Jeux Universitaires 2012: Mesures de sécurité exceptionnelles à Buea
YAOUNDÉ - 09 Mai 2012
© Jean Robert Fouda | Repères
Des étudiants munis de barres de fer, de gourdins et de pierre violentent athlètes, encadreurs, officiels et spectateurs sur les différentes aires de jeux.
Il a fallu attendre le troisième jour de compétition et de nouveaux incidents pour que les autorités universitaires sortent enfin de leur mutisme assourdissant. Lundi 7 mai 2012, M. Bruno Bekolo Ebe, le président de la Fenasu ayant constaté les agissements de défiance et de déviance éthique, sécuritaire et morale dont se sont rendus responsables les membres du groupe identifié sous le label «Ubsu pressur group» (Ubsu) depuis la cérémonie d'ouverture des Jeux universitaires, le 5 mai, annonce «des mesures exceptionnelles de sécurité à tous les niveaux. Ceci afin de mettre hors d'état de nuire le groupe susvisé ou tout autre en vue de la continuation sereine des jeux jusqu'à leur terme».
A l'instar du président de la Fenasu, tous les chefs des institutions universitaires publiques et privées d'enseignement supérieur, à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue le 6 mai à Buea, ont également exprimé leur inquiétude et condamné «avec la dernière énergie, les menaces et les actes d'agression verbales et physiques posés par Ubsu pressur group à l'encontre des athlètes, des encadreurs, des officiels et même de simples spectateurs; et des actes de vandalisme sur les biens publics et privés».
Buea, qui organise les Jeux universitaires pour la troisième fois après 2000 et 2006 vit dans la psychose. L'un des assistants de la rencontre de football d'ouverture disputée samedi entre l'Université de Buea et celle de Dschang (1-1) a été la cible des jets de pierres balancés par les membres de l'Ubsu. Finalement, l'arbitre en question s'en est tiré avec une lésion à la tête.
Habillés de tee-shirts rouges vifs estampillés «Ubsu», ces manifestants scandaient des paroles pour exiger le paiement des primes de participation aux athlètes de Buéa; «pay ours athlètes, pay ours athlètes». Ceci sous le regard impuissant et évasif du recteur Vincent Titanji. Finalement, ces étudiants en furie ont assailli la tribune officielle ou se trouvaient les ministres Fame Ndongo de l'Enseignement supérieur et Adoum Garoua du Sport et de l'éducation physique, le gouverneur du Sud — ouest Bernard Okalia Bilaï, les autorités administratives et militaires, les Recteurs et autres officiels de cette rencontre sportive. Les éléments des forces de l'ordre ont constitué une ceinture de sécurité pour protéger les officiels et éviter qu'ils soient pris en otage.
Incidents en athlétisme
Dimanche le 6 mai, les activistes se sont opposés à la disqualification d'un athlète de l'Université de Buea, après un troisième faux départ aux 100 mètres. Munis de barres de fer, de gourdins et de pierres, ils ont attaqué les officiels de l'atelier d'athlétisme.
Quelques uns ont été littéralement tabassés. Il a fallu plusieurs dizaines de minutes pour que le calme revienne sur le site. Les activistes ont par la suite attaqué une navette de l'Institut universitaire du Golfe de Guinée (Iug). Ils ont menacé pendant plusieurs minutes de vandaliser le véhicule avant de le libérer.
Le Professeur Vincent Titanji, Recteur de l'université de Buea a indiqué que l'Ubsu ne fait pas partie des mouvements estudiantins ayant une existence légale sur le campus de Buea. Paradoxalement, ces étudiants ont pris part samedi au défilé d'ouverture. Ce mouvement existe en effet depuis plusieurs années et est souvent à l'origine des revendications formulées par les étudiants de Buea.
Le président de l'association des étudiants de l'Université de Buea a démenti les allégations selon lesquelles ses camarades auraient proféré des propos moqueurs à l'endroit de certains athlètes. M. Hailshamy Ashu a déclaré à la presse que ses membres encourageaient les joueurs, et que seuls des participants qui manquent de préparation et de confiance qualifieraient cette attitude de menaçante.
Il devra néanmoins payer au prix fort les actes de vandalisme qui lui sont reprochés. En effet, au terme de l'article 68 du code disciplinaire de la Fédération camerounaise de football, et article 24 du règlement des Jeux universitaires, la sous-commission football siégeant en plénière a pris les résolutions suivantes: une amende de 30 000 FCFA à l'Université de Buea et son retrait du classement pour l'attribution du trophée du fair-play.
La sous-commission a en outre demandé au Recteur de renforcer les mesures de sécurité et le déroulement à huit clos des matches futurs de l'Université de Buea en dames et en messieurs. Certaines sources annoncent le déploiement imminent des forces de maintien de l'ordre sur le campus. Une présence qui pourrait encore faire monter la tension d'un cran dans cette ville qui accueillera dans quelques mois les cérémonies du Cinquantenaire de la Réunification du Cameroun.
