Le leader du Social democratic front (Sdf) a été réélu dimanche dernier 14 octobre. Il a réalisé un taux de 87% de voix au cours d’une élection où il était le seul candidat pour rempiler à la tête de son parti pour les quatre prochaines années. Au terme de trois jours de congrès, John Fru Ndi s’est livré avec joie aux questions du Messager.
Les délégués viennent une fois de plus de vous reconduire leur confiance. Quelle lecture en faites-vous ?
Je remercie le peuple camerounais, les militants du Sdf et tous
ceux qui ont sacrifié tout pour être présents pendant tout ce temps
qu’a duré ce congrès. C’était beau. Ça démontre un sens d’engagement et
de détermination. Je leur suis reconnaissant et je veux les rassurer
qu’avec la nouvelle équipe qu’ils viennent de me donner, nous allons
redoubler nos efforts et tout mettre en œuvre pour que devienne réalité
ce pourquoi nous luttons. Nous avons demandé des élections libres,
transparences et justes, l’informatisation du fichier électoral,
l’inscription biométrique, ils nous ont servi ce qui était frelaté.
Mais nous espérons que ces choses frelatées, nous allons les détruire
quelles que soient les difficultés et tout faire pour que les
Camerounais aient leur liberté à travers le Sdf.
Je veux féliciter les responsables de l’organisation pour le travail abattu. Ils ont eu un ou deux manquements, c’est normal, nous ferons mieux la prochaine fois. Vous devez comprendre que nous avons utilisé le bulletin unique avec photo de chacun des candidats afin que les gens fassent leur choix. C’est de l’innovation et je congratule les quelque 1.600 délégués pour leur choix. Ils ont non seulement vu les noms mais également la photo des personnes. Ce qui veut dire qu’ils ont fait leur choix en connaissance de cause.
Vous n’avez pas pu trancher sur le cas de
l’élection du secrétaire national à l’organisation où il y avait deux
candidats en lice…
Oui, c’est là où j’ai dit plus haut qu’il y a problème. Vous
serez informé en temps opportun parce que nous avons placé sous scellés
les bulletins. Lesquels seront ramenés à la prochaine rencontre du
comité exécutif national afin que nous procédions à un nouveau
dépouillement et décompte.
Chairman, en quoi consiste ce nouveau copinage entre le Sdf et le Rdpc ?
Il n’y a pas de nouveau copinage ; nous aimons les Camerounais.
Et si c’est possible, nous devons dialoguer et entrevoir l’avenir. Vous
savez, il a fallu attendre vingt ans pour que M. Biya et moi nous
rencontrions et qu’on se serre la main. Voyez-vous, quand Marafa était
en difficulté, il a sollicité notre aide et nous avons commis un des
avocats de notre parti (Sdf) pour le défendre. Toutes ces choses que
nous faisons, ne consistent pas à amuser la galerie, mais nous
recherchons des voies et moyens pour mieux servir les Camerounais et
appeler à la raison. Je sais que ce qui fait problème jusqu’à nos jours,
c’est l’absence de dialogue. Mais si nous pouvons commencer à
dialoguer, je crois que peut-être, avec la volonté de Dieu et un peu de
chance, nous serons capables de trouver une solution définitive aux
problèmes de ce pays.