L’ancien ministre d’Etat voulait faire passer la candidature de son épouse.
L’épouse de l’ancien ministre d’Etat Augustin Kontchou avait déposé sa candidature pour briguer le poste de député. Son époux en avait fait une affaire d’honneur. C’est ainsi que lors de la réunion de concertation et de collecte des dossiers de candidatures qui s’est déroulée le 9 juillet 2013 à Baham, Augustin Kontchou Kouomegni n’a pas apprécié les allusions du secrétaire général de la section Rdpc des Hauts-Plateaux centre. Claude Kamdem a laissé entendre que les militants du sommet tels que l’ex-ministre et son épouse «doivent d’abord aller se débarbouiller des affaires judiciaires dans lesquelles ils sont impliqués au port de Douala, ensuite, aller à la quête des postes plus glorieux au lieu de venir disputer les morceaux avec la base qu’ils passent le temps à refouler et à minimiser».
Coups de poing
Des propos que n’a pas appréciés Augustin Kontchou Kouomegni. Pour laver son honneur, l’ancien ministre d’Eta ts’est employé à corriger à coups de gifles le secrétaire général de la section. Lorsque Claude Kamdem a voulu riposter, il s’est heurté à la fureur des gardes de l’ancien ministre, qui ont aussitôt orienté leurs revolvers en signe de menace vers le Sg. Impuissant à ce moment, ce dernier a rapidement réagi en adressant une plainte à la hiérarchie du parti et à la brigade de gendarmerie de Baham. La première conséquence a été le retrait du nom d’Augustin Kontchou Kouomegni de la liste des membres de la commission des investitures. Il a été remplacé par Ghamo Timothée. Le dossier de son épouse, Françoise Kontchou, a été le premier à être rejeté par la commission d’investiture. Une réaction prompte du secrétaire général du comité central du Rdpc appréciée du président de la section Rdpc des Hauts-Plateaux centre. «Nous ne devons pas prêter le flanc à la moindre erreur.
Nous avons en plus des autres partis concurrents, le Mrc dirigé par un fils de ce département. Le ministre Kontchou nous l’a lui-même rappelé à plusieurs reprises. Il nous faut être plus travailleurs et moins fautifs si nous voulons continuer de by Savings Wave">gagner ici dans le département des Hauts-Plateaux », souligne Didier Kamdem.
Sur les deux places de députés à pourvoir, pas moins de sept listes ont été déposées. Chaque candidat a usé de ses relations pour franchir le mur de la commission des investitures départementales et régionales.
L’homme d’affaires Bernard Fongang a incité son beau-père Victor Fotso à peser dans la balance pour que son dossier franchisse la barre des investitures. Ce dernier va se heurter à un mur, comme le dit l’un des membres de la commission d’investiture dans les Hauts- Plateaux. «Les pressions venaient de tous les côtés. Juste après le coup de fil de Victor Fotso qui nous demandait de privilégier son beau-fils Bernard Fongang, nous avons reçu les appels de Mme Rosette Mboutchouang, la belle-mère du chef de l’Etat, qui nous rappelait que Théodore Datouo, qui est son élite, a beaucoup travaillé et ne doit pas être mis de côté », confie notre source. C’est ainsi que des postulants comme le député Benjamin Sonké ont été écartés. Théodore Datouo, qui avait composé sa liste avec Emmanuel Mukam, le maire de Bamendjou, a dû la corriger, face à l’exigence des membres de la commission, qui souhaitaient que l’instruction concernant la parité genre soit respectée. A la by Savings Wave">dernière minute, il a dû composer avec Me Faustine Fotso, adjoint au maire de Baham.