L’ancien gardien des buts des Lions Indomptables estime que le changement de direction ne met pas automatiquement fin à la crise à la Fécafoot.
Que dites-vous du dernier développement de la crise à la Fécafoot qui semble se dénouer en votre faveur ?
La crise à la Fécafoot, en réalité, pose un autre problème que
celui que vous évoquez ou que celui que les autres évoquent. Et c’est ça
qui est bien dommage. Tant que les gens verront la Fécafoot comme un
rassemblement de factieux, notre football qui, lui, attend qu’on s’en
occupe malheureusement, se morfondra où on sait qu’il est ! Donc, le
problème n’est pas la victoire d’un camp sur l’autre, le problème doit
être la victoire du football camerounais. Et pour qu’il y ait victoire,
il faut d’abord que les gens aient pris conscience de ce qui ne va pas.
Il ne faut pas que ce soit le combat unique et exclusif d’un camp contre
un autre et d’un camp qui va jubiler contre un autre. Vous savez, il y a
quelques semaines, vous avez plutôt dit que c’était mes partisans (il
rit).
Quand les autres pensaient avoir gagné quelque
chose, j’étais plutôt très malheureux de les voir se comporter comme ça.
Je ne vais donc pas me comporter comme eux. Je ne crois pas qu’on soit
sorti de l’auberge simplement en chassant des gens pour en mettre
d’autres. Le vrai problème, c’est la
prise de conscience de ce qui ne va pas. Et donc la question de savoir
qu’est-ce que nous allons faire ? On pouvait très bien laisser ces
messieurs qui étaient là s’ils n’avaient pas eu le comportement qui
court depuis longtemps, qui semblent s’occuper de tout sauf du foot.
S’il y a des gens qui prétendent arriver aujourd’hui ou s’il y a des gens qui prétendent régler la crise, il faudrait qu’ils pensent à deux choses : la première, le Cameroun, la deuxième, le football.
(Il s’étonne). Il n’y a pas encore de nouvelle Fécafoot. Vous voyez, je crois aussi qu’il y a quelque chose qu’on ne comprend toujours pas. Il ne faut pas oublier que pour l’instant, la nouvelle Fécafoot n’est pas arrivée. (Il martèle) Il y a au sein même de la Fécafoot une discorde qui fait que des gens de la même équipe, rigoureusement de la même équipe, ne s’entendent pas. Donc, une fois qu’ils se seront entendus, quand on les aura peut-être séparés, on pourra commencer à parler de la nouvelle Fécafoot.
Comment voulez-vous dire que Begheni Ndeh ou Essomba Eyenga soient la nouvelle Fécafoot ?
Si vous voulez que je vous cite des noms… Ce n’est pas ça la nouvelle
Fécafoot. C’est simplement que ces gens là en étant à l’intérieur de la
Fécafoot n’étaient plus d’accord avec ce qui se passait et donc ils
l’ont dit. C’était d’ailleurs très curieux de faire comme si on n’était
que deux. Mais c’était très curieux ce jour là au Premier ministère.
C’était très curieux de voir le Premier ministère lui-même se prendre
les pieds dans le tapis ou dans les filets en considérant les uns comme
la Fécafoot et les autres comme l’autre partie. C’était des gens qui
étaient tous de la Fécafoot, élus sur la même liste, appartenant au même
bureau de la Fécafoot, mais qui n’étaient pas d’accord.
Vous n’êtes donc pas solidaire de leur combat?
Non ! Oh ! (Il se désole) On n’a pas besoin de faire partie
d’un camp pour être le leader d’un combat. La preuve c’est que nous
voulons tous un changement pour notre football. Ce sont ces gens-là qui
sont de la Fécafoot qui ont accepté notre point de vue à nous qui
voulons le changement à la Fécafoot. Ça ne fait pas d’eux la nouvelle
Fécafoot ! Ça fait des gens qui se sont désolidarisés d’une Fécafoot qui
marchait mal et qui sont comme nous, vous et moi, à la recherche d’une
autre Fécafoot qui va fonctionner différemment !