié et que les partis politiques de l’opposition ont là l’opportunité de séduire cet électorat qui est, par ailleurs, très réduit. Je dois cependant vous avouer en toute objectivité que le militantisme des conseillers municipaux, couplé à leur traditionnel respect de la discipline et des mots d’ordre du parti, rend difficile l’hypothèse d’une victoire de l’opposition. Mais comme l’a dit récemment un ministre de la République, «La seule bataille perdue est celle qui n’est pas livrée.»