Cette fois-ci, le confrère du bi-hebdo La Météo est allé trop loin dans ses affabulations portant atteinte à la personne du Directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) qui, las de voir sa réputation traînée dans la boue, est déterminé à ramener à l'ordre un ouvrier de la plume aux ordres.
Dans sa parution du 04 novembre dernier, le confrère du bio-hebdo La Météo titre en grande Une : "Camwater : Comment Sollo détourne au nom de Chantal Biya". Le sabot qui accompagne la titraille enfonce davantage l'ancien maire d'Akono : "Le directeur général vide les caisses de la société en se servant abusivement de l'image de la Première dame". Sur la légende de la photo qui illustre l'article paru en page 4, on peut lire : "Sollo, laissez-moi manger tranquille à la Camwater". Au bas de la signature, une petite annonce, en gras ,attire l'attention :
"Prochainement, Camwater : les magouilles de Sollo au scanner". En parcourant l'article incendiaire, le lecteur a tout suite envie de passer la corde autour du coup du "Blanc d'Akono", au regard de l'extrême gravité des accusations formulées à son encontre. En effet, le confrère de La Météo, réputé pour la virulence de ses mots, n'a pas du tout été tendre envers un Jean Williams Sollo, qu'il traite de tous les sales noms. Etalant la "kleptomanie légendaire" et "l'imposture" du Dg de la Camwater, l'ouvrier de la plume l'accuse d'avoir, en date du 07 octobre dernier, signé de sa "blanche main, un chèque de 14 175 000 de francs déduits de la retenue à la source de 5,5% représentant 50% d'une facture d'insertion publicitaire à un ténébreux journal".
C'est que, explique l'auteur de l'article incendiaire, le Dg de la Camwater donnait ainsi suite à la facture du confrère du Le Monde Infos, facture fac-similé à l'appui, déposée en son cabinet le 02 octobre 2013. Ce journal à parution épisodique, selon les termes de La Météo, aurait réalisé un publi-reportage sur Mme Chantal Biya et les Grandes Réalisations (?). Une prestation dont le paiement, à hauteur de 30 millions de F Cfa, est imputé à la Camwater. Apriori, il est donné d'observer que rien ne lie les Grandes Réalisations de la Première dame à la société de patrimoine, de façon que celle-ci se trouve dans l'obligation de régler la note d'un publi-reportage que n'a jamais commandé la Camwater. A moins, comme essaie maladroitement de le démontrer le bi-hebdo La Météo, qu'il s'agisse d'une "combine", voire un "coup tordu" de Jean Williams Sollo "pour distraire les fonds de l'entreprise".
La dépense en vue du paiement de l'insertion, dont la moitié a déjà été ordonnée, étant jugée astronomique. Pour le confrère du bi-hebdo La Météo, la forfaiture du Dg de la Camwater est ainsi mise à nu : Jean Williams Sollo est le parangon même du gestionnaire véreux dont la place se trouve en prison. Le journaliste insinue d'ailleurs que sa "kleptomanie légendaire" remonte à l'époque où il coiffait l'Office national de développement des forêts (Onadef), puis l'exécutif communal d'Akono.
Pure fantasmagorie
Comme promis, le confrère de La Météo revient à la charge dans sa parution du 07 novembre et titre en grande Une : "Gabegie à la Camwater : Jean Williams Sollo pris la main dans la caisse". En sabot, on lit : "Voici la manière dont l'ancien directeur général de l'Onadef, Harrys Mintya Meka et Odile Atangana s'étaient partagés les 15 millions, en attendant le reste des 15 millions dans les tout prochains jours".
Le confrère fournit force détails en page 4 sur "comment Sollo et son gang se sont partagés le magot", c'est-à-dire l'acompte de 15 millions payé par la Camwater au journal le Monde Infos, dont Harrys Mintya Meka est le promoteur. Dans ses investigations, le confrère de La Météo affirme que le Dg de la Camwater s'en est tiré avec 5 millions de F Cfa, le même montant que le Directeur de publication du journal Le Monde Infos au terme de l'opération. Quant à Odile Atangana, présentée comme étant la maîtresse de Jean Williams Sollo, elle aurait été lésée dans le partage avec moins de 4 millions. Et le reste alors ? Mystère. Les fins limiers de La Météo font par ailleurs savoir que la part du Dg de la Camwater avait servi à financer une récente mission à l'étranger. Comme pour insinuer que le patron de la société patrimoine a besoin de se "compromettre" avec le fruit de la rapine pour effectuer une mission à l'étranger.
Pas une seule fois, l'ouvrier de la plume, sans doute aux ordres, n'indique s'être rapproché du patron de la Camwater pour recoupement. Question, bien évidemment, d'avoir la version des faits de l'incriminé. Cette exigence déontologique est toujours conseillée en journalisme. Avant publication de toute information, le journaliste est astreint à la vérification de ladite information, fut-elle vraisemblable. De peur de verser dans la désinformation, voire la diffamation comme c'est effectivement le cas avec les prétendues révélations croustillantes des fins limiers de La Météo, révélations dénuées de tout fondement. Toutes proportions gardées, ce n'est pas un fait de circonstance si le confrère de La Météo établit un lien entre les présumés détournements du Dg de la Camwater et la Première dame.
Loin s'en faut. Il s'agit, avant tout, de mettre Jean Williams Sollo en difficulté, ternir son image, l'enfoncer et conjurer sa disgrâce. Question, bien entendu, de le voir débarqué de son poste, objet de nombreuses convoitises tant en interne qu'en externe. Ce faisant, les détracteurs de Jean Williams Sollo dont ceux que le Dg a congédié pour faute lourde, s'appuient sur l'organe de presse dont un "frère du village" est promoteur pour le descendre.
Et, dans la sale besogne, l'ouvrier de la plume ne recule devant rien : manipulation servile de l'opinion, diffamation, fabrication de fausses preuves, etc. sont mises à contribution.
Faux-fuyants
C'est ainsi que le promoteur du journal La Météo règle les comptes du Dg de la Camwater, qui se permet de ne pas donner des insertions publicitaires à un "frère du village". Mal lui en a pris avec l'affaire cousue de fil blanc incriminant Jean Williams Sollo. Le confrère s'est emporté dans sa détermination à enfoncer l'ancien maire d'Akono, allant jusqu'à façonner des preuves, notamment le chèque prétendument émis par la Camwater.
Conscient de l'énormité de la boulette, le journaliste ne se contente pas seulement d'attaquer. Reclus en zone défensive, il multiplie des subterfuges, croyant ainsi se camoufler derrière le paravent de la "fausse polémique" autour du document qui le compromet, à savoir le chèque illustré en fac-similé, chèque prétendument émis par la Camwater. Le promoteur du bi-hebdo La Météo a beau vilipender son confrère du Le Monde Infos, rien n'y fait. Le mal est sans remède : le document qui incrimine le patron de la Camwater est un faux. Aussi, Jean Williams Sollo reste-t-il ferme dans sa détermination à démêler l'écheveau autour de la cabale médiatique dont il est la cible. Quitte, pour un départ, à saisir le Conseil national de la Communication, le régulateur du secteur. Puis, rien n'indique que promoteur du journal La Météo est à l'abri d'une action en justice.