Co-inculpé
en 1990 dans l’Affaire Yondo , il a été condamné par contumace à 5 ans
de prison par le Tribunal militaire de Yaoundé le 5 avril de la même
année pour “ délit de subversion et atteinte à la sécurité de l’Etat ”.
Jean Michel TEKAM , fils des feux Elie Njitap et Elisabeth Mbiekwa a
fait ses études primaires à l’école publique de son Bafoussam natal et
ses années de collège au lycée général Leclerc d’où il obtient le
baccalauréat en Mathématiques élémentaires en 1960 avant d’échouer aux
Usa et en France pour ses études supérieures sanctionnées par des
diplômes de pharmacien; Maître es-sciences physiques; docteur de 3è
cycle de chimie organique; Docteur d’Etat es-sciences physiques. Tour à
tour il a été à Strasbourg(1968-1970); Paris Xiè(1971-1973; 1986-1970);
Yaoundé(1974-1976); Reims(1976-1978); Alger et Constantine(1978-1986).
.. Il s’était déjà fait remarqué dans les différents amphis qu’il a
fréquenté par ses idées.
Vingt-un ans plus tard, les Camerounais continuent de rêver du
changement, loin de la chapelle politique de celui qu’on avait baptisé
en 1990 de “ promoteur de la troisième République ”.
Tous les indicateurs donnent de Jean Michel Tekam l’image d’un homme essoufflé, découragé et déçu par la politique. Jean Michel Tekam semble avoir reléguée la politique en arrière plan, tant que les amphis des universités des Montagnes de Bangangté, de Dschang, et de Yaoundé; ainsi que la pharmacie qu’il dirige à Bafoussam le font vivre. La troisième République peut encore attendre surtout que Jean Michel Tekam a dû perdre sa clé magique lors de ses multiples va et vient dans les états majors des partis politiques. A Douala on le surnomme de « clignotant politique »
Il se souvient encore de ses premières amours avec l’Upc en 1958 au lycée général Leclerc alors âge de 18 ans seulement longent ceux de l’Unek(Union des étudiants kamerunais) en France(1960- 1970); où son activisme dans la clandestinité soit pour soutenir la candidature d’Abel Eyinga à la présidentielle d’avril 1970 contre le président Ahmadou Ahidjo, soit pour être membre(trésorier adjoint) du Comité international de défense d’Ernest Ouandié se confond avec la création de l’Union pour le changement le 29 août 1992 alors qu’il est secrétaire général de l’Arc-Cns; où sa proposition de présenter Fru Ndi comme candidat unique de l’opposition à la présidentielle d’octobre 1992 dont il est le coordinateur national de la campagne électorale croise ses élans de candidat la présidentielle de 1997 boycottée par le Sdf dont les dirigeants ont au préalable saboté la fusion avec le Psdc de Pr. Tekam.
Il a tout essayé sans succès en politique. On l’a vu aux côtés de Ndeh Ntumazah à la création du Front démocratique camerounais(Fdc) en 1987. En 1988-1989, il entre en contact avec Albert Moukong et Me Yondo Black pour l’implantation du Fdc au Cameroun dans le cadre de la “ Coordination nationale pour la démocratie et le multipartisme ”. C’est encore lui qui est approché par Albert Moukong et Fru Ndi le 14 janvier 1990 pour la formation du Sdf, mais invite plutôt ses hôtes à la réunion du 23 janvier dont la mission est de “ préparer un grand meeting pour le lancement du parti à créer, afin d’annoncer à l’opinion nationale le retour du Cameroun au multipartisme. ” L‘initiative n’est pas allée jusqu’au bout, Me Yondo Black et ses amis ayant été condamnés en avril de la même année.
Toute sa vie, il a nourri des ambitions patriotiques. Mais avec le temps, il n’a connu malheureusement que le goût de la déception. Aujourd'hui, il est Coordonnateur Général de Pharmacie à l'université des Montagnes à Bangangté. La politique reléguée au second plan