John Fru Ndi (sur le discours du Chef de l'Etat): "Paul Biya est resté imprécis"
DOUALA - 03 JAN. 2011
© Donat SUFFO | Le Messager
"...Comme d'habitude, il est resté imprécis. Par exemple quand il dit que 2011 est l'année des élections ; élections au pluriel, doit-on comprendre les sénatoriales..."
Comme d'habitude, il est resté imprécis. Par exemple quand il dit que 2011 est l'année des élections; élections au pluriel, doit-on comprendre les sénatoriales ou va-t-il suspendre le mandat de la législature actuelle et anticiper les législatives et municipales ou la présidentielle? Nous nous battons pour qu'il organise des élections qui seront crédibles et honorables pour le peuple camerounais. Il continue à dire qu'on est en train de mettre les dernières touches au mécanisme qui gouvernera ces élections qui arrivent dans les mois à venir. De quel avenir parle-t-il ? Ces mécanismes devaient être mis en place afin que nous connaissions exactement ce qu'il propose. Tout ce que le Sdf et les autres combattent à l'arrière plan aurait certainement résolu ce problème sur lequel il est resté évasif.
II a parlé d'Elecam et invite les Camerounais à s'inscrire massivement sur les listes électorales. L'autre jour sur Cameroon calling (une émission de la Crtv-radio, Ndlr), le parlementaire de Buea Centre invitait les jeunes à aller se faire inscrire sans carte nationale d'identité. Ceci voudrait laisser libre cours à tout le monde qui se trouve au Cameroun même les Nigérians à s'inscrire. Comme lors des élections antérieures dans le Mayo-Banyo et dans l'Adamaoua, des Nigérians se sont inscrits sans carte d'identité. A Santa, on avait enregistré des votes multiples. Je m'y suis rendu et ai interpellé certains de ces jeunes qui ne savaient pas où ils sont nés, le nom de leur parent etc. Tout ceci, M. Biya continue à approuver et à affirmer qu'il est optimiste quant à l'avenir du Cameroun. On ne peut pas causer des confusions et dire au monde entier qu'on est optimiste sur l’avenir du Cameroun. L'optimisme n'est possible que si nous nous asseyons autour d'une même table pour mettre sur pied un plan qui va garantir le futur. Un plan qui va donner de l'espoir au peuple, un plan qui va montrer au peuple qu'il a maintenant la droit de s'inscrire, de voter et de se faire élire. Tout ceci n'est pas visible. Il y a des pays qui sont plus pauvres que le Cameroun mais qui ont pu mente sur pied le système d'inscription biométrique sur les listes électorales, le bulletin unique de vote et ont permis à leurs citoyens de la diaspora de voter.
Malheureusement on continue de parler de la révision de la liste électorale au Cameroun. Nous avons prouvé que Elecam est dans l’illégalité. Que le Cameroun fasse quelque chose que les autres vont copier. Nous avons copié Onel du Sénégal et avions mal exploité. Le Commonwealth a recommandé Elecam, nous continuons à l'exploiter mal. Ne pouvons-nous pas, pour une fois, établir quelque chose qui sera crédible ? Nous avons commis un document qui présentait les onze points du Sdf. Nous avons remis ces conditionnalités d'organisation d'un scrutin crédible à Elecam au chef de l’Etat et à tous ceux qui ont fait le droit.
Il a parlé de la résorption du chômage et de la croissance de la production locale. Le Cameroun est un pays producteur qui a un climat favorable que la plupart des pays qui l'entourent dans la sous-région. Il est inconcevable que le Cameroun achète du maïs au Burkina Faso. Nous pouvons produire du maïs pour au moins trois saisons en un an au Cameroun, malheureusement nous importons du maïs. Je crois qu'il doit donner les moyens aux Camerounais pour produire assez de maïs et exporter une autre partie de leur production. Il n'est pas clair dans la manière de booster l'agriculture et parle de probabilité. Il excelle en rêve. Mais je crois qu'il faut donner un sens à son rêve pour qu'il devienne réalité. Quand il parle de la corruption qui s'est étendue aux marchés publics, ce n'est qu'aujourd'hui qu'il s'en rend compte ? Les Camerounais ont depuis des lustres décriés le phénomène de 10, 20 et 30% et à cause de cela les marchés sont mal exécutés. Regardez par exemple les services du gouverneur à Bamenda. La construction avait été entamée par feu Nanga. Un autre est venu, il lui a attribué le marché et aujourd'hui ce service (du gouverneur Ndlr) est comme une caricature. Ces gens se présentent sous la chapelle d'un parti politique, on leur attribue.
