La question mérite bien qu’on se la pose, au regard de le gravité des faits relatés dans le bihebdomadaire paru dans son édition n° 1441 du 27 août 2012 on parlait alors de l’ancien DGA de Mtn pris en plein délit de "sodomisation"
Aussitôt et dans le souci de faire un peu plus de lumière dans cette rocambolesque histoire qui a alimenté les conversations, La Nouvelle Expression a mené une enquête. Après donc près d’un mois de recoupement et de grande investigation, voici ce que nous avons vu et entendu. Quartier Bonamoussadi, lieu dit carrefour école des Lauréats, un immense immeuble fait le décor du coin et surtout qu’il abrite la succursale du groupe Tsekenis. Un peu à son angle droit, une petite plaque signalétique de forme carrée sur laquelle on peut lire «Gladstone, Institut de beauté Féminin» avec des précisions «Soins esthétiques, Coiffure-Onglerie, produits cosmétiques ». Il est un peu plus de 11 heures ce jeudi 18 octobre 2012. Nous venons à l’ultime chasse de l’information. Nous sommes guidés par un agent de sécurité qui filtre les entrées. Ce dernier va nous indiquer la porte de la maison du ‘’crime’’.
«Suivez tout droit, la petite porte vitrée qui est devant vous, c’est le salon de coiffure que vous recherchez», nous indique le jeune homme. Facile pour le reporter de s’y retrouver. Et une fois à l’intérieur, le décor est d’une simplicité extraordinaire : un petit canapé, trois chaises, un petit réfrigérateur presque vide aux couleurs d’une boisson (La ICE), un espace réservé uniquement pour l’accueil, un grand miroir devant lequel se trouve une table où se côtoient bigoudis, peignes et autres instruments destinés à la coiffure. Le split distille la fraîcheur.
Trois jeunes femmes s’y trouvent. «Ici nous sommes trois, la coiffeuse, la masseuse et une stagiaire puisque nous sommes un centre de formation», répond la coiffeuse, qui pour des raisons propres, a voulu que même son prénom ne soit pas cité dans notre démarche. Comme si nous voulions nous assurer du sérieux de la structure, nous nous sommes fait passer pour des clients ordinaires. «Monsieur, les soins coûtent chez nous, à partir de 15.000 Fcfa et puis c’est un espace réservé uniquement aux femmes. Nous ne recevons pas d’hommes ici, quelque soit la prestation ou même la proposition», nous a-t-elle encore répondu et du coup, notre étonnement.
Ainsi commence un grand moment d’échanges. «Mais comment cela alors même que les journaux font la publicité sur vos techniques particulières de massage et des hommes qui tombent sous le charme des masseuses. Est-ce qu’on peut rencontrer Géraldine?», interroge le reporter qui faisait face à des jeunes dames très réservées et calmes. «Nous sommes en principe deux permanentes ici depuis décembre 2011 que la structure a lancé ses activités, Gladys, la seule masseuse et moi l’unique coiffeuse. Celle que vous voyez assise sur le canapé là-bas (une jeune fille d’environ 17ans Ndlr), est en formation, puisque c’est aussi notre activité. Nous n’avons aucune Géraldine parmi nous ici», explique la coiffeuse. Des propos confirmés par la masseuse très blagueuse qui nous a retrouvés dans la conversation. Et la conversation s’anime. Plus moyen de cacher l’objet de notre visite: «Mesdames, nous avons lu dans un journal de la place que vous faites de massage aux hommes et qu’un monsieur a sodomisé une de vos collègues au nom de Géraldine. Alors nous voulons avoir le cœur net que cela s’est passé ici… Dites-nous toute la vérité parce certains exagèrent un peu trop et puis nous voulons combattre toutes ces violences que vous subissez au quotidien. Ne nous cachons rien, c’est pour sauver vos vies. Rassurez-vous, rien ne vous arrivera….»
«Cette histoire, nous l’avions lue dans un journal comme tout le monde. D’abord on ne veut même pas en parler parce que c’est très faux. Personne n’est venue ici pour nous chercher à vérifier ce qu’il a pris on ne sait où. Peut être il y a un autre Gladstone. Mais on vous a dit qu’ici c’est un espace essentiellement femme. Le monsieur même qui écrit ce genre de chose on veut le voir. On ne sait pas là où il a pris ces informations. Nous avons deux représentations, Bonamoussadi et Bonapriso. Allez donc lui demander là où il a pris tout ce qu’il a écrit. Il est certainement la meilleure source où vous pouvez puiser. Mais je vous le redis, l’institut a ouvert ses portes en décembre 2011, ici à Bonamoussadi, nous sommes deux, Gladys (la masseuse et moi). Les soins sont faits rien qu’aux femmes. Nous ne recevons pas d’hommes…C’est surement un règlement de compte. Rien n’est vrai dans ce qui a été écrit», ont-elles soutenu chacun à son tour en nous remettant une carte de visite pour confirmation.
Et alors question : De quel salon de coiffure
parle-t-on à Aurore Plus exactement ? Mais il nous semble fort évident
que c’est celui de Bonamoussadi. «…Un groupe d’institut de beauté, avec
la maison mère qui s’occupe des dames et son démembrement de
Bonamoussadi à l’immeuble Tsekenis », a-t-on lu dans ledit journal.
Au terme donc de presqu’un mois d’enquête menée avec manière et
objectivité. tout laisse croire qu’il s’agit ni plus ni moins, d’une
affaire dénouée de tout fondement ou tout au moins, d’un conte de fée
savamment dit par des confrères qui, pour une simple calomnie, en font
des pages et des pages entières avec une imagination assez fertile et
sans le moindre recoupement, comme l’exige la pratique. Pour dire vrai,
l’affaire de mœurs publiée par Aurore plus, reste un cas d’école pour
ceux qui, comme Jean Claude Ottou «aiment franchement le journalisme».