Le président national du FSNC a bouclé ce mardi 16 août son séjour dans la région du Nord. Depuis dimanche, Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs ministre de la communication, est allé à la rencontre des populations du septentrion. En ligne de mire : l’accélération du processus d’inscription sur les listes électorales dans la région du Nord. Par le truchement d’émissions interactives et des rencontres de proximité, il a invité les Camerounais à converger en masse vers les postes d’identification et à s’inscrire sur les listes électorales, avant la fin de ce mois, pour voter le président Paul Biya. L’entretien que le leader du FSNC accorde à notre journal édifie davantage sur le soutien de cette formation politique à la candidature du président de la République.
Il y a quelques mois, vous vous étiez rendu à Guider pour mobiliser les militants du FSNC et les autres citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. Qu’est-ce qui justifie cette nouvelle descente sur le terrain ?
Je suis venu à Garoua toujours dans le même sens. Parce qu’interpelé par les différentes publications d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe indépendant chargé de l’organisation de toutes les élections. Alors, quand j’ai pris connaissance de ce que Elecam publie, évidemment ça a été un électrochoc. Ce d’autant plus que nous avons eu l’opportunité de descendre sur le terrain. Partout où le parti est implanté, nous avons tenu des meetings pour inviter nos populations d’abord à profiter de la magnanimité du chef de l’Etat qui a instruit l’établissement gratuit de la carte nationale d’identité. Naturellement, après la carte nationale d’identité naturellement, c’est l’inscription sur les listes électorales. Alors que je m’attendais à ce que cette région soit vraiment au peloton de tête. Nous avons vu les chiffres publiés par Elecam avec un peu de peine. Evidemment, après concertation entre hommes politiques, ce chiffre là, nous le contestons. Je le dis parce que nous avons comme l’impression que nous ne travaillons pas sur le même registre. Mais enfin, c’est ce que Elecam dit qui fait foi. Et c’est donc pour cette raison que je suis descendu sur le terrain. Je suis allé à la rencontre de nos populations, mais cette fois j’ai opté pour une stratégie plus percutante, plus efficace. Comme vous le savez, à partir de Garoua, point focal, nous avons la possibilité à travers les radios installées ici, je parle des radios communautaires, les unes à vocation confessionnelle, les autres à vocation de développement, et bien sûr de la CRTV, d’exploiter au maximum ces moyens de communication de masse pour entrer en contact avec toutes nos populations. C’est ainsi que j’ai procédé par étape. Naturellement, nous avons d’abord convoqué à la CRTV les responsables de toutes ces radios et avec eux, les animateurs dans toutes les langues de la région.
Qu’est ce qui va se passer dans les prochains jours ?
En votre qualité de porte-parole du gouvernement, vous êtes certainement au courant de ce que les appels se multiplient pour inviter les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. En dehors des populations de la région du Nord, quel message adressez-vous autres Camerounais en relation avec cette sensibilisation ?
Je demande naturellement à nos compatriotes, jaloux de leur nation, fiers d’être Camerounais, baroudeurs devant l’éternel, de ne ménager aucun effort pour s’inscrire et aller voter. Je voudrais simplement rappeler à nos compatriotes qu’il y a une convergence au niveau de tous les dirigeants des partis politiques. Qu’il s’agisse du RDPC, du SDF, de l’UDC, de l’UNPD, du FSNC, du MP, de l’ANDP et tous les autres partis politiques, qu’il s’agisse également de la société civile, cette convergence est vraie. Mobilisons-nous pour nous inscrire afin d’aller voter. C’est capital. Deuxièmement, au niveau de la presse, les uns et les autres ont tendance à dire : tel est le candidat de telle nation, tel autre est le candidat de telle autre nation. Vous comprenez que quand on le dit, ça veut dire que cette personne là va, à partir du Cameroun, servir les intérêts de cette nation là. La nation camerounaise n’accepte ni dictée ni diktat. Le peuple camerounais ne saurait accepter en tout cas qu’un de ses fils mobilise les ressources de la nation pour les mettre à la disposition d’une quelconque puissance. Je profite donc pour demander à tous nos compatriotes de toutes les régions, de toutes les opinions, de toutes les familles politiques de ne ménager aucun effort pour l’inscription sur les listes électorales et de prendre la direction des bureaux de vote le moment venu, pour accomplir leur devoir civique. Ce n’est que de cette façon qu’on montrera notre maturité politique. Je suis un professionnel de la politique et je crois qu’il est temps de barrer la route aux aventuriers. Les amoureux de cette nation doivent monter au créneau afin de poser l’acte juste.