© Donat SUFFO | Le Messager
"...Comme d'habitude, il est resté imprécis. Par exemple quand il dit que 2011 est l'année des élections ; élections au pluriel, doit-on comprendre les sénatoriales..."
Comme d'habitude, il est resté imprécis. Par exemple quand il dit que 2011 est l'année des élections; élections au pluriel, doit-on comprendre les sénatoriales ou va-t-il suspendre le mandat de la législature actuelle et anticiper les législatives et municipales ou la présidentielle? Nous nous battons pour qu'il organise des élections qui seront crédibles et honorables pour le peuple camerounais. Il continue à dire qu'on est en train de mettre les dernières touches au mécanisme qui gouvernera ces élections qui arrivent dans les mois à venir. De quel avenir parle-t-il ? Ces mécanismes devaient être mis en place afin que nous connaissions exactement ce qu'il propose. Tout ce que le Sdf et les autres combattent à l'arrière plan aurait certainement résolu ce problème sur lequel il est resté évasif.
II a parlé d'Elecam et invite les Camerounais à s'inscrire massivement sur les listes électorales. L'autre jour sur Cameroon calling (une émission de la Crtv-radio, Ndlr), le parlementaire de Buea Centre invitait les jeunes à aller se faire inscrire sans carte nationale d'identité. Ceci voudrait laisser libre cours à tout le monde qui se trouve au Cameroun même les Nigérians à s'inscrire. Comme lors des élections antérieures dans le Mayo-Banyo et dans l'Adamaoua, des Nigérians se sont inscrits sans carte d'identité. A Santa, on avait enregistré des votes multiples. Je m'y suis rendu et ai interpellé certains de ces jeunes qui ne savaient pas où ils sont nés, le nom de leur parent etc. Tout ceci, M. Biya continue à approuver et à affirmer qu'il est optimiste quant à l'avenir du Cameroun. On ne peut pas causer des confusions et dire au monde entier qu'on est optimiste sur l’avenir du Cameroun. L'optimisme n'est possible que si nous nous asseyons autour d'une même table pour mettre sur pied un plan qui va garantir le futur. Un plan qui va donner de l'espoir au peuple, un plan qui va montrer au peuple qu'il a maintenant la droit de s'inscrire, de voter et de se faire élire. Tout ceci n'est pas visible. Il y a des pays qui sont plus pauvres que le Cameroun mais qui ont pu mente sur pied le système d'inscription biométrique sur les listes électorales, le bulletin unique de vote et ont permis à leurs citoyens de la diaspora de voter.
Malheureusement on continue de parler de la révision de la liste électorale au Cameroun. Nous avons prouvé que Elecam est dans l’illégalité. Que le Cameroun fasse quelque chose que les autres vont copier. Nous avons copié Onel du Sénégal et avions mal exploité. Le Commonwealth a recommandé Elecam, nous continuons à l'exploiter mal. Ne pouvons-nous pas, pour une fois, établir quelque chose qui sera crédible ? Nous avons commis un document qui présentait les onze points du Sdf. Nous avons remis ces conditionnalités d'organisation d'un scrutin crédible à Elecam au chef de l’Etat et à tous ceux qui ont fait le droit.
Il a parlé de la résorption du chômage et de la croissance de la production locale. Le Cameroun est un pays producteur qui a un climat favorable que la plupart des pays qui l'entourent dans la sous-région. Il est inconcevable que le Cameroun achète du maïs au Burkina Faso. Nous pouvons produire du maïs pour au moins trois saisons en un an au Cameroun, malheureusement nous importons du maïs. Je crois qu'il doit donner les moyens aux Camerounais pour produire assez de maïs et exporter une autre partie de leur production. Il n'est pas clair dans la manière de booster l'agriculture et parle de probabilité. Il excelle en rêve. Mais je crois qu'il faut donner un sens à son rêve pour qu'il devienne réalité. Quand il parle de la corruption qui s'est étendue aux marchés publics, ce n'est qu'aujourd'hui qu'il s'en rend compte ? Les Camerounais ont depuis des lustres décriés le phénomène de 10, 20 et 30% et à cause de cela les marchés sont mal exécutés. Regardez par exemple les services du gouverneur à Bamenda. La construction avait été entamée par feu Nanga. Un autre est venu, il lui a attribué le marché et aujourd'hui ce service (du gouverneur Ndlr) est comme une caricature. Ces gens se présentent sous la chapelle d'un parti politique, on leur attribue.