Le ministre de la Communication l’a déclaré hier 16 décembre au cours de l’émissionl’«Arène» sur Canal 2 International.
Pendant plus de 90 minutes, Issa Tchiroma Bakary a répondu aux questions de David Atemkeng, présentateur de l’émission , de Christophe Bobiokono, rédacteur-en-chef délégué du magazine Africa International et du directeur de publication de Prospectives Nouvelles, Jean-Baptiste Biayé.
Interrogé sur le lieu où se trouve Philemon Yang et son état de santé, le porte-parole du gouvernement a dit que « le Premier ministre se porte bien et se trouve actuellement quelque part au service de la nation sur instruction du président de la République ». Malgré l’insistance de ses interviewers, Issa Tchiroma Bakary n’a pas souhaité en dire plus.
Paul Biya à vie
Le nom du chef de l’Etat a été prononcé à moult reprises lors de cette émission. Pratiquement toutes les phrases d’Issa Tchiroma commençaient par le patronyme du président de la République. D’ailleurs, le ministre de la Communication a assuré ce dernier de son soutien sans faille tant qu’il fera de la politique. De plus, il a affirmé que si Paul Biya est candidat à la présidentielle de 2018, vu qu’il est « l’homme de la situation », il battrait campagne pour lui. Il a assuré que Paul Biya ne s’immisce pas dans le fonctionnement de la justice et est de par ses prérogatives à l’abri de la nécessité. Le ministre de la Communication a également confié avoir été bien noté par le chef de l’Etat qui a récemment évalué les feuilles de routes des ministres.
A propos de l’affaire de Franck Biya et des titres de la Cameroon telecommunication (Camtel) relayés par certains journaux, Issa Tchiroma a souligné que les accusations en l’encontre du fils ainé du président de la République sont « attentatoires, mensongères et diffamatoires ». De son analyse, c’est tout simplement une conspiration visant à atteindre le Chef de l’Etat. Affirmant avoir de bons rapports avec les autres membres du gouvernement et les collaborateurs directs du chef de l’Etat, Tchiroma estime qu’il ne se mêle pas des affaires du Rdpc, le parti au pouvoir.
Marafa ? Rien à dire
Le très disert ministre a cependant refusé de
parler de l’ex-ministre de l’Administration territoriale, Marafa Hamidou
Yaya et des accusations contenues contre lui dans sa 4e lettre.
Sur le plan politique, Tchiroma a annoncé que le Front pour la salut
national du Cameroun (Fsnc), parti dont il est le leader, aura des
candidats aux législatives et aux municipales. Il a réitéré sa totale
confiance à Elections Cameroun (Elecam) et conforté la position de
l’Etat du Cameroun qui pénalise l’homosexualité.
A propos des états généraux de la communication, Issa Tchiroma a promis que tout sera fait pour que les résolutions prises lors de ces assises, dont le budget était d’un peu plus de 200 millions de Fcfa, deviennent effectives.
Il a déploré qu’une bonne partie de la presse camerounaise soit malheureusement manipulée et l’inexistence ou presque de véritables entreprises de communication.