L'amour pendant la ménopause aide t-elle à conserver sa fibre musculaire ?

Grande Mere Africaine:camer.beC’était au départ une mutuelle d’entraide et de solidarité regroupant des femmes de divers horizons socioprofessionnels. Depuis 2008, l'association FEMENO, présidée par madame Kamwa Sabine, s’est engagée résolument sur la voie des mouvements associatifs, afin d’apporter sa modeste contribution à la promotion de la femme, convaincue qu’elle est que celle qui porte l’autre moitié de la terre a aussi son rôle à jouer dans le développement du monde. D’où ses activités en faveur du bien-être et du mieux-être de la femme, dont la bonne santé demeure le fondement.

C’est du reste, ce souci de la santé de la femme qui a conduit l’association Femeno à initier une conférence sur le thème « Femme amour et ménopause » à l’intention de ses membres, le mercredi 27 septembre dernier à Besseke / Douala. L’objectif de cette rencontre, dira la présidente de Femeno, Kamwa Sabine, est d’informer les femmes sur ce phénomène naturel qu’est la ménopause, somme toute, mal connue. C’est le docteur Alexia Mbili, gynécologue accoucheur, qui a animé la conférence. Dans son exposé, un véritable cours magistral sur ce sujet digne d’intérêt.

Dans un bref aperçu sur la démographie, le conférencier a parlé, entre autres, d’espérance de vie, du nombre de femmes ménopausées (un nombre qui sera de plus d’un milliard à l’horizon 2020, des problèmes que pose la ménopause. Il s’agit au niveau individuel, de critère de santé, de jeunesse et de qualité de vie ; à un autre niveau, socioéconomique, il s’agit des difficultés financières que rencontrent les collectivités dans le domaine de la protection des individus.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Dr Alexia Mbili a donné la définition de la ménopause, qui est la période d’arrêt des règles (cette période dure un an : en terme clair, un an sans règles indique la ménopause). L’âge de la survenue de la ménopause commence entre 40-45 et 50-52 ans. Mais il y a des ménopauses dites précoces ( entre 20 et 40 ans).

Le gynécologue accoucheur s’est ensuite appesanti sur les bases physiologiques de la ménopause. On peut retenir de cette partie de l’exposé certaines conséquences physiologiques, que l’on peut constater au cours de la ménopause. Ce sont, entre autres, l’arrêt des règles ; l’alternance des cycles ; la baisse du flux menstruel (plus accentuée à la ménopause) ; des douleurs dans le bas-ventre ; les bouffées de chaleur ; des signes spécifiques tels les vertiges, les étourdissements. On retiendra aussi que par rapport aux pathologies liées à la période de la ménopause et surtout après la ménopause, tout saignement doit faire l’objet de recherches de cancer. Les pertes blanches chez la femme ménopausée doivent amener à rechercher une infection.

Assumer sa ménopause

Période de la vie au cours de laquelle la femme peut se sentir mal dans sa peau, la ménopause doit être acceptée. En effet, pendant la ménopause, la femme perd un peu de sa féminité. Et les changements au niveau des organes génitaux ne sont pas sans causer certains problèmes. L’atrophie de l’appareil génital de la femme à la ménopause rend difficile les rapports sexuels. A ce propos, le Alexia M. raconte cette anecdote : un couple du troisième âge qui désirait toujours avoir des rapports fut amené à aller voir un médecin, parce que le coït était impossible du fait du rétrécissement de la vulve de la femme. Pour permettre donc des rapports normaux, le docteur, à la demande du couple, fit une intervention sur la vulve de madame. Pendant la ménopause, conseille le conférencier, pour une meilleure qualité de vie et pour corriger les troubles, il faut avoir une alimentation saine et équilibrée. Cette alimentation doit être riche en fruits et en légumes. La consommation des huiles végétales est recommandée pour éviter les maladies cardiovasculaires. Une pratique raisonnable d’activités physiques et sportives aide à conserver la fibre musculaire. La femme, conclut le Dr Alexia Mbili, doit faire l’objet d’une grande attention au cours de la ménopause, et cela demande l’apport de tous.

© Camer.be : Yolande Tankeu


28/09/2012
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