© Jean Robert Fouda | Repères
Des étudiants munis de barres de fer, de gourdins et de pierre violentent athlètes, encadreurs, officiels et spectateurs sur les différentes aires de jeux.
Il a fallu attendre le troisième jour de compétition et de nouveaux incidents pour que les autorités universitaires sortent enfin de leur mutisme assourdissant. Lundi 7 mai 2012, M. Bruno Bekolo Ebe, le président de la Fenasu ayant constaté les agissements de défiance et de déviance éthique, sécuritaire et morale dont se sont rendus responsables les membres du groupe identifié sous le label «Ubsu pressur group» (Ubsu) depuis la cérémonie d'ouverture des Jeux universitaires, le 5 mai, annonce «des mesures exceptionnelles de sécurité à tous les niveaux. Ceci afin de mettre hors d'état de nuire le groupe susvisé ou tout autre en vue de la continuation sereine des jeux jusqu'à leur terme».
A l'instar du président de la Fenasu, tous les chefs des institutions universitaires publiques et privées d'enseignement supérieur, à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue le 6 mai à Buea, ont également exprimé leur inquiétude et condamné «avec la dernière énergie, les menaces et les actes d'agression verbales et physiques posés par Ubsu pressur group à l'encontre des athlètes, des encadreurs, des officiels et même de simples spectateurs; et des actes de vandalisme sur les biens publics et privés».
Buea, qui organise les Jeux universitaires pour la troisième fois après 2000 et 2006 vit dans la psychose. L'un des assistants de la rencontre de football d'ouverture disputée samedi entre l'Université de Buea et celle de Dschang (1-1) a été la cible des jets de pierres balancés par les membres de l'Ubsu. Finalement, l'arbitre en question s'en est tiré avec une lésion à la tête.
Habillés de tee-shirts rouges vifs estampillés «Ubsu», ces manifestants scandaient des paroles pour exiger le paiement des primes de participation aux athlètes de Buéa; «pay ours athlètes, pay ours athlètes». Ceci sous le regard impuissant et évasif du recteur Vincent Titanji. Finalement, ces étudiants en furie ont assailli la tribune officielle ou se trouvaient les ministres Fame Ndongo de l'Enseignement supérieur et Adoum Garoua du Sport et de l'éducation physique, le gouverneur du Sud — ouest Bernard Okalia Bilaï, les autorités administratives et militaires, les Recteurs et autres officiels de cette rencontre sportive. Les éléments des forces de l'ordre ont constitué une ceinture de sécurité pour protéger les officiels et éviter qu'ils soient pris en otage.
Incidents en athlétisme
Dimanche le 6 mai, les activistes se sont opposés à la disqualification d'un athlète de l'Université de Buea, après un troisième faux départ aux 100 mètres. Munis de barres de fer, de gourdins et de pierres, ils ont attaqué les officiels de l'atelier d'athlétisme.
Quelques uns ont été littéralement tabassés. Il a fallu plusieurs dizaines de minutes pour que le calme revienne sur le site. Les activistes ont par la suite attaqué une navette de l'Institut universitaire du Golfe de Guinée (Iug). Ils ont menacé pendant plusieurs minutes de vandaliser le véhicule avant de le libérer.
Le Professeur Vincent Titanji, Recteur de l'université de Buea a indiqué que l'Ubsu ne fait pas partie des mouvements estudiantins ayant une existence légale sur le campus de Buea. Paradoxalement, ces étudiants ont pris part samedi au défilé d'ouverture. Ce mouvement existe en effet depuis plusieurs années et est souvent à l'origine des revendications formulées par les étudiants de Buea.
Le président de l'association des étudiants de l'Université de Buea a démenti les allégations selon lesquelles ses camarades auraient proféré des propos moqueurs à l'endroit de certains athlètes. M. Hailshamy Ashu a déclaré à la presse que ses membres encourageaient les joueurs, et que seuls des participants qui manquent de préparation et de confiance qualifieraient cette attitude de menaçante.
Il devra néanmoins payer au prix fort les actes de vandalisme qui lui sont reprochés. En effet, au terme de l'article 68 du code disciplinaire de la Fédération camerounaise de football, et article 24 du règlement des Jeux universitaires, la sous-commission football siégeant en plénière a pris les résolutions suivantes: une amende de 30 000 FCFA à l'Université de Buea et son retrait du classement pour l'attribution du trophée du fair-play.
La sous-commission a en outre demandé au Recteur de renforcer les mesures de sécurité et le déroulement à huit clos des matches futurs de l'Université de Buea en dames et en messieurs. Certaines sources annoncent le déploiement imminent des forces de maintien de l'ordre sur le campus. Une présence qui pourrait encore faire monter la tension d'un cran dans cette ville qui accueillera dans quelques mois les cérémonies du Cinquantenaire de la Réunification du Cameroun.