Des éléments de la gendarmerie nationale ont fait irruption hier lundi dans cette boite de nuit de Yaoundé et dispersé les populations à coups de gaz lacrymogène. En cause, une décision de justice qui autorise l’expulsion du propriétaire.
Scènes d’émeutes cet après-midi de mardi 17 octobre au lieu dit « Capitole » à Yaoundé. Un camion lance-eau de la gendarmerie nationale est garé en face de la boîte de nuit appelée « César Club ». Des gendarmes se tiennent tout à côté, vêtus de treillis surmontées de gilets pare-balles et de genouillères. Trois d’entre eux, le ton menaçant, interdisent tout mouvement de personnes aux alentours du cordon de sécurité qui est délimité autour du bâtiment.
A 16h40, ils ont violemment dispersé la foule qui s’est amassée là depuis les premières heures de la matinée. Autour du cordon de sécurité et dans les immeubles environnants, des centaines de personnes sont attroupées. Il y a là passants, badauds, voisins et autres. Tous attirés par le spectacle que provoque cette intervention musclée.
Contentieux
Mais un pourvoi à la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan a abouti à une cassation de la décision. Un arrêt rendu par la troisième chambre de cette juridiction suprême de l’Ohada le 07 juin 2012, a annulé la procédure d’expulsion. D’où le refus de l’occupant de quitter les lieux. En 2009, une première tentative d’expulsion avait provoqué pareil spectacle. Il avait alors fallu l’intervention du Procureur de la République pour que l’affaire se calme.
D’après des sources proches, un officiel de justice aurait également intervenu cette fois-ci. Croyant ainsi avoir le droit de son côté, Pierre Kwemo a tenté de procéder à la réintégration de ses locaux dans l’après-midi, avant cette intervention de la gendarmerie conduite par le colonel Bomba Yene, commandant du groupement territorial de la gendarmerie du Mfoundi.