kalusha
bwalyaLe plus grand footballeur zambien, Kalusha Bwalya, estime que le
football africain ne parvient pas à atteindre son plein potentiel en
raison d'une attitude de « diva » de certains joueurs. Le footballeur
africain de l'Année 1988 a exhorté les joueurs à assumer la
responsabilité de leurs actes.
«J'ai entendu plein de fois que lorsque les joueurs reviennent jouer pour leurs pays respectifs, ils veulent être traités comme des divas," a-t-il déclaré.
"Quand certains Africains deviennent de grandes stars, cela les conduit à avoir un problème de discipline."
Au cours de sa carrière, Kalusha Bwalya a passé cinq ans chez les Néerlandais du PSV Eindhoven ; il comprend donc les contraintes d’un tel statut, qui exige de jouer pour son club à l’étranger et l’équipe nationale.
Kalusha, âgé aujourd’hui de 49 ans, estime qu'il n’y a aucune excuse pour les joueurs de ne pas respecter leurs équipes nationales – ou de se présenter systématiquement en retard lors des regroupements.
«Quand j'étais au PSV, j'étais en retard [à l’entraînement] peut-être deux fois», a déclaré Bwalya, qui a été sélectionné 147 fois pour le compte de l’équipe nationale de Zambie.
"Une fois, c’était parce qu’il y avait eu un changement d’horaire ; l’autre fois, il y a eu du retard sur la ligne de chemin de fer près du terrain d'entraînement et j'ai dû attendre là pendant 10-15 minutes.
"Ma question est celle-ci: « Pourquoi nous autres joueurs agissons d'une certaine manière en Europe - pour les clubs - et différemment pour les fédérations nationales?
«Pourquoi ne pouvons-nous pas faire preuve de la même discipline en Afrique qu’en Europe?"
Bwalya estime que c’est cette différence d’attitude qui empêche les équipes africaines de donner le meilleur d’elles-mêmes.
"Le joueur africain est le plus résistant au monde, il peut jouer dans la neige, il peut jouer dans une température de 40, voire 50 degrés, il peut jouer quand il pleut», ajoute Kalusha Bwalya. "Il peut jouer au Mexique, il peut jouer en Afrique, en Asie, partout.
"Nous avons le meilleur produit, mais nous ne sommes pas en mesure d’entretenir ce talent.
«Mon entraîneur a toujours l'habitude de dire que si vous avez des raccourcis dans votre formation, cela finira par se voir sur le terrain.
«Je veux aussi féliciter les joueurs comme Didier Drogba - il est toujours là pour son équipe nationale et présente le même engagement que pour son club.
« Et tout le monde aspire à être une star comme Drogba ou Samuel Eto'o. Il est donc important que lorsque les joueurs reviennent en Afrique, ils montrent la même discipline, car il y a des millions et des millions de gens qui les suivent dans tout ce qu'ils font."