Justice : Camus Mimb s’attache les services d’un ténor du barreau français
• Me Fabien NDOUMOU va défendre les intérêts de Martin Camus Mimb
• Malicka est soutenue par un collectif d’avocats
• Le gouvernent se met aux côtés de la victime
CamerounWeb vous l’annonçait. L’affaire de sextape dans lequel est impliqué le journaliste Martin Camus Mimb est désormais sur la table du procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Bonanjo. Pour sa défense, le patron de RSI s’est attaché les services d’un ténor du barreau français. Il s’agit de Me Fabien NDOUMOU. L’information est révélée par le confrère Clotaire Ngue.
Originaire de Nyong et Soo (région du Centre), Me Fabien NDOUMOU est un avocat camerounais inscrit au barreau de Paris et à la Cour Pénale Internationale. Il est spécialisé en « droit pénal général, droit pénal des affaires, droit international économique, droit des personnes, droit d’auteur, contentieux international, droit des contrats des concessions pétrolières », comme il indiqué sur son compte Linkedin.
Me Fabien NDOUMOU est diplômé de l’Université Paris Sorbonne. Il avait suivi l'attentat terroriste du Bataclan qui avait fait 120 morts en France. Il est également intervenu dans le procès du Général Henri Poncet, chef de l’armée française.
En France, l’avocat camerounais est président du jury CAPA à l'école de formation des avocats de Paris EFB. C’est lui qui accepté défendre Camus Martin Mimb face au collectif d’avocats qui défendent les intérêts de la jeune Malicka dont la nudité fait le tour des réseaux sociaux.
La ministre Marie Abena Ondoa annonce des actions pénales
La réaction des autorités camerounaises étaient vraiment attendue dans ce scandale de sextape réalisé dans les bureaux du patron de la Radio Sport Infos, Martin Camus Mimb.
Au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias, la ministre de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa n’a pas caché l’indignation du gouvernement.
« Des images indécentes et choquantes mettant en scène nos filles et nos enfants dans des séances de de partouzes et de sexe tape, inondent les réseaux sociaux. Le cas plus récent est celui d’une jeune fille de 18 ans abusée par des bourreaux, filmée en plein ébat sexuel dont les images et la vidéo ont été balancées dans les réseaux sociaux. Ce triste évènement s’est déroulé le mercredi 16 juin 2021, jour pourtant dédié à la célébration de l’enfant africain. Ces actes qui ôtent la dignité de nos enfants font l’objet de commentaires inqualifiables livrant les victimes à une sorte de vindicte populaire… Je saisis cette occasion pour dénoncer avec la dernière énergie de tels actes odieux», a martelé la ministre.
Marie Thérèse Abena Ondoa a rappelé que de tels actes sont réprimés par le code pénal camerounais.
« L’acte en lui-même est déjà ignoble. Le publier l’est encore plus. Il s’agit des faits réprimés par notre code pénal. Je saisis cette occasion pour dénoncer avec la dernière énergie de tels actes odieux et malsains qui chosifient la jeune femme, en fait un objet sexuel dénué de toute valeur. » condamne-t-elle.
Quant aux victimes, la ministre de la femme et de la famille les assure du soutien sans faille du gouvernement.
« Dans cette rude épreuve les victimes ainsi que les familles peuvent compter sur le soutien du gouvernement. J’en appelle à une synergie d’action de toutes les parties prenantes. »