Le congrès du Social Democratic Front (SDF) aura lieu du 12 au 14 octobre à Bamenda dans la région du Nord-Ouest. Au menu : le renouvellement du bureau exécutif du parti.Monsieur Jean Michel Nintcheu, Député et président provincial du parti pour le littoral nous parle de cette élection, de ses rapports avec le chairman Ni John Fru Ndi, et des sujets qui ont alimenté l’actualité au Cameroun ces derniers jours.
Une opinion pense que vous avez, par une lettre datée du 2 octobre adressée à la commission nationale d’ investiture, retiré votre candidature au poste de 1er vice président du Front Social Démocratique (SDF) à cause de vos rapports conflictuels avec le chairman Ni John Fru Ndi.
J’ai effectivement retiré ma candidature au poste de 1er vice président national du Social Democratic Front (SDF). La raison fondamental de ce désistement se trouve dans la mobilisation de mes camarades du littoral qui pensent que je suis plus utile avec eux à la base. Ils estiment que briguer un poste à la vice présidence du parti m’éloignerait d’eux. Ils pensent à juste titre que le véritable front de lutte se trouve à la base et non à la vice présidence. Je suis député du peuple, je ne pouvais pas rester sourd à cet appel, c’est pourquoi j’ai retiré ma candidature.
Et vos rapports avec le chairman ?
En ce qui concerne nos relations avec le chairman, je vous mentirez si je dis que nous avons des rapports fusionnels. Il n’est pas nécessaire d’avoir de tels rapports pour être un bon militant. Moi je travaille dur sur le terrain en respectant les textes du parti. Qu’à cela ne tienne, nos rapports sont ceux de deux camarades du parti, ceux d’un militant et son chairman.
L’opération des inscriptions sur les listes électorales à débuté le 3 octobre dernier.
Cette opération a commencé de la pire des manières parce que pilotée par
ELECAM que nous considérons comme une excroissance du RDPC, le parti
qui a envahi le pouvoir. Ceci se passe en violation totale de la loi
parce que les partis politiques qui font partie des commissions
électorales ont été absents. Et pourtant, la loi indique que ce sont les
commissions électorales qui inscrivent les électeurs et non Elecam.
Nous avons assistés à un show médiatique de Elecam que nous dénonçons
parce qu’il ne rassure ni les électeurs, ni les acteurs politiques que
nous sommes. De plus aucune sensibilisation sur le bien fondé de ces
inscriptions n’a été faite auprès des populations ni les délais des
inscriptions prévus par la loi n’ont été respectés. Enfin et à l’état
actuel des infrastitures, il est impossible d’inscrire 8 millions de
Camerounais en 6 mois. Ce n’est qu’une vue de l’esprit d’Elecam.
Que dites vous à vos militants ?
Nous demandons à nos militants et sympathisants de s’inscrire tout en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin sur l’absence de volonté de Elecam et le pouvoir de Yaoundé qui, malgré les revendications et les propositions du SDF, refusent de mettre sur pied des mécanismes pouvant assurer un processus électoral transparent. D’avance, les jeux sont faussés. On ne peut s’attendre qu’à des résultats favorables au Rdpc.
L’ancien secrétaire général de la présidence et ancien ministre Edzoa Titus et Thierry Atangana viennent d’être à nouveau condamnés à 20 ans de prison ferme.
Je dénonce l’acharnement, je dénonce l’instrumentalisation de la justice. Il est évident qu’il s’agit d’un procès politique. Edzoa Titus et Thierry Atangana sont devenus des otages de Mr Biya. Biya se livre à une vengeance personnelle contre Edzoa. Je ne comprends qu’il ait attendu que Edzoa purge ses 15 ans de prison pour lui coller une autre affaire et le condamner à 20 autres années de prison. C’est un acharnement qui traduit la dérive totalitaire du régime de Biya.
Le footballeur Samuel Eto’o vient d’être reçu tour à tour par le directeur du cabinet civil de la présidence et le premier ministre. Il a par la suite annoncé son retour au sein des Lions. Les politiques ont-ils définitivement investi le football ?
A quand la rencontre entre le chairman John Fru Ndi et les lions ?
Il faut poser la question au chairman lui-même.