C’est
du moins le vœu qu’a émis le Comité citoyen pour le redressement du
football camerounais réuni hier mardi 8 mai 2012 à Yaoundé.
Ils l’avaient déjà marqué à l’encre indélébile dans leur première
déclaration. Parmi les objectifs auxquels s’est assigné le Comité
citoyen pour le redressement du football camerounais, figurait en bonne
place, «le recrutement d’un entraîneur digne de ce nom pour les Lions
Indomptables». Face à la presse hier, Roger Milla et Emmanuel Mvé Elemva
qui disent avoir été informés des très hautes directives de la
présidence de la République prescrivant aux instances en charge de la
gestion du football camerounais, de lancer un appel à candidature en vue
de la mise en place d’un nouvel encadrement technique pour les Lions
Indomptables ont sauté sur l’occasion pour proposer aux «décideurs» une
liste de huit entraîneurs, tous Camerounais.
Il s’agit de Jean Paul Akono, le héros des Jeux olympiques de Sydney 2000, Enow Ngachu, l’actuel entraîneur de l’équipe nationale féminine, Eugène Ekéké, président d’une académie de football engagée dans le championnat régional de deuxième division dans le Littoral; Martin Ntoungou Mpile, entraîneur adjoint des Lions Indomptables, Jules Frédéric Nyonga, ancien coach d’Union de Douala; Souleymanou Aboubakar, patron du banc de touche de Canon sportif de Yaoundé et pour boucler la liste, Joseph Antoine Bell, ancien consultant au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep).
De tous ces techniciens chevronnés, le cas de Joseph Antoine Bell reste celui qui draine le plus de commentaires. Connaissant sa grande gueule, ses prises de positions tranchées au sujet de la gestion du football au Cameroun, et son passé glorieux avec le ballon rond, «Jojo» comme on l’appelle affectueusement, ne cracherait pas sur une telle aubaine.
On se souvient que l’ancien gardien de buts des Girondins de Bordeaux et de l’Olympique de Marseille qui répondait aux questions de Georges Dougueli, reporter du mensuel Jeune Afrique le 22 juillet 2011 avouait que «l’Etat a sa part de responsabilité dans la dégringolade de notre football parce qu’il a délégué la gestion quotidienne de ce sport à une fédération dont les dirigeants ont failli. On ne peut pas déléguer sans élaborer un cahier des charges, sans une surveillance rigoureuse…
C’est l’État seul qui est propriétaire du label «Lions Indomptables». On l’a vu en France : l’État a mis de l’ordre après le scandale de Knysna et ce en dépit des gesticulations de la Fifa. Chez nous, rien ne s’est passé, comme si l’État était complice de l’incompétence de la fédération camerounaise». Et le journaliste qui voulait savoir pourquoi le Cameroun ne gagnait plus de lui demander : «Seriez-vous prêt à aider à réformer le football camerounais?»
Elections transparentes
Le comité citoyen, dans une autre déclaration qu’elle a commis hier, réitère par ailleurs a démarche insistante visant à faire réintégrer au sein des Lions Indomptables tous les joueurs bannis, afin de «donner au nouveau staff technique les coudées franches lui permettant de sélectionner les meilleurs, sans exclusive, en mesure de nous assurer la double qualification aux prochaines Can et Coupe du monde de football».
Aussi, afin de créer une nouvelle dynamique indispensable au redressement du football, de restaurer la sérénité autour et au sein des lions indomptables, «il s’impose à nous comme une urgente nécessité de placer à la tête de la Fécafoot de nouveaux responsables compétents, appartenant aux corps de métiers du football et issus d’élections transparentes et équitables organisées sur la base de textes préalablement révisés, qui garantiraient une saine concurrence. Ce faisant, nous voulons ainsi traduire au Cameroun, dans les faits, le slogan du président de la Fifa Joseph Sepp Blatter, à savoir : «le football aux footballeurs!», peut-on lire. Affaire à suivre.