Elle s’appelle, Anne Mireille Nzouankeu , journaliste camerounaise qui vit à Yaoundé et travaille pour le quotidien Le Jour. Elle est également la correspondante au Cameroun de la Radio Nederland Wereldomroep, la station internationale des Pays-Bas.A l'occasion de la journée internationale de la femme, elle a accepté d'échanger avec la rédation de Camer.be. Selon elle, célébrer la journée de la femme relève du libre arbitre de chacun
Nos lecteurs aimeraient savoir qui vous êtes ?
Je suis Anne Mireille Nzouankeu, une journaliste camerounaise qui vit à Yaoundé.
Parlez-nous de vos débuts ?
J’ai commencé par la presse cybernétique notamment
Camer.be., 20mai.net, Bonaberi.com…etc. Bien que je sois aujourd’hui
journaliste de presse écrite et radio, je suis également restée dans la
presse cybernétique parce que je pense qu’Internet c’est l’avenir.
D'où vous viens cette passion pour le journalisme ?
Au collège déjà je faisais partie du Club journal.
J’ai toujours aimé le journalisme. J’ai donc la chance aujourd’hui
d’exercer le métier de mes rêves.
Qu'est-ce que Anne Mirelle Nzouankeu apporte de particulier au cours de la rédaction d'un article de presse?
D’abord les faits. J’ai une prédilection pour les
reportages et les enquêtes et il y a très peu de commentaires dans mes
articles. « Chaque ligne doit être un fait » : c’est ce qu’on m’a
appris lorsque j’étais étudiante et j’ai gardé ce principe. On me
reproche souvent d’avoir une plume sèche. Ceux qui me lisent me disent
parfois : « il faut enrober tes textes comme un tel ou un tel autre ».
Et moi je réponds qu’un tel ou un tel autre n’est pas mon modèle. Je ne
fais pas de commentaires ni d’analyses et j’applique ce que j’ai appris
jusqu’à ce qu’on me démontre que les méthodes d’écritures des
reportages et des enquêtes ont évolué.
L’autre particularité est cette touche humaine que je mets dans mes articles. Je mets des visages sur des faits.
Un petit mot sur votre journée de travail ?
Je n’ai pas de journée de travail type, le
journalisme n’ayant pas d’horaires de travail classiques du genre
7h30-15h de lundi à vendredi. Mais, en général, je me lève vers 6h,
j’écoute les informations à la télévision pendant que je me prépare
pour le travail. Je sors de chez moi vers 7h30. J’organise ma journée en
fonction de ce que j’ai à faire. Je n’ai pas non plus d’heure à
laquelle je finis ma journée. Il m’arrive de me lever vers minuit ou 1h
du matin pour finir un article.Toutefois, je m’accorde un jour de repos
dans la semaine : c’est généralement le vendredi ou le samedi.
Que pensez-vous de la journée internationale de la femme ?
Faudra t-il vraiment la fêter ?
L’année dernière, j’ai pris part à une table ronde
sur les droits des femmes, puis j’ai mangé avec des collègues et
ensuite avec des amis.
Célébrer la journée de la femme relève du libre arbitre de chacun. Qui
sommes-nous pour décider à la place des autres ? Celle qui veut
manifester manifeste, celle qui veut faire la fête le fait, celle qui ne
veut pas ne la fait pas. Sauf que pour les femmes qui sont en
entreprise il y a parfois des activités organisées avec un caractère
coercitif. L’année dernière par exemple, j’ai écouté deux témoignages de
femmes qui ont reçues des demandes d’explications pour avoir boudé la
réception offerte par le patron.
Un dernier mot à l'intention de nos lecteurs ?
Je vous avoue que je ne sais jamais quoi dire lorsqu’on me demande un dernier mot. Je préfère des questions précises.