L'argent de Mandela divise déjà sa famille
Mercredi, 03 Juillet 2013 10:45 |
Madiba est toujours à l'hôpital, mais ses enfants et petits-enfants sont déjà en train de se bagarrer pour l'héritage.Le héros devrait mourir dignement, espèrent les Sud-Africains. Mais alors que la «lutte finale» de Mandela se poursuit, sa famille se déchire.
Trois mariages, trois enfants encore vivants, dix-sept petits-enfants et quatorze arrière-petits-enfants: deux clans rivaux se sont formés dans cette grande famille recomposée, explique RFI. Des disputes éclatent sans cesse autour de l’héritage, du lieu d’inhumation de l’ancien président, de la gestion de la fortune familiale… Bien souvent, ces questions délicates se règlent au tribunal, affirme encore RFI.
En avril 2013, les deux filles de Mandela, Makawize et Zenani, intentent une action en justice devant la haute cour de Johannesburg pour évincer les trois personnes censées gérer la fortune familiale. Nommés par Nelson Mandela lui-même, en 2004, dans le but d’éviter des querelles familiales, George Bizos, Tokyo Sexwale et Bally Chuene sont en charge des fonds d’investissement qui commercialisent la «marque Mandela», deux structurent qui pèsent 1,7 million de dollars.
La famille de Mandela se sent «mise à l’écart» de cette entreprise, alors que pourtant, beaucoup d’entre eux exploitent aussi ce commerce, révèle l’article: by Savings Wave">vente de vêtements à l’effigie du héros ou portant son numéro de prisonnier à Robben Island, création de vin à son nom, reprise du titre de son autobiographie…
Encore récemment, le 28 juin 2013, seize membres de la famille portent plainte en urgence contre Mandla Mandela, petit-fils de l’ancien président, désigné chef de famille par celui-ci. RFI rappelle que la justice sud-africaine tranche en faveur des plaignants: Mandla est condamné à exhumer les tombes des trois enfants de Nelson Mandela, qu’il avait fait déplacer dans son village de Mvezo en 2011, une décision déjà controversée à l’époque, pour les faire revenir à leur emplacement initial. Une décision qui tombe en pleine polémique sur le lieu d’inhumation du héros national. Sa fille Makawize convoque une réunion de crise à Qunu le 25 juin 2013 pour débattre de cette question. Les uns, dont Mandla, penchent en faveur de Mvezo, lieu de naissance de Mandela, tandis que le clan mené par Makawize opte plutôt pour Qunu, où leur aïeul a fait construire une maison, précise le site.
Ces querelles publiques ne font pas bon effet durant l’agonie du héros, estime RFI. La population souhaite que Nelson Mandela puisse partir sans assister à ces divisions familiales sur des questions pécuniaires. |