Jean Mendoua : Retour dans les souliers blancs
Journal Mutations 14/03/2011
Jean Mendoua : Retour dans les souliers blancs
Celui qui a fait l’essentiel de carrière à la garde présidentielle (Gp)
quitte le cadre douillet du palais de l’Unité pour toucher du doigt les
réalités de son corps d’origine.
De l’avis des spécialistes des
questions de sécurité, s’il est un officier supérieur des forces armées
camerounaises qui semble le mieux connaître la Garde présidentielle, ce
corps d’élite de l’armée chargé de la protection du chef de l’Etat, de
sa famille, de ses hôtes ainsi que de ses résidences, c’est bien celui
qui est depuis vendredi dernier Contre amiral et chef d’Etat Major de la
Marine nationale. Tant le Contre amiral Mendoua a connu tous les
échelons du commandement dans ce corps qu’il a rejoint dès sa création
en 1984 après la dissolution de la Garde républicaine après le coup
d’Etat manqué du 6 avril 1984.
Né le 23 décembre 1956 à Ebolowa,
Jean Mendoua est un officier de la marine nationale qui commence sa
carrière à Douala dès 1979. Il quitte la capitale économique cinq ans
plus tard en 1984 pour rejoindre la toute nouvelle Garde présidentielle
qui vient d’être créée et qui est conduite par le Lieutenant colonel
Titus Ebogo. Il sera tour à tour chef de section, commandant de
compagnie et commandant des 2ème et 3ème bureaux à l’Etat major de la Gp
de 1984 à 1992. Il devient ensuite commandant du Centre d’instruction
de la garde présidentielle à Minkama dans la localité d’Obala. Poste
qu’il occupe pendant deux ans jusqu’en 1994. Retour à Yaoundé où il
prend le commandement du groupe d’intervention de cette unité d’élite.
Il y reste également deux ans avant de devenir chef d’Etat major de la
garde présidentielle en 1996. Il est ainsi le numéro 3 de la Gp. Trois
ans plus tard, il passe commandant en second. Il prend les commandes de
la garde présidentielle en février 2001. Il y passe une dizaine d’années
avant de se voir propulser à la tête de l’Etat major de la Marine, avec
le grade de Contre amiral.
JFB