Jacques Dubuisson (assassin de son épouse camerounaise) sous haute surveillance à l’hôpital Général

DOUALA - 17 JAN. 2011
© ETAME KOUOH | Le Messager

Alors qu'il est interné dans cet hôpital où il est sous "soins intensifs", la famille de la victime redoute une évacuation sanitaire pour soustraire le Français des mailles de la justice camerounaise.

Quel est le destin de Jacques Dubuisson, le Français qui a abattu sa tendre moitié de nationalité camerounaise en décembre dernier? Réussira-t-il à fausser compagnie à ses geôliers pour regagner sa France natale où il sera à l'abri ? Que compte faire la famille de Marie Thérèse Dubuisson pour obtenir justice ? Autant de questions que se pose l'opinion nationale depuis le drame. Car deux jours après son forfait, "il a voulu fuir mais la famille alertée, a averti les autorités qui ont quadrillé l'aéroport. Sans l'intervention de la famille éplorée, il serait en France depuis", révèle une serveuse du bar restaurant La Campagne, scène de la tragédie. Cette dernière poursuit. "Le mari n'aimait pas voir cette cousine de sa femme qui vivait en Europe car on dit qu'il lui a fait la cour et qu'elle a décliné l'offre. C'est là que la rancune s'est installée. Le champagne n'est qu’une excuse". "Il y avait aussi une rivalité dans le couple, croit savoir un vigile introduit auprès du couple. Tous les employés en parlaient savaient que la femme qui habitait à Yaoundé avait plus d'argent que le mari. La femme était même actionnaire majoritaire du restaurant".

A l'hôpital Général de Douala où nous nous sommes rendus dimanche 16 janvier 2011, la chambre 330 où se trouve le Français est sous haute surveillance des gendarmes camerounais et des militaires de l'armée française en civil. "C'est logique puisqu'il a été cuisinier pendant des années dans l'armée française. C'est par peur d'être lynché qu'il y a un double cordon de sécurité autour de sa personne. Il est en bonne santé mais simule la maladie pour rester à l'hôpital. Il a fait semblant de vouloir se suicider et est tombé dans le sang de sa femme. Nous avons appris que des papiers pour négocier une évacuation sanitaire sont en gestation. C'est la dernière carte en sa possession. Comme c'est un Blanc... ".

Alors qu'une certaine opinion accuse le consulat français de vouloir faciliter son exfiltration, un ami de la famille de la victime proche du dossier témoigne: "L'ambassade de France au Cameroun n'a rien à voir là-dedans. Encore moins le consulat à Douala qui a d'autres chats à fouetter. Ce sont ses amis blancs avec qui il a travaillé qui multiplient les réunions pour le faire partir d'ici. C'est un élan de solidarité".

Aux dernières nouvelles et au moment où nous quittons l'hôpital Général la famille de la victime qui a installé son quartier général non loin de cette institution sanitaire de référence pour être au parfum des mouvements du "meurtrier blanc", se dit déterminée à avoir la peau de cuisinier de l'armée française qui "vivait aux-crochets de notre sœur pour finalement l'assassiner comme une moins que rien. La fin de cette histoire ne profitera pas au Français. Il ne rentrera pas en France par des moyens illégaux tant que la justice n'aura pas rendu son verdict. S'il ne paie pas son crime ici sur terre comme c'est un Blanc, il le payera d'une manière ou d'une autre. J'en fais le serment", tranche Pauline, une parente de la victime. Nous y reviendrons.


18/01/2011
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