JACQUES FAME NDONGO, L’HAGIOGRAPHE DU ROI PAUL ET DERNIER REMPART DU RÉGIME DE YAOUNDÉ. :: CAMEROON

 

Fame Ndongo:Camer.beDécidément, absolument rien n’arrête plus Jacques Fame Ndongo, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, par ailleurs secrétaire à la communication du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc). Après ses célèbres sorties où il traite ses collègues membres du gouvernement de « créatures de Paul Biya », le voici faisant du roi d’Etoudi, l’inventeur de la politique moderne à l’image du philosophe Allemand Emmanuel Kant. « Paul Biya est L’Emmanuel Kant de la politique » a  t’il déclaré froidement et avec brutalité devant les caméras de télévisions et les représentants diplomatiques des pays amis du Cameroun, venus assister Mardi dernier à la dédicace de l’ouvrage de Narcisse Mouellé Kombi, conseiller spécial de Paul Biya. Production littéraire à la gloire du président national du Rdpc sous le titre « La démocratie dans la réalité Camerounaise, Libertés, légitimité et modernité politique sous Paul Biya ».
 
L’on se souvient que sur un ton glacial et suffisamment sérieux, Jacques Fame Ndongo avait pris sa plume  pour défendre le pouvoir du roi Paul, et ramener à l’ordre  le très encombrant ex-Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, (Minatd) Marafa Hamidou Yaya qui avait osé, dans une de ses sorties épistolaires, s’attaquer non seulement à Popaul mais aussi à Franck Biya. C’est connu, il est comme cela, le sémillant professeur, il  devient hors de contrôle dès qu’on touche à son créateur, ou à un membre de sa famille nucléaire.

 Comme un griot louangeur et servile, les théoriciens de la conservation bien huilée du pouvoir au Cameroun, Jacques Fame Ndongo aidé pour la circonstance de Narcisse Mouellé Kombi l’auteur célébré ce jour au Hilton hôtel de Yaoundé,  n’ont pas sourcillé un instant à démontrer au public présent que l’alternance n’est pas un gage de démocratie. Dire de  Paul Biya qu’il est un humaniste, c'est-à-dire, un homme qui met l’homme au cœur de son action, est la pire injure que l’on puisse faire à un Camerounais. Une déclaration grave, répugnante et dangereuse. Un monsieur à qui la démocratie  à la sauce camerounaise, n’a pas été imposée. [Dixit Jacques Fame Ndongo]. Bref, celui par qui le Cameroun existe.

 

 

L’homme des lois sur la liberté de décembre 1990. Mais de quelles libertés parlent-nos grands surdiplômés? De celles qui se confondent au libertinage pardi !!!

 

Le régime Rdpc est caractérisé par une absence d’humanisme et une forte présence de règlements de comptes. Une peur bleue de perte du pouvoir. La corruption généralisée et ambiante, le tribalisme, le repli identitaire, les petits calculs personnels et mesquins, les tripatouillages de la constitution, la répression brutale des manifestations, la caporalisation de la presse, l’émergence d’une classe d’intellectuels préoccupés par des besoins mercantiles, l’embastillement d’une jeunesse sans repères, la montée en puissance des sectes et autres réseaux, sont le fait du renouveau, qu’un groupuscule de thuriféraires (Charles Ndongo, Prs  Ebenezer Njoh Mouellé, Laurent Mbassi et autres Marcel Nguele Abada) présents à la dédicace de Mardii dernier, peignent comme la  dernière trouvaille. Toute chose qui prouve à suffisance qu’après vingt trois (23) ans d’adoption des lois sur les libertés, et près de trente un (31) ans de règne de Biya, nous n’avons pas avancé. 

 

Le dégoût de la chose politique est si profond que les jeunes, fer de lance, perdent toute envie. Les Camerounais oseront un jour  comme au Sénégal, (lorsque Wade a voulu confisquer le pouvoir), prendre leurs responsabilités en défiant l’ordre établi. Le pouvoir de Yaoundé sait anticiper, et interdire aux journalistes de donner les tendances lors des différents scrutins. Toute chose impensable dans « un régime démocratique ». A l’heure de la globalisation, et de l’information instantanée, au pays du roi Paul, les résultats seront donnés deux semaines après le scrutin. Le Mali vient de nous administrer la preuve que nous ne sommes pas encore sur le chemin de la modernité politique. 

 

© Camer.be : Armand Ougock

 



30/08/2013
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