L’actuel sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun donne son avis sur l’appel à candidatures international initié par le ministre des Sports pour recruter un nouveau coach alors qu’il est encore en poste.
Comment vous sentez-vous actuellement ?
Je me sens bien et très serein d’ailleurs. Je pense toujours à
ce que nous devons faire bientôt avec les Lions indomptables. Parce que
j’estime toujours que je suis le sélectionneur des Lions Indomptables.
J’ai même fait valider un programme de travail par le ministre des
Sports en vue des matchs qui nous attendent les 9 et 16 septembre
prochain contre le Togo et la Rd Congo. Dans ce programme, une équipe
s’est rendue au Benin, au Togo et en Rdc pour réserver les hôtels et les
sites d’entrainement. A l’issue de ce périple, mon adjoint, le Team
Manager, et le directeur administratif ont conclu que les Lions devrait
plutôt être basés au Ghana pendant les stages car le Benin n’offrait pas
de garantie infrastructurelle à notre convenance. Donc je vaque à mes
très hautes responsabilités.
Comment comprendre que vous travaillez depuis 7 mois sans contrat. Est- ce de l’ingratitude ?
Non. Chacun peut interpréter à sa manière. Ce que je sais,
c’est qu’à ma nomination, il y avait une situation qu’il fallait
rattraper. C’est-à-dire la qualification pour la dernière Can qui s’est
jouée en Afrique du Sud. C’était face au Cap Vert qui avait gagné à
l’aller par 2 buts à 0. L’heure n’était pas à ce moment au contrat, mais
à la mobilisation de toutes les énergies autour de cet idéal. Le
public, les joueurs, les médias, il fallait créer une synergie pour que
la mission réussisse. Le contrat me semblait donc secondaire. On m’avait
dit qu’on verrait après le match mais la situation a perduré
jusqu’aujourd’hui au point où le ministre a trouvé mieux de lancer un
appel à candidatures alors que tout le peuple attend que je signe le
contrat. La haute hiérarchie a donné son feu vert pour que je signe ce
contrat depuis le 5 avril dernier. Malheureusement, c’est un appel à
candidature qu’on sert aux Camerounais.
Avez-vous été consulté avant le lancement de cet appel à candidatures ?
J’ai été effectivement surpris dans la mesure où nous avons été
conviés à une réunion avec le ministre pour que chacun de nous fasse
des propositions salariales. Au lieu de nous signer le contrat, c’est
plutôt l’appel à candidatures qui a été ouvert.
Ce que je sais, c’est que quand on parle du Cameroun, je suis très intransigeant. Je ne peux pas laisser brader l’image du Cameroun. C’est notre pays à nous tous. Si cela est vu sous cet angle là, d’accord. Je suis une grosse gueule.
D’aucuns parlent de vos prétentions salariales… ?
Nous avions nos propositions à hauteur de 15 millions de Fcfa
pour moi et 8 millions de Fcfa pour mes adjoints. Il était question de
discuter avec l’employeur pour arriver à un modus vivendi. Le ministère
qui proposait 7 millions de Fcfa pouvait revenir également à un montant
plus raisonnable. Je vous rappelle que c’est l’un des salaires
d’entraîneur le plus minable en Afrique puis que Stephen Keshi gagne 26
millions de Fcfa au Nigéria ainsi que Kwasi Appiah au Ghana. Mais les
gens ont profité pour informer la primature que je suis intransigeant
sur les 15 millions de Fcfa ou rien. Ça c’est de l’escroquerie
intellectuelle.
D’abord, on n’a jamais discuté de contrat et mes prétentions n’étaient que des propositions. Il faut que les gens soient un peu sérieux. Il s’agit d’un mensonge qui n’honore pas ceux qui l’ont proféré. J’ai des ambitions pour cette équipe nationale. Nous devons by Text-Enhance">gagner tous nos 3 matchs qui restent. Nous devons continuer à cultiver la camaraderie entre les joueurs. Je reçois des messages d’encouragement chaque jour de la part des Camerounais. Je reste optimiste pour l’avenir sportif de ce pays.