Jean-Marie Atangana Mebara. L’ex Sg/Pr réagit à sa nouvelle inculpation.
Du fond de sa cellule à Kondengui, hier, 8 mai 2012, Jean-Marie Atangana Mebara a confié au Jour que : « Il n'y a aucun doute que je suis victime d’un véritable acharnement judiciaire et probablement de la haine… ». Après avoir été notifié de sa nouvelle inculpation et d’un nouveau mandat de détention provisoire, alors même que le tribunal de grande Instance du Mfoundi venait de l’acquitter de l’ensemble des chefs d’accusation qui lui ont été imputés, l’ex-secrétaire général de la présidence de la République est convaincu que « le seul objectif est de me maintenir en prison ».
Et il poursuit : « Comme la validité du dernier mandat de détention provisoire avait expiré le 18 juin 2011, je ne pouvais être maintenu en prison, après la décision du Tgi du 03 mai dernier, que sur la base d'une nouvelle inculpation, avec un mandat de détention nouveau. Normalement, ils auraient dû d'abord exécuter la décision du tribunal, quitte à me reprendre après. Ils n'ont pas osé me faire sortir. »
Hier, Jean-Marie Atangana Mebara était convoqué chez le juge d’instruction, Pascal Magnaguemabe. N’ayant pas reçu un mandat d’extraction de la prison, ce sont ses avocats qui se sont rendus au cabinet de Pascal Magnaguemabe. Me Assira et Me Ekani s’y sont présentés vers 10h. Pascal Magnaguemabe est absent de son cabinet.
Après deux heures d’attente, le juge d’instruction n’est toujours pas là. Sa secrétaire n’a pas pu en dire plus aux avocats, qui sont retournés à leurs occupations. Les conseils de Mebara ne savent donc pas pourquoi le juge d’instruction a convoqué leur client. Me Assira pense que le magistrat Magnaguemabe n’avait rien à leur dire. Et que cette convocation était une juste façon de détourner l’attention.
En rappel, Jean-Marie Atangana Mebara est accusé de complicité de détournement de 3,3 milliards F.Cfa en coaction avec Inoni Ephraim, ancien Premier ministre. Cette somme représente l’argent débloqué par la Société nationale des hydrocarbures pour payer les arriérés de location d’avions de la Camair à Ansett, loueur d’avions. «Je n’ai rien à voir dans cette affaire » assure l’ex-Sg/Pr.