La réunion de lancement de la campagne électorale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour les sénatoriales du 14 avril 2013 s’est tenue hier mardi, 2 avril. A l’occasion, le secrétaire général du comité central du parti du flambeau s’est fondu en excuses à l’endroit de ses camarades recalés à l’Ouest et dans l’Adamaoua.
Il y avait du monde au palais des Congrès de Yaoundé hier mardi, 2 avril 2013. Parmi les personnalités présentes, des visages bien connus de la scène politique nationale. Simon Achidi Achu, ancien Premier ministre et tête de liste du parti du 24 mars 1985 dans le Nord-Ouest, Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale et prétendant malheureux aux mêmes élections, Peter Mafany Musongue, grand chancelier des ordres et ancien Premier ministre, Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du Rdpc, de nombreux chefs traditionnels, la quasi-totalité des membres du gouvernement et plusieurs militants de luxe. Tous sont venus assister à la réunion de lancement de la campagne électorale, en vue des élections sénatoriales du 14 avril 2013.
Une rencontre ayant été marquée par trois grands arrêts dont deux exposés présentés respectivement par Paul Célestin Ndembiyembe et Benoît Ndong Soumeth en plus de l’allocution de Jean Nkuété. Au cours de son speech, le secrétaire général du comité central du Rdpc n’a pas oublié de faire allusion aux candidats de son parti recalés dans les régions de l’Ouest et de l’Adamaoua.
Il qualifie d’ailleurs le verdict de la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel de « blessures douloureuses » pour les candidats recalés. « Nous sommes conscients de la douleur qu’ils éprouvent …Je tiens à présenter au nom du chef de l’Etat mes encouragements et mes excuses à ces militants…Ils sauront surmonter le coup », pleurniche-t-il dans son allocution. Par la même occasion, et pour éviter des chevauchements sur le terrain, ce dernier reprécise le rôle de chaque commission mise sur pied dans la cadre de la campagne électorale.
En outre, le patron administratif du parti de Paul Biya a tenu de prime abord à préciser que la dernière ligne droite est ainsi amorcée et doit être capitalisée en vue de la majorité absolue au Sénat. « Ce défi est à notre portée et nous devons le relever », a-t-il lancé à l’endroit des présidents des commissions de campagne.
En l’écoutant, l’on apprend que la très haute hiérarchie du parti a prescrit une campagne électorale à deux dimensions. La sensibilisation de la population sur le Sénat et son fonctionnement à travers les émissions télé et radiodiffusées et la conquête de l’électorat sur le terrain.
A ce sujet d’ailleurs, Jean Nkuété indique que Jacques Fame Ndongo et Pierre Moukoko Mbonjo ont été désignés par le chef de l’Etat, pour diriger la commission de la promotion et de la publicité. Pour ce qui est de la conquête de l’électorat, le secrétaire général du comité central du parti du flambeau rappelle que les conseillers municipaux sont des hommes et des femmes libres qui ne se déterminent généralement qu’à la dernière minute dans l’isoloir. Mais Jean Nkuété pense que son parti dispose de deux atouts majeurs pour atteindre ses objectifs. Il cite la détermination de son président national à construire et à moderniser le Cameroun et la qualité des candidats du Rdpc aux sénatoriales.
Focal. Jean Nkuété tance les chargés de mission
De même, l’orateur principal du jour estime que les chargés de mission ne font pas effectivement leur travail sur le terrain, et prescrit le respect scrupuleux des dispositions légales. « Ne prenons aucun risque inutile », a-t-il instruit. La même injonction va à l’endroit des membres des commissions déployées sur le terrain pour la campagne électorale.
Jean Nkuété recommande que ceux-ci traitent les
conseillers municipaux avec beaucoup d’attention, quelles que soient
leurs obédiences politiques. « En période de campagne, l’électeur est
roi… N’importe qui ne doit pas dire n’importe quoi », tranche le
secrétaire général qui interdit par ailleurs les campagnes électorales
parallèles sur le terrain, « car la tête de liste n’est pas le chef de
liste. Et si tout ceci est respecté, le Rdpc remportera les 57 sièges
dans les régions où il est candidat